samedi 9 octobre 2010

LE CHARME MALFAISANT DE IDRISSA SECK

Il n’est point besoin d’être futé pour répliquer à Idrissa Seck ! Et pourtant, il semble bien que tel un cobra, il réussit admirablement à hypnotiser, pour ainsi dire, ses compatriotes au point de leur faire gober tout ce qu’il veut, pardon, ce qu’il dit.

Qu’il raconte des histoires, dise des bêtises ou blasphème outrageusement, il ne s’est trouvé jusqu’ici que fort peu de personnes dans l’opposition, dans le pouvoir comme dans la société civile politicienne, encore moins dans les clergés pour lui apporter la réplique, pas forcément sur le tempo polémiqueur.

Bien au contraire, il semble toujours que l’ouverture de sa bouche est avidement guettée, à maints égards, en considérant le traitement généreux que la presse réserve au moindre claquement de sa langue mais encore le silence quasi religieux avec lequel les différents segments de la société sénégalaise boivent ses paroles.

En tout état de cause, force est de constater que Idrissa Seck, qu’on l’aime ou pas, en impose et comment ! Positivement ou négativement, c’est selon.

Dans la première hypothèse, il devrait son aura, pêle-mêle, à son charisme, à sa bonne aptitude à réciter le Coran sacré et à un plan de communication audacieux : voix grave, convocation scabreuse des versets coraniques, recours intelligent à des paraboles ceedos qui ont fini par si bien « troubler » les esprits sénégalais.

Dans la deuxième hypothèse, son autorité sur la scène politique ne serait donc que la résultante d’une stratégie méprisable d’intimidation accentuée de menaces et de railleries à tout-va. Au point que tous et toutes en arrivent à éprouver une peur bleue de Idrissa Seck, des paroles de Idrissa Seck, plutôt.

Or, Notre Très Saint Prophète Mohamed – la paix et le salut divins sur lui - est plus que catégorique quand il maudit le musulman dont ses frères redoutent la langue.

L’un dans l’autre, on peut bien se demander comment Idrissa Seck peut-il si bien obliger son monde. Tant il appartient à la caste des hommes qui ne se méfient pas de leur « propre poussière ». Ces hommes, dit-on, s’abîment dans l’admiration de tout ce qui provient d’eux-mêmes. En fait, ils ne parlent que pour s’écouter et ne s’arrêtent que pour contempler l’effet de leurs paroles sur les visages des hommes. Ils n’écrivent, enfin, que pour se tortiller de plaisir en se lisant ! Ils sont, tout simplement, de grossiers personnages.

Ils sont, pour ainsi dire, aux antipodes des hommes aux âmes emplies d'Allah, le Sublime Maitre, qui n’osent se tenir tout droit et hautains sur la pointe parce que craignant une chute toujours possible.

De toutes façons, pendant tout le temps qu’il a roulé sa bosse dans les stations de ministre du commerce (de Abdou Diouf), de directeur de cabinet du président et de premier ministre, on n'a pas vu, absolument rien au plan des résultats qui puisse l’autoriser à être imbu de son importance au point de l'incliner à s’assigner la divine prédestination de se proclamer avec une très grande certitude, Président de la République du Sénégal.

Idrissa Seck doit quand bien même, être bien apte, à l’instar de tous, à recevoir cette leçon de morale gratuite : Tierno Bokar tout en fustigeant la haine disait « que le comportement le plus haïssable chez l’humain est celui de l’hypocrite ridicule… qui prononce avec beaucoup plus de bruit que de ferveur la formule de la shahada et prêche avec une ardeur qui n’est motivée que par l’espoir d’un gain immédiat. Il (elle) corrompt l’esprit, pervertit le cœur et est mille fois plus abominable qu’un assassin qui lui ne s’attaque qu’au corps »

Parce qu’il est des vérités éternelles, fort heureusement, qui établissent de manière définitive les contours de l’Autorité Supérieure. Primo, aucune âme n’a reçu, ni ne recevra de Dieu le droit de commander les autres hommes, la seule autorité naturelle étant celle du père ; deuxio, aucune âme n’a le droit se donner à un autre soi-même, pure créature, parce qu’elle dispose d’un maitre supérieur, aussi jaloux qu’absolu. Les pourfendre, en pensée ou en action, ou s’en moquer éperdument équivaut tout simplement à un crime de lèse-majesté divine. Que Dieu nous en préserve !
Mais encore il existe également des vérités païennes toute aussi belles parce que codifiées par une longue tradition qui ne peuvent accepter qui mettent en garde l’adulte qui refusant de grandir emprunte l’outrecuidance d’un bambin mal élevé.

Un cobra qui fréquente les humains finira toujours par trouver son charmeur,euh...par retrouver son maître-charmeur.

Cheikh Abdoul khadre SIGNATE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire