mercredi 8 septembre 2010

LES FAUX JETONS !

L’homme est il capable de neutralité ? Si oui, cela ne revient il pas à dire que l’on peut bien aimer et haïr à la fois, faire une chose en même temps que son contraire, considérer en même temps l’avers et le revers.

C’est, sans doute, là, une position réfutée par le bon sens parce qu’elle est aussi inconfortable physiquement que moralement insoutenable, pour ainsi dire intel-lectuellement indéfendable. Mais c’est justement cela le don d’ubiquité, le char-mant du saltimbanque, la beauté du troubadour, l’attachant chez le trouvère, le jongleur ou le ménestrel. Au choix !

Une nature utile à enjouer le peuple, au demeurant mais inconcevable et réprouvée chez les politiciens, eux qui aspirent à diriger, vaille que vaille, leurs semblables ! Ils ne doivent en aucun cas se laisser guider par leur humeur, en effet, car leur fâcheuse habitude de suivre leur penchant et glisser, ainsi, vers des errements irrémédiables est la cause du règne du désordre et de l’injustice dans la société. Dieu nous en préserve, avec pour seule arme le clavier de mon vieil ordinateur et mes doigts, tel Sisyphe ou encore Don Quichotte, je me propose dans un combat vain par avance, je ne le sais que trop, de remettre de l’ordre. N’est épargné que le géomètre, non pas qui vous savez mais bien celui qui sait être équitable et impartial !

Nous n’aurons, donc, pas à pleurer trop longtemps la retraite de l’ancien saltim-banque de la politique sénégalaise, Amath Dansokho. Dame Nature, disais-je, ayant horreur du vide y a pourvu de la façon la plus expresse en propulsant au devant de la scène l’Ayatollah de Kaolack, sa fausse altesse sérénissime (false, en abrégé) le milliardaire Ahmed Khalife Niasse, secrétaire général du parti(cule) dénommé FAP. En politique comme dans la nature innée des hommes, il ya une tendance malsaine, je crois, à la tyrannie et l’oppression mutuelle.

Il faut dire qu’aussi bien son physique de bonhomme-michelin et sa faconde spé-ciale de faux dévot concourent parfaitement à lui prédire une longévité à ce poste, s’il plait au Seigneur, Maitre des destinées !

En tout état de cause, il assure la relève de façon très compétente au vu de sa présence scénique au premier plan de l’actualité politique. L’affaire qui l’a révélée au grand public a trait à l’inculpation de ses garçons pour blanchiment d’argent.

Se croyant intouchable, de par sa « naissance », sa fortune ou sa nature de rat de palais ?, le bonhomme, convoqué à son tour a cru bon, l’écume à la bouche, de regimber... pensant naïvement que ses parents libyens/irakiens et les chefs d’Etat qui lui seraient obligés allaient rappliquer dare-dare pour une énorme rouspétade… Si bien qu’il ne conquiert au bout de sa tentative que les palmes lamentables de la moue dédaigneuse et de la verbosité infantile. Cette photo qu’il a fait entrevoir dans sa science consommée de la manipulation pour jeter le discrédit sur la chasteté d’une femme se passe tout simplement de commentaires… Malgré son revirement fantastique, Dieu reconnaitra bien les siens…

C’est qu’il est une vérité éternelle qui veut que l’homme le plus prompt à fomenter une révolution est souvent celui qui éprouve le moins de honte à détaler devant l’ennemi ou à pactiser avec lui.
False doit cependant surveiller ses arrières parce que dangereusement talonné par Hadj Moustapha Niasse !

Ce dernier, depuis qu’il a quitté le gouvernement socialiste, n’est pas encore au bout de ses peines pour réaliser le destin de bâtisseur qu’il s’est confectionné. Il passe plutôt pour un eternel opposant promettant avec sa morgue condescen-dante la géhenne à ses collègues d’ « en face » au point de verser dans la fourberie, croyant sans doute que c’est le plus court chemin pour remonter dans l’estime des gens sa cote de popularité qui s’effrite dangereusement au grand dam de ses ouailles. 

Mais en politique, il le sait bien, on ne rattrape jamais le temps perdu et monsieur doit se rendre à l’évidence : la retraite a bien sonné pour lui au même titre que le Président Wade qui doit bien se marrer de s’être offert son scalp, l’air de rien…qui mange à la table du roi risque un jour de se mesurer à son arbre, non ? Cela explique-t-il cela ? Sans doute parce que sa haine viscérale contre Wade et de tout ce qui touche à ce dernier doit bien avoir une cause.

Il reste cependant que le plus à plaindre, ici, est sans aucun doute l’inénarrable Abdoulaye Bathily ! Comment un intellectuel, historien de surcroit, qui se veut engagé au point de vouloir réécrire sans honte des pages de l’histoire senega-laise, peut il oser, dans une république, faire valoir des soi-disant titre de prince d’une mythique contrée, le Guidimakha, qui ne correspond en fait à rien du tout qui vaille au Sénégal.

Ennemi intime de l’anti-modèle Dansokho et non moins son tandem, ce sont les bizarreries de la vie, eh oui, notre usurpateur de titre (tiens, tiens…) de profes-seur (il n’est que docteur d’Etat, nuance de taille) risque ainsi de partir à la re-traite sans avoir accroché aucune accessit notable à son tableau de chasse. Sa méchanceté en est la cause.

Et pourtant que d’espoir nourri en sa faveur pour la succession de messire Dan-sokho ! Au finish, il est coiffé sur le fil par False Ahmet Khalifa Niasse.

Mais il me semble bien que la partie n’est pas jouée d’avance car des guignols de la trempe de Abdoulaye Makhtar Diop des « Surs » ( !?) engrangent des points à une vitesse si époustouflante qu’il y a risque permanent de chamboulement du peloton…. Mais nous sommes là, en oiseaux de Minerve, s’il plait à Dieu !

Cheikh Abdoul Ahad LECOR

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