mardi 22 mars 2011

Y EN A MARRE, ILS ONT DIT !


Le Samedi 19 Mars 2011, anniversaire de l’alternance, présenté comme le jour de tous les dangers est passé. Les politiciens, opposition et pouvoir confondus, d’un coté et les citoyens désabusés de l’autre ont laissé libre cours à leur humeur.

Les uns en regrettant, les autres en se réjouissant, d’autres en protestant, les sénégalais ont manifesté dans tous les coins – certains particulièrement névralgiques - du Sénégal. Sans problèmes.

Mais ce n’est pas parce que les prédications catastrophistes de satanés voyants et de marabouts illuminés ont été déjouées qu’il faille s’auto glorifier, pour autant, de la « maturité » du peuple sénégalais qui à mon avis n’a pas attendu, aujourd'hui, pour le démontrer non pas aux politiciens mais au monde entier. Bien au contraire !

Sinon, il y aurait belle lurette que le pays serait en feu ! L’explosif ne manque pas avec ces scandales financiers à répétition encore moins le détonateur avec cette flambée des prix des produits nécessaires et le fil conducteur représenté par ce train de vie arrogant des autorités qui gouvernent le pays.

A songer que le ministre sénégalais gagne deux millions de FCfa, dispose de deux véhicules de fonction, d’une dotation mensuelle de mille litres de carburant et de cinq cent mille francs de crédits de téléphone portable et un accès illimité au téléphone fixe, perçoit en mission des indemnités forfaitaires journaliers de deux cent cinquante mille francs est révoltant et a de quoi, ma foi, donner le tournis !

De tous ces regroupements, l’un aura particulièrement retenu l’attention. Il s’agit de la démonstration de force du mouvement Y EN A MARRE dont le slogan à lui tout seul suffit ! Cette démonstration essentiellement de la jeunesse interpelle au nom de sa base sociologique, de la pertinence des propos et de la solennité de la démarché.

Que ces jeunes aient déjoue en toute responsabilité la tentative de récupération de leur mouvement par des politiciens en rupture de banc, Talla Sylla notamment, forcent le respect et renseignent sur leur détermination. Leur mouvement y gagne encore plus de crédibilité et leur message, de la force…de la force d’être entendu, d’être entendu par les autorités !

Et ce n’est ni Sidi Lamine Niasse, ni l’opposition politicienne qui méritaient la main tendue du Président de la République, pardon d’être cités dans son discours, mais bien ces jeunes !

Mais Abdoulaye Wade l’a t il compris ? Le comprend il, seulement ? Comprend- il qu’effectivement, il sont de plus en plus nombreux dans ce pays à EN AVOIR MARRE ….

Ce n’est pas là certainement une insulte encore moins une contemption de son bilan mais un appel à une prise de conscience plus aigue par rapport au vécu réel des populations.

Boniface Ndong

2 commentaires:

  1. Merci, Cher Monsieur, pour ce vigoureux résumé de ce qui se passe dans votre pourtant beau pays!!!

    RépondreSupprimer
  2. "Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets." Alfred Sauvy

    RépondreSupprimer