samedi 25 mai 2013

DANS LA GUEULE DU LOUP...


Le sujet est autrement si sérieux que l’on ne songerait guere à en rire à gorge deployée. Mais pour se donner bonne contenance, comme la plupart, nous rirons sous cape.

C'est que la situation cocasse generée par le garnement de Abdoulaye Wade et coordonnateur du PDS, Omar Sarr, est tout sauf réjouissante.

Sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national, le responsable politique a tranquillement traversé les frontières pour se payer un séjour de deux jours en Mauritanie avant de regagner le Sénégal par avion.

L’hyperémotivité étant la marque déposée du régime, le ministre de la justice inquisiteur et le procureur special vengeur se renvoient la balle, les magistrats de la cour s’emmurent dans leur silence et le ministre de l’intérieur, gendarme de son état, se cherche des agneaux de sacrifice chez les policiers…ses âmes damnées. 

Ces réactions épidermiques des autorités contribuent plutôt à ajouter au préoccupant de la situation déjà suffisamment grave, reconnaissons-le !

En effet cette escapade tonitruante d’Omar Sarr malgré le discrédit cinglant qu’elle jette à la figure de la République a le mérite de révéler deux choses.

Elle met à nu le système sécuritaire de notre pays au moment où il est engagé dans une guerre antiterroriste au Mali. Et rappelle cruellement à L’Etat qu’il faut avoir non seulement les moyens de ses ambitions mais surtout le sens de ses responsabilités.

Le Sénégal ne peut plus, à compter de maintenant, se payer continument le luxe d’envoyer des agents formés et payés pour assurer sa sécurité ailleurs dans les contingents onusiens de maintien de la paix à travers le monde.

C’est le souci quantitatif mais auquel s’ajoute celui de la qualité car la farce cruelle d’Omar Sarr bat en brèche l’argument par rapport à leur efficacité et compétence souvent brandi pour justifier leur enrôlement.

La deuxième révélation pose le problème de l’indépendance de la justice. Il nous semble bien que ce principe constitutionnel relève davantage de la faribole eu égard à l’omerta des magistrats par rapport à la mesure d’interdiction de sortie du territoire national et l’évasion d’Omar Sarr.

Le choix par les avocats de la défense de la cour de justice de la CEDEAO pour vider le contentieux  d’une part et d’autre part que le procureur spécial ne se soit pas automatiquement saisi de l’affaire, est tout à fait troublant.

Cependant un doute persiste car si Omar Sarr a choisi de traverser la frontière à un point contrôlé et de rentrer par un autre point contrôlé sans difficulté, c’est qu’il doit bien y avoir anguille sous roche ?

En effet, si les policiers n’ont pas jugé utile de l’arrêter, ne pouvons nous pas conclure que c’est parce qu’ils ne partagent pas du tout le bien-fondé de l’interdiction de sortie du territoire national, mesure administrative ou décision judiciaire ?, qui  frappe ces compatriotes ?

En attendant, le Sénégal qui a plus que jamais besoin de mettre de l’ordre dans son fonctionnement institutionnel, doit se pencher sur les problèmes multiformes  de sa sécurité intérieure.

Mais auparavant il faudra bien que les garnements de Abdoulaye Wade arretent enfin de se f…de notre g…. !

Ceci est d’autant plus pressant les terroristes barbus qui comptent des sénégalais bon teint dans leurs rangs viennent de se signaler de la manière la plus horrible au Niger, un autre pays engagé au Mali. 

                                         Lamine Sylla

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