lundi 25 mai 2015

DIX POINTS, DIX TRAITS !


Le bonhomme président Maky Sall a piqué une vraie colère suite à la démolition de la Cite Tobago.

Il y avait vraiment de quoi si l’on songe à ce chapelet d’intelligences complices et de défaillances féroces qui ont permis de déplacer le mur de l’aéroport international Leopold Sedar Senghorde Dakar et d’en rebâtir un nouveau un peu plus loin, lotir la surface libérée, vendre les parcelles et construire des habitations !

Nous estimons la colère présidentielle suffisamment légitime pour l’accréditer de bon augure car le limogeage du chef de l’exécutif départemental, en la personne du Préfet de Dakar, Alioune Badara DIOP,est symbolique à maints égards.

Et que la mesure de la délinquance financière qui s’est emparée des plus hauts niveaux de l’Etat, prise par l’Inspection Générale d’Etat dans son rapport 2015 n’est, en rien, moins méritante, de cette colère.  

Nous espérons que la mise sur la touche du Directeur Régional des Domaines, Lamine SY, ainsi que son homologue de l’Urbanisme, Omar SOW, de même que les conclusions de l’enquête diligentée sonnera le glas de l’impunité dont se prévaut jusqu’à présent une certaine catégorie de hauts-fonctionnaires et de hauts-politiciens et contribuera à restaurer le chemin de lumière de Dame Justice.

Tout autant que la défaillance administrative, c’est la gestion foncière qui est devenue une vraie source de danger pour notre pays. Le député Diop Sy, témoignant devant la CREI au procès de l’ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, accusé d’enrichissement illicite, n’a-t-il pas publiquement révélé que la CCOD, cheville ouvrière de l’allocation et répartition du foncier, n’est qu’un faire valoir ?

La question reste de savoir entre les mains de qui, au profit de qui ?

En tout cas, les démantèlements des emprises foncières, pudiquement désignés lotissements administratifs, du CICES, de la Sotrac, de l’Hôpital Traditionnel Keur Massar, etc…. ne se sont révélés, in fine, que vastes opérations indécentes d’enrichissement sans cause de vulgaires personnages peu soucieux de l’intérêt général, confortablement protégés qui par leur statut, qui par leurs accointances…

Et si le bonhomme président, toujours sous l’emprise de la colère, décidait de rattacher les organes de contrôle ou de transférer leurs prérogatives à la Justice ?

Oui, nous savons, ce n’est qu’un rêve… et même un très grand !  Mais le risque en est tout juste d’attirer de grands rêveurs ! 

Mouhamadou Moustapha SECK

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