Et le Sénégal est en
crise ! Et les jeunes, vivant la
paupérisation de leurs géniteurs et
inquiets de devoir vivre une année blanche scolaire, en paient les pots cassés.
Quelle que soit par ailleurs
la propension opportuniste de tout relier au contexte électoral, donc de ramener
la crise à un épiphénomène relatif à la candidature de Abdoulaye Wade, il nous
faut reconnaître que cette folie telle une fleur ne fait qu’éclore !
C’est-à-dire que les germes de
ce présent abominable ont été patiemment semés tout au long de notre brève
expérience démocratique qui se révèle être du vernis de la plus mauvaise
qualité.
C’est dire que le moment de la
grande lessive ne peut plus continument être différé. Ce moment à la mesure du
passif extrêmement lourd charriant dans son sillage un bilan particulièrement
sanglant !
Comme quoi, le Sénégal a mal à
ses politiciens !
Le Président Obansanjo, au
même titre que les observateurs étrangers de l’élection présidentielle, a dû s’en rendre compte.
Nous n’avons pas mis beaucoup
de temps pour réaliser, en effet, qu’ils sont tous coupables du meurtre de
Maître Seye. Les uns savaient et se sont honteusement tus, les autres l’ont
perpétré sans scrupules, mais tous ont fait bloc pour que ne soient condamnés,
en fin de compte, que des lampistes… amnistiés illico presto quand la bise fut
venue !
Pas plus nous ne nous faisons
guère d’illusions sur notre présent, ce présent des Sénégalais qui continuera
immanquablement à être pénible…
La campagne électorale
anachronique que le Sénégal vient de vivre nous en a persuadés pour de
bon…. La mauvaise qualité des
protagonistes était connue, la médiocrité de leurs programmes respectifs nous a
stupéfaits… Heureusement que
l’intelligence ne peut s’exercer que lorsque tout n’est pas dit…. ?
Avec cette campagne électorale
dégoûtante à oublier le plus rapidement possible, nous retiendrons deux
choses :
- 1. Au niveau de l’opposition, la haine de Wade a parfois pris les formes d’une haine contre l’Etat. La conquête du pouvoir s’accommode-t-elle de tels moyens y compris ceux consistant à envoyer les fils d’autrui à la boucherie ?
2. Au niveau du pouvoir, la conservation du pouvoir est devenue une vraie obsession dont la stratégie s’inspire de la panique…de rendre compte ?
Mais consolons nous avec ce
message de Henri Fréderic Amiel : "…le pire de tout, c’est gémir sans réparer. Ces
larmes efféminées ajoutent le mal au mal et amollissent encore la faiblesse."
Parce que ne rêver que de
l’accessible n’est pas une attitude de renoncement, mais l’unique recette du
bonheur.
Ce n’est après tout qu’un
autre rendez-vous manqué pour le peuple sénégalais… Le Sénégal changera bel et
bien…. avec ou sans Wade !
Car des personnalités comme
Madame Fatou Sow Sarr veillent !
Mangoné
Sall
Espérons que la sagesse africaine va apaiser tout cela... Merci Monsieur Sall!
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