Le
directeur des examens et concours au ministère de l’éducation nationale,
Monsieur Baba Yacine Gueye, à dix jours de la retraite, est tombé.
Son arrestation fait suite au scandale des fraudes décelées au concours de recrutement des élèves-maitres.
Son arrestation fait suite au scandale des fraudes décelées au concours de recrutement des élèves-maitres.
Le
comble est qu’en face des limiers, son assistant a avoué qu’ils n’en étaient
pas à leur premier coup de main. Une question légitime surgit : Depuis
quand ?
Raisonnablement,
donc, nous somme fondés de nous inquiéter par rapport à l’existence d’un système
insidieux et ancien qui est, au bout du compte, responsable de cette hécatombe inouïe
du bac de cette année qui a enregistre un très faible taux de réussite de 30%,
couronnant ainsi une éducation qui est bel et bien chavirée.
Krishnamurti
a bien raison, le véritable problème de l’éducation est l’éducateur !
Ce
taux d’échec faramineux serait il la sanction du faible niveau des
enseignants ?
Et
ce faible niveau des enseignants difficilement dissimulable serait il à
l’origine de la défiance des élèves par rapport à eux ?
Monsieur
Idrissa Seck, en politicien avisé, a bien fustigé cette situation qui fait de
notre pays le dernier producteur de bacheliers de notre sous région voire du
continent africain.
Mais
il faut bien avoir le courage de poser le problème plus clairement.
Ce
n’est pas, effectivement, la substitution mathématique des 690 élèves maitres
recrutés cette année dans le cadre du système truqué par 690 autres sur la
liste d’attente qui est la solution.
Et
c’est peut être là également l’explication de la défiance des élèves par
rapport à leurs professeurs….
La
vérité est que la qualité du système éducatif a dégringolé au fur et à mesure
que les assistants techniques le quittaient. Justice immanente ou méfait du monopole ?
Sans
doute les deux…car on ne comprendra jamais que l’on ait poussé à la sortie des personnes aussi engagées et au dévouement souvent philanthropique de façon aussi cavalière tout autant que
les enseignants aient osé aussi imprudemment
arpenté le chemin de la robinsonnade intellectuelle.
L’air
du temps était, il vrai, au corporatisme chauvin et exclusif, qui s'est avéré très complaisant puis si appauvrissant !
Le
constat dramatique reste qu’au niveau de l’éducation nationale, depuis belle
lurette, il y a tout comme une inversion des comportements. Ce sont à présent
les enseignants qui ont pris la place des élèves dans l’instigation de
mouvements de grève sur fond de revendications plus matérielles que morales qui
sapent le déroulement normal de l’année scolaire !
Malgré
donc toutes les reformes pédagogiques entreprises et les moyens financiers
conséquent mis en œuvre, la qualité de l’enseignement est en chute libre.
C’est
dire qu’il faut un bond révolutionnaire dans le sens de Kautsky i.e un orage
violent après lequel on respire à pleins poumons !
Sinon,
n’est ce pas qu’il faut une longue vie pour surmonter les séquelles d’une éducation ?
L’intérêt
de cette révolution est qu’il touche également tout le monde et tout à la fois en permettant de
prendre le train de la modernité. Plus de demies mesures, en effet !
Des pistes
de solutions peuvent être explorées telles que la compartimentation du système
en académies autonomes ou encore le réaménagement des vacances scolaires en plusieurs
périodes dans l’année…
Alioune Sediane NDIAYE
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