
L’euphorie du camp du président de la
république, Maky Sall, est, en effet et à bien des égards, comparable à l’enthousiasme des
spectateurs des joutes de gladiateurs ou de corrida... sauf qu’en l’occurrence
leur mentor de président est affublé du costume de lumière du matador et le
rôle du taureau, ô pauvre bête, est tenu par Wade et ses ouailles.
Tout ce qui a touché au President Wade doit être brûlé
au nom du peuple… Ce brave peuple qui n’en a rien à cirer qu’on continue de
jacasser après des babioles païennes et des bagnoles qui pour luxueuses
qu’elles soient ne lui sont d’aucune stricte utilité…
Les anciens dignitaires du régime, des sénégalais
bon teint sont livrés à la vindicte populaire… accusés et traqués... comme si la sanction du suffrage universel ne suffisait pas ?
A défaut d’être leur Président, Maky Sall n’en
serait il pas moins le Président de leur pays, le Président du Sénégal ?
C’est la tentation de la pensée unique…comme
à chaque fois qu’on aime se prononcer au nom du peuple et que l’on essaye de
lui inculquer sa propre opinion des choses et des hommes …
Comme jadis avec le peuple de l’alternance théorisé
par Iba Der Thiam ou bien le peuple des Assises Nationales qui ne pèse guère
lourd au finish avec les défaites électorales de Niasse et de Tanor ou encore du fantomatique peuple du M23 …
Ainsi, pour cette fois ci, c’est comme si la
portion congrue du peuple qui a élu Maky Sall était plus digne et plus patriote
que l’autre portion non moins atomique pro-Wade.
Et l’on oublie qu’ils sont juste 2,5 millions
de votants sur 5 millions d’inscrits sur les listes électorales par rapport à
une population de 12 millions de sénégalais !
Et malgré sa profession de foi, dont on ne
peut point douter pour le moment, le Président Maky Sall laisse faire… non pas
ses militants – ce qu’on aurait compris au demeurant - mais son proche entourage, composé en majorité
d’aigris et de revanchards pour avoir été contraints par leur anciens frères de
parti à une traversée du désert dont on ne gageait guère que la fin fut si
proche ou la durée aussi courte…
A ce que l'on sache, ils n'ont plus rien de commun pour que les uns puissent ourdir un plan de vengeance contre les autres ...
C’est que sans doute acculé par la dure réalité
économique du pays d’un coté et de l’autre par l’urgence de l’immense attente
sociale, il faut bien, en attendant le pain, donner au peuple, tiens donc, des
jeux….
Oui, il doit vraiment être dur, dur d'être un homme d'Etat !
Oui, il doit vraiment être dur, dur d'être un homme d'Etat !
Mamadou Goudiaby
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire