samedi 21 janvier 2017

YOUR TURN, SIR BARROW !

Senegalais et gambiens doivent une fière chandelle au bonhomme président Maky Sall !

Grace a son opiniâtreté et sa démarche légaliste, il a participe de manière décisive à la résolution de la crise gambienne qui voyait un président sanctionné par les urnes refuser de céder la place au nouvel élu !

C’est juste dommage qu’il ne se trouve aucun jusque dans son parti politique pour lui reconnaître les efforts qu’il a fournis avec succès.

On peut en tirer comme leçon que le gouvernement devrait engager assez rapidement une réflexion autour de la gestion de pareille situation à l’avenir.   

Ce n’était guère évident d’autant que Yaya Jammeh était une énorme plaie dans la bouche du Sénégal que diverses forces contraires s’évertuaient à entretenir.… pour ainsi dire, tout a été fait jusqu’au dernier instant pour saboter le leadership du Senegal…

L’entrée de l’armée sénégalaise en territoire gambien, auréolée de toute la légalité possible, a été l’argument fatal qui a définitivement fait comprendre  à Jammeh et ses amis toute la détermination du Sénégal à faire respecter la loi.

Le départ de Jammeh devrait toutefois renforcer la vigilance. Sa présence en Guinée voisine n’inspire aucune confiance avec ses velléités compréhensibles de vengeance contre l’Etat du Sénégal, envers lequel il a toujours nourri une haine tenace.

Jammeh ne peut s’en tenir qu’à lui même car une médiation sénégalaise aurait franchement permis de lui éviter cette humiliation et ce, au nom  des larges convergences socio-culturelles et économiques sénégambiennes…

Le Sénégal serait tout naturellement bien inspiré d’assister la Gambie dans la création d’institutions fortes pour établir définitivement un système démocratique et éviter de réclamer une reconnaissance qui pourrait être  perçue comme une colonisation de la Gambie.


L’épilogue de la crise gambienne nous laisse encore très déçus par la CEDEAO. 

On aurait pu l’accuser de mettre l’accent plus sur l’économique que sur le politique si par ailleurs son espace ne concentrait pas tout le peloton de queue des pays les plus pauvres de la planète…

Maurice GOMIS

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