Un système qui protège officiellement ceux qui violent
l’innocent nous montre quelle est sa position réelle en matière morale et
éthique. Une telle posture n’engendre pour ainsi dire que des impostures.
Le
malaise ressenti atteint on paroxysme quand l’omerta complote, la haine se
solidarise et la honte se camoufle. C’est parce que l’intérêt particulier a
pris le pouvoir sur l’intérêt général. Comme en témoignent les émouvantes
confessions des soixante-huitards naguère résolument anti-senghoriens…
Les
aveux de Monsieur Lamine Diack, ancien responsable de l'IAAF, ont terni l’honneur du régime et de chaque sénégalais où qu'il se trouve. Si ce n’est pas toi, c’est l’un des tiens …ou
plutôt, dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es !
Mais c’est une lapalissade… quand un scandale éclate, on
tente d’effacer la cause au lieu de s’occuper des dégâts.
La gestion de ce scandale a donne la preuve que notre système
politique peine toujours à enfiler le boubou de démocratie.
Le
bonhomme président essaie d’imposer le silence par la force. C’est une
lamentable tactique que de vouloir ainsi laver son honneur… un procédé minable très
éloigné de notre mythe de jambar.
Le
courage d’aller jusqu’au bout de sa logique. Tiens donc, n’aurait il pas fallu emprisonner tous les journalistes
sénégalais et membres du Comite directeur du PDS qui ne sont pas moins
coupables que Oumar Sarr d’avoir repris l’article de Le Monde alléguant le plus clairement possible que le produit de la rapine de la famille Diack a servi à financer la campagne électorale de Maky Sall ?
Mais aussi le vrai courage de porter plainte contre le
journal francais, son directeur de publication et son journaliste…comme ils
savent, au demeurant, le faire contre les journaux et journalistes senegalais.
C’est peine perdue… un honneur perdu ne se
lave pas par l’intimidation judiciaire, encore moins par la nervosité verbeuse.
Le
bonhomme président Maky sall doit savoir mais surtout l'instruire à son renégat ministre
de la justice, son affidé procureur et ses sbires policiers et gendarmes que ce
qui est infirmé sans preuves peut être affirmé sans preuves.
Le
plus intelligent est à défaut de s’appliquer la procédure de sa CREI, comme le propose Idrissa Seck, est d’accepter enfin
de remettre illico presto à la Cour Constitutionnelle tous les relevés de ses comptes
bancaires ainsi que ceux de sa campagne.
Ouais, l’honneur d’un Président, donc de tout un pays, est à ce prix !
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