vendredi 10 octobre 2025

ECOUTER LA VIE

Devrions-nous continuer a nous inquiéter de l'ouroboros ?  Non pas parce qu'il représentât un danger quelconque contre qui que ce soit sinon contre lui-même mais plutôt par ce qu'il avait choisi de vivre à la marge, parmi les marginaux. 

Ces valets de l'impérialisme, alléchés par l'offre de Tonton de leur offrir une marianisation avec leurs rejetons et douces moitiés, se démerdaient diaboliquement pour l'isoler de tous, contrôlant sa vue et son ouïe... le sombre idiot, avachi par les mauvaises compagnies, admirait son reflet dans le miroir, une contradiction écoeurante entre un visage obscurci par la lâcheté et un corps d'ephèbe, portés par une démarche efféminée.

Le gourou faisait comme si de rien n'était. Il voyait et sentait le travail de sape inlassable des ces forces des ténèbres qui s'étaient jurées de réconcilier l'ouroboros et le monstre. Oui, il savait qu'il était l'ennemi  à abattre. Il priait ardemment que l'ouroboros reprenne conscience...

En attendant, il endossait tout. Cela ne l'empêchait pas, outre mesure, de prêcher toujours et encore, le patriotisme. Transformer son capital politique en reformes durables et institutionnelles. Cela en devenait une quasi religion chez lui. Il n'avait jamais demande la perfection, la sincérité, oui. Apres les belles paroles, les serments creux, c'était, à présent, dans les actes qu'il attendait ses ouiailles. 

Un grand probleme, sans oute le plus grand s'il en était. l'ouroboros n'était-il pas, deja, le premier à tourner casaque au contact des lambris dorés du pouvoir ? Le mot justice le rebutait désormais et il avait dilue fortement sa dose de souveraineté dans les hectolitres de kérosène qu'il gaspillait à l'occasion de ses déplacements inopinés, longs et stériles. 

Et si le gourou mettait ce batifolage sur le compte d'une gaminerie de son ouroboros, il était beaucoup plus circonspect quant à ses petits nouveaux bourgeois quand la cure d'amaigrissement de l'attelage administratif sera publiée. 

Parallèlement, les haillonneux ne pouvaient plus concevoir un amour sans justice. Cette machination des marginaux de connivence,  cette fois ci, avec les cavaliers haineux du monstre, les fameux ethnotellectuels avait toutes les chances, conformément à l'objectif clairement poursuivi, de déboucher sur le chaos d'une intensité au moins égale à la passion qui les liait au gourou, et vice et versa. 

Le monstre avait résisté jusqu'ici. Il avait résiste jusqu'au bout à l'appel du grand animal ; il l'avait décroché pour lui demander de transmettre son merci a qui etait resté encore loyal pour décanter subtilement le sort de son Beuf. 

Enfin jusqu'au moment où il a vu le glaive de la justice s'approcher dangereusement de sa dulcinée sorcière. Pour ne pas ruiner, toutefois, les chances de sa réconciliation rêvée avec l'ouroboros, il avait indiqué à sa vermine enragée la cible et  redéployé toute son ardeur méchante contre le gourou. 

Il ne connaissait pas l'abandon, il écoutait la vie tout simplement. Instruit par s propre trajectoire, mais aussi par celle de l'ouroboros, l'histoire n'enseigne t elle pas que les bouleversements majeurs peuvent surgir des péripéties les plus improbables ? 

La pintade de Tangun vivait un doute poignant. Fuir ou rester ?   

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