mardi 22 décembre 2015

LE PRIX DE L'HONNEUR D'UN PAYS...


Un système qui protège officiellement ceux qui violent l’innocent nous montre quelle est sa position réelle en matière morale et éthique. Une telle posture n’engendre pour ainsi dire que des impostures.

Le malaise ressenti atteint on paroxysme quand l’omerta complote, la haine se solidarise et la honte se camoufle. C’est parce que l’intérêt particulier a pris le pouvoir sur l’intérêt général. Comme en témoignent les émouvantes confessions des soixante-huitards naguère résolument anti-senghoriens…

Les aveux de Monsieur Lamine Diack, ancien responsable de l'IAAF, ont terni l’honneur du régime et de chaque sénégalais où qu'il se trouve.  Si ce n’est pas toi, c’est l’un des tiens …ou plutôt, dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es !

Mais c’est une lapalissade… quand un scandale éclate, on tente d’effacer la cause au lieu de s’occuper des dégâts.

La gestion de ce scandale a donne la preuve que notre système politique peine toujours à enfiler le boubou de démocratie.

Le bonhomme président essaie d’imposer le silence par la force. C’est une lamentable tactique que de vouloir ainsi laver son honneur… un procédé minable très éloigné de notre mythe de jambar.

Le courage d’aller jusqu’au bout de sa logique. Tiens donc, n’aurait il pas fallu emprisonner tous les journalistes sénégalais et membres du Comite directeur du PDS qui ne sont pas moins coupables que Oumar Sarr d’avoir repris l’article de Le Monde alléguant le plus clairement possible que le produit de la rapine de la famille Diack a servi à financer la campagne électorale de Maky Sall ?

Mais aussi le vrai courage de porter plainte contre le journal francais, son directeur de publication et son journaliste…comme ils savent, au demeurant, le faire contre les journaux et journalistes senegalais.

Quid des distinctions par lui remises récemment à Monsieur lamine Diack ?

 C’est peine perdue… un honneur perdu ne se lave pas par l’intimidation judiciaire, encore moins par la nervosité verbeuse. 

Le bonhomme président Maky sall doit savoir mais surtout l'instruire à son renégat ministre de la justice, son affidé procureur et ses sbires policiers et gendarmes que ce qui est infirmé sans preuves peut être affirmé sans preuves.

Le plus intelligent est à défaut de s’appliquer la procédure de sa CREI, comme le propose Idrissa Seck, est d’accepter enfin de remettre illico presto à la Cour Constitutionnelle tous les relevés de ses comptes bancaires ainsi que ceux de sa campagne. 

Ouais, l’honneur d’un Président, donc de tout un pays, est à ce prix ! 

Mamadou Lamine SIGNATE 

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