L'autorité dissuasive de l'Etat, l'autorité répressive de l'Etat... Deux écoles...Mais c'était aussi une autre facette de la différence entre le gourou et le monstre. Le temps où l'administration vous offrait son cul en échange de votre argent était-il révolu ? Jusqu'a ôter tout envie d'oser à tout suborneur...
Quoique la posture de l'ouroboros restât toujours sujette à caution, les nouvelles actions publiques étaient de bon augure...
C'était comme si Satan n'allait plus jamais trouver la paix. Sauf qu'il n'en avait plus, cette fois ci, contre qui que ce soit. Surtout pas a son incapable rejeton Poseidon sur qui il avait fonde, malgré tout et à son corps défendant, ses espoirs de retrouver sa niche au Gourouland. Oui la défaite de la grande coalition entre les forces des ténèbres qui nimbaient l'ouroboros, ses forces sataniques et les forces surnaturelles du monstre était trop cuisante pour succomber à une analyse émotionnelle.
Il fallait plutôt songer à identifier avec rigueur et discernement la force contraire qui le mettait en déroute depuis si longtemps... Il regretterait, cependant pour longtemps encore, comment le grillon n'avait pas accroché ses sinistres yeux plus tôt !
Ce dont il était sûr à cet instant précis est qu'il n'était plus question de travailler en association. Lui, le démon atemporel et intemporel, intraspatial et extraspatial, des temps immémoriaux qui avait bravé et échappé au courroux divin, avoir besoin de quelqu'un ?
Exactement comme ce que le monstre semblait avoir pris comme résolution suite à la débandade peu glorieuse de ses lascars. La fuite la dernière en date, celle de son cher mamba noir, au coeur noir aussi noir que le charbon noir, qu'il avait choyé à la mesure des espoirs qu'il avait fondés sur lui, l'avait pris au dépourvu au même titre que sa dulcinée sorcière et à maints égards. Le couple apatride avait été tellement désarçonné que monsieur s'était mis à chanter et madame à danser, en proie à une crise de rage.
Le mamba noir avait étalé au grand jour son outrecuidance, une sacrée vanité de s'être pris comme l'égal des potentats en mêlant sa famille à ses méfaits !
Le mamba etait prostré, les yeux hagards rivés sur une irréalité entre un cendrier et un verre vide sur une table devant lui. Il avait cru régner par son venin et se rendait compte à présent que la morsure la plus cruelle était celle que l'on infligeait aux siens. Il s'offrait en moralité tabulaire pour la posterité. Il finissait comme fugitif !
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