dimanche 27 mai 2012

LA SYRIE : L'IGNOBLE CARNAGE !

Le Printemps arabe est en cours depuis janvier 2011 en Syrie. Le bilan du chaos est tout juste effroyable : 12 000 morts !

Malgré la condamnation des violences par la Communauté internationale et les sanctions économiques, il nous semble bien que l’absence d’initiatives hardies sur le terrain pour arrêter l’hécatombe ne peut être justifiée uniquement par les vetos russes et chinois.

Cette inactivité est à corréler très fortement en premier lieu, à notre humble avis, au premier verdict du Printemps Arabe,  très tôt perçu à tort ou à raison comme un mouvement de libération politique des peuples arabes, donné par la situation politico-économique qui prévaut dans les pays déjà touchés :

1) En Tunisie, Egypte, Libye, Bahreïn, Yémen et Syrie, l’économie a connu un sévère ralentissement drainé par un passif de l’ordre de  25 mille milliards de FCFA en fin 2011.

2) les groupuscules intégristes auront été les principaux bénéficiaires du chaos institutionnel qui leur a permis de prendre le pouvoir de manière démocratique là où il n’a pas charrié le reflexe identitaire tribal.
  
3) le gouvernement syrien compte sur des alliés de taille :

          -  la minorité chrétienne dont les patriarches ont publiquement lancé un appel à la levée des sanctions internationales.

           -  le soutien calculé des pays voisins.  L’Iran soutient le régime du Président Assad pour son appartenance au chiisme. Le Bahreïn le soutient après avoir maté les prémices d’une révolte identique. L’Egypte ambitionne de jouer les premiers rôles diplomatiques tandis que l’Irak, en convalescence, refuse d’être concerné.

      -     sa proximité géographique avec Israël en conflit larvé séculaire avec les palestiniens ne
saurait souffrir d’un quelconque attisement. Malheureusement ce risque tant redouté par le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, est bien en train de prendre forme.

En second lieu, il faut reconnaître que le gouvernement syrien fait face à une opposition (conseil National Syrien) dont les branches intérieure et extérieure n’émettent point sur la même longueur d’ondes. Cette division qui a vu le CNS s’ériger contre toute intervention étrangère pour ensuite y revenir avec fracas n’augure rien de bon. Elle se voit dès lors et à juste titre reprochée de ne pas avoir pu se construire une indépendance en s’appuyant sur la diaspora pour échapper aux influences étrangères !

Et c’est sans doute conscient de l’impasse que le gouvernement américain par la voix de Mme Clinton, appelle la communauté internationale à apporter tout le soutien nécessaire du FMI afin de mener à bien les reformes démocratiques et le processus de stabilisation du pays.

Mais est ce pour autant qu’il faille donner raison au secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de paix, Hervé Ladsous, quand il dit que : «Toute tentative de militariser la crise davantage n'est pas acceptable. C'est une crise entre Syriens et il n'y a pas de justification à attiser le feu par les armes et l'argent» ?

Les Syriens ont vraiment plus que jamais besoin des autres pour arreter cet ignoble carnage et  se mettre d’accord sur leur beau pays !

Dadal DIA

2 commentaires:

  1. Excellente analyse qui fait un peu froid dans le dos...

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  2. URGENT
    L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication

    par Thierry Meyssan
    Des États membres de l’OTAN et du CCG préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie. Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant : faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.


    Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel.

    Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie, un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.

    Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.

    En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite).

    Thierry Meyssan

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