jeudi 10 mars 2011

AUX FEMMES !

La journée internationale de la femme vient d'être vécue !

Elles ne le méritent que trop, les femmes, nos femmes !

Nos sobres confidentes, témoins majestueux de notre jouissance, solidaires de nos peines et consolatrices de nos envies !

Soyez en remerciées !

Ma pensée va à vous toutes et spécialement aux femmes de la campagne qui doivent encore marcher des kilomètres à dos d'âne ou de charrette à la recherche du liquide précieux pour désaltérer, laver et nettoyer fils et maris, hommes et enfants !

si jamais vous deviez vous sentir blessée par un homme, souvenez-vous qu'il n'est que fils ou mari, et pardonnez lui rapidement car il ne mérite pas autre chose que votre compassion....

A VOUS, TOUTES SEULES, CE POEME !

Femme nue, femme noire

Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !
J'ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.
Et voici qu'au coeur de l'Été et de Midi, je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle.
Femme nue, femme obscure,
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémit aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée.
Femme nue, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau
Délices des jeux de l'esprit, les reflets de 'or rouge sur ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

L.S.SENGHOR

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