dimanche 22 septembre 2013

DE LA TENTATION COURTISANE....


Idrissa Seck et son parti viennent de quitter la mouvance présidentielle. On voyait bien venir  et c’est sans doute pourquoi l'évènement n’a pas eu l’effet escompté… pas seulement du point de vue médiatique…

Quand une séparation n’entraine pas de regrets, de deux choses l’une : soit il n y a jamais eu de collaboration, soit elle est venue trop tard.

Si en ce qui concerne Idrissa Seck, nous aurons davantage appris combien il est difficile de retenir quelqu’un qui veut s’en aller… nous retiendrons que Maky Sall, par contre, n’a eu de cesse par sa méfiance maladive d’étaler tout son complexe par rapport à son ancien mentor dans la maison du père.

Il s’est refugié dans la création de commissions de réflexion budgétivores et dont les hommes qui les composent sont des obligés.

La commission de la reforme des institutions, par exemple, va couter 700 millions de FCFA alors que les Assises Nationales avaient déjà abattu un gros volume de travail  par rapport à cette question essentielle.

Même si ceux qui espèrent une plus grande visibilité du jeu politique avec le départ de Idrissa Seck  n’ont pas tout à fait tort.

 Ne soyons pas dupes, c’est dans ce sillage que pour la première fois, en effet, le bonhomme président a évoqué sa non réélection en 2017 !

L’occasion nous est ainsi donnée de découvrir la vraie conception que le Président se fait de la coalition avec laquelle il a remporté les élections présidentielles et législatives de 2012.

A présent que son principal challenger est au dehors, effectivement, s’agira t il pour le bonhomme président de mettre en place une direction politique unifiée comme le clament ses allies de gauche ou de porter aux nues le partage du gâteau ?

En outre, Idrissa Seck désormais dans l’opposition, ce sera tout aussi la capacité du bonhomme président à composer démocratiquement avec toutes les  forces politiques qui va être fortement sollicitée.

Cependant, les deux, Idrissa Seck et Maky Sall, au regard de leurs qualités complémentaires peuvent bien constituer un duo de choc efficace et rassurant… parce qu’ayant été à la même école de leur père Abdoulaye Wade et qu’auprès de ce dernier,  ils ont tété les mêmes valeurs libérales. Ils sont aussi de la même génération…

Mais le bonhomme Maky Sall a tout intérêt à se ressaisir avec son incapacité à apporter des solutions aux maux contre lesquels il s’était fermement engagé durant la campagne électorale et qui malheureusement empirent plutôt face à son inaction.

Car être leader c’est être capable de travailler quotidiennement avec des gens plus forts ou brillants et d’accepter que ses décisions ou idées puissent être remises en cause.

Autrement il succombera à la tentation courtisane et ira à l’aventure d’une gestion solitaire du pouvoir et connaître la même fin de règne chaotique …que ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade !

Rigobert SAGNA

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