dimanche 2 juin 2013

HOMOSEXUEL, ET APRES ?


S’il est un sujet qui fâche plus qu’un autre le régime de Maky Sall, c’est bien celui de l’homosexualité… 

Il n y a pas de fumée sans feu, dit-on, hum...mais là n'est pas l'objet de notre propos !



Omniprésent depuis le second tour des dernières élections présidentielles de Février et Mars 2012,  le sujet déstabilise tant le nouveau régime qu’il n’est pas superfétatoire de rappeler que c’est le candidat Maky Sall qui avait invité son rival Maitre Abdoulaye Wade, dans l’entre deux tours, à « élever le débat » suite aux allégations d’homosexualité provenant du camp de ce dernier qui se faisaient insistantes.

La résurgence du débat est entrain de démentir l’opinion de la plupart qui considéraient jusqu'à maintenant ces déclarations du PDS comme propos de campagne, des arguments de bonne guerre.

L’annonce de la prochaine venue au Sénégal  du Président Barack Obama connu pour son militantisme forcené en faveur de la reconnaissance légale de l’homosexualité est sans doute la goutte qui fait déborder le vase !

Les prêches des imams fustigeant à outrance l’homosexualité, à l’occasion de la prière du vendredi dernier, mieux, viennent confirmer que cette controverse politicienne à l’origine est entrain de prendre les dimensions d’un problème national.

Et la faute réside non pas dans les faits relevés par l’opposition mais plutôt dans la réaction extrême particulièrement malaisée et excessive du nouveau régime.  Faut il des lors lui appliquer l’effet Janis ?

En se demandant pourquoi le président de la République, le seul habilité à délivrer des passeports diplomatiques, avait-il retiré ceux des marabouts pour les remettre à des homosexuels, Bara Gaye, la tête de file des jeunesses libérales, a été embastillé pour offense au chef de l’Etat sur la base du fameux article 80 que l’on fustige en secret tout autant que l’on se délecte d’appliquer, hypocritement !

La mesure est d’autant plus insolite que le camp présidentiel, en l’occurrence, aura fait preuve de moins de retenue que le jeune opposant libéral en accusant des adversaires ouvertement et nommément, mais encore lâchement puisque ceux ci sont dans l’incapacité de répondre. Une justice  à deux vitesses ?

Il est une vérité, toutefois, l’homosexualité a été toujours un phénomène visible dans notre pays et toléré par sa marginalité.

Le phénomène a survécu jusqu’ici comme tabou à travers les méandres de la réprobation culturelle, l’interdiction légale et l’anathème religieux.

Ainsi, qu’on le veuille ou non, l’homosexualité a acquis droit de cité, de la reconnaissance sociale, en fait …

Il souffre juste à présent d’une médiatisation de mauvais aloi que l’on assimile à tort ou à raison comme avatar d’une offensive du lobby homosexuel en vue d’imposer sa reconnaissance.

Le cas échéant, il est juste déplorable que nos compatriotes homosexuels sénégalais veuillent se prêter à ce jeu de quête du Graal car  existe-t-il une catégorie supérieure à la reconnaissance sociale ? 

Ils devraient refuser l’amalgame ; autrement, il y a fort à craindre que la lutte contre l’homosexualité vire à la négation de l’humain qui sommeille en chaque être quelque soit son penchant…  


Bassirou NGOM

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