S’il est un domaine dans lequel l’Africain éprouve le plus de mal à
accepter le complexe de supériorité déroulé à son égard, c’est bien le
religieux…
Car selon l’opinion du plus grand nombre, le continent africain passe
toujours pour le berceau du polythéisme, donc du paganisme. Ce qui revient à
nier toute idée ou trace d’un Dieu unique et tutélaire alors que les concepts
même de Gueno (en peulh), Mangla (en manding), Chukwu(en Ibo), Emitay (en
diola) ou encore RogSene (en sérère) l’attestent.
Tout se passe ainsi comme si on ne lui pardonnait guère son passé païen…
Une sévérité qui explique que l’Afrique reste toujours considérée comme une
terre d’évangélisation de premier choix.
Mais aussi, hélas, un préjugé qui sert de justificatif a cette invasion profuse
de sectes islamo-chrétiens.
On ne peut guère plus compter le nombre d’églises et de temples qui
ont déjà pignon sur rue proposant des prières miracles pour des difficultés
spécifiques à notre temps…
Ni ne pas s’émouvoir que non contents d’endoctriner les étudiants africains envoyés dans les pays arabes, les
intégristes musulmans aient bel et bien lancé une Offre Publique de Religion,
violente et manichéenne, en direction de l’Afrique Noire, comme l’illustre
l’occupation du Nord du Mali par les groupes islamistes.
Qu’il soit musulman ou chrétien, ainsi donc, l’africain est toujours
daubé par ses coreligionnaires des autres races.
Est ce juste une question de foi ?
Est ce parce que l’Histoire n’a pas enregistré de prophète noir ?
Il reste que selon des sources autorisées que c’est en Afrique que le
christianisme et l’islam se développent le plus rapidement.
Dieu reconnaîtra les siens….
Mais l’Afrique n’a que faire de la guerre de religions…
Mountaga Mbaye
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