jeudi 15 juillet 2021

Ci-GIT LE PRODAC...

La déliquescence de notre économie est telle que le président guinéen Alpha Condé a fixé comme objectif immédiat à son pays de dépasser le Sénégal. 

Ca ne devrait pas être tâche difficile pour le professeur Alpha Conde pour la simple bonne rasion que  la triste réalité de l'économie sénégalaise n'échappe pas aux yeux avisés. 

C'est que l'ampleur des saisies de drogues ainsi que leurs quantités phénoménales, au Nord, Sud, à l'Est comme à l'Ouest, au délà de nous convaincre que notre pays est bien une des plaques tournantes fort actives  du trafic international de drogue, indique avec emphase à quel point l'économie souterraine est devenue la locomotive de l'activité économique sénégalaise. 

Effectivement, la politique et la drogue, antres de l'argent facile, sont devenues les mammelles nourricières de l'économie sénégalaise normalisant inflation, bulles spéculatives et comportements déviants, tuant dans l'oeuf toute initiative émancipatrice... 

Cette économie souterraine a, tour à tour donc, pris la place d'abord de l'économie formelle mise à genoux par l'ajustement structurel. Ensuite celle de la vaillante économie informelle jusque là pilier tutélaire de la cohésion sociale.

L'économie sénégalaise n'éblouit donc plus que ceux qui sont facilement impressionnables. Les régimes issus des alternances démocratiques n'ont jamais pu combler les dégâts causés par le régime socialiste ; elles n'ont jamais réussi à implémenter une politique économique suffisamment articulée, ambitieuse et cohérente. 

La faute à une vision parcellaire et partielle de l'économie mais aussi à la cupidité rapace et de l'indolence épicurienne en haut-lieu.

Ne parlons pas du tissu industriel réduit à sa plus simple expression et qui est essentiellement constitué de bijoux de famille bradés à l'étranger à vil prix (SODEFITEX, ICS) à présent harmonieusemnt intégrés dans la brousse des filiales de groupes étrangers qui ont fait main basse sur l'extraction de nos phosphates, de notre or, de notre zircon, de notre gaz et bientôt de notre pétrole.     

Nous insisterons plutôt sur la nouvelle initiative agricole, le PRODAC. Nous ne voulons pas qu'il connaisse le même triste sort que le plan REVA, tout aussi prometteur et alléchant à son lancement.

Il faut capitaliser les échecs des mastodontes tels que la SONACOS ou les ICS. Ca ne doit jamais être qu'une question d'ambition ou de vision, tudieu, d'un homme mais plutot de quitter les improvisations administratives pour mettre à contribution de la competence manageuriale à mener à bon port ces unités avant-gardistes. 

Rebatir l'economique agricole, fondement d'une économie durable, est à ce prix.  On veut copier un modèle ? Fort bien, confions-le à ceux là qui l'ont déjà réussi !

 Le Chef des Macoutes est promu, fermons le ban....

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