vendredi 23 août 2024

TEMERITE IMPOSSIBLE...

Les maîtres chiens étaient cruellement déçus. Ils juraient de tous les noms de Dadial. Tous leurs efforts qu'ils avaient déployés pour faire de Laf une plate-forme sionesque avaient été vains. 

Pire encore, former entraîner et configurer le grand animal et ses chiens pour en faire la garde prétorienne de l'alter ego de Satan n'avait servi à rien ! 

Leur détresse accablante adressée à qui de droit, augmentait d'autant le blocage émotionnel de leur créature. Elle avait beaucoup regretté ses horreurs et pleuré toutes les larmes de son corps sur sa grandiloquence infecte passée mais n'avait trouvé personne auprès de lui. Ce vide légitimait son désarroi moral. Aucun confident, aucun relais !

Le jeune barbu n'était pas cependant insensible à son sort. Mais le chemin qui l'y mènerait était de la  distance de la Terre à la lune !

Le gourou reprenait les armes. Sans doute qu'il était vrai que parfois, les compromis sont nécessaires pour atteindre un but plus grand. 

Mais aussi que la loyauté ne signifie pas toujours rester figé dans ses convictions, mais savoir faire preuve de discernement pour le bien commun.

Mais concrétiser les idéaux haillonneux déclamés pendant leur oppression par le monstre et sa vermine ne lui laissait guère le choix. 

Transformer les promesses en réalités tangibles, la justice sociale notamment, rendait plus qu'urgente la réorganisation de l'Etat.  

Au contact de la réalité désormais, il savait que le salut de la révolution haillonneuse ne dépendait que de la vérité. Un révolutionnaire doit dire la vérité au peuple, il doit l'éduquer et non le flatter, dixit Thomas Sankara !

Reconstruire des institutions capables de formuler et encadrer de nouvelles politiques, toutefois, impliquait de déloger des élites et casser des intérêts séculaires. 

Bref, une atmosphère propice à la victimisation qui avait toutes les chances de trouver un écho favorable aux oreilles des lafiens émotifs !

Il n y avait plus de place à la témérité...

vendredi 9 août 2024

LA VALEUR DU TRAVAIL....

Un grand événement se préparait à Laf. Ces bougres qui s'amusaient dangereusement avec les fondements de la société, oui, n'étaient ils pas des éclaireurs qui préparaient la venue de Dadial ?

Satan se laisserait-il faire ? Avait-il encore du répondant ? 

Hades, cerbere et leurs compères moribondaient, le mamba noir et ses hyènes étaient devenu des agités du bocal, les autres étaient tristement morts : grand animal, chef assassin, medor, milou et leurs chiots enragés agonisaient, éparpillés un peu partout sinon en quarantaine lascive.

Le jeune barbu s'était révélé vétérinaire trés compétent. Son  traitement antirabique faisait des merveilles et était en voie d'éradiquer le virus en cause. L'épidémie avait failli décimer la racaille et la marmaille...

Le monstre vivait une grande misère. Il en était arrivé à détester toute cette fortune extorquée à son peuple et qui ne lui était d'aucun réconfort moral. 

Bien au contraire, il n'en était devenu encore plus qu'une proie subliminale des aigrefins dont la masse augmentait autour de lui. Un petit Laf se formait peu à peu auprès de lui !

Parce que son oisiveté lui avait permis de sortir des toiles du mensonge dans lequel la pintade de Tangun, le cerveau desagragré mais surtout le condoreau entre autres l'avaient couché délicatement en berçant son ego démesuré. 

Si mal nommer un objet était un drame pour un communicateur,  il devrait être plutôt tragique de la part d'un voyageur qui ne connaissait pas sa destination... 

Lequel de ces situations seyait le plus au tandem qui trônait à la tête de Laf ?

La parole du gourou ne portait-elle plus ?

Les actes du jeune barbu n'étaient-ils pas assez parlants ? 

Quelle était le sens de leur mission ? N'était-ce surtout pas de réconcilier les lafiens avec la valeur travail ? Travailler, Respecter son travail, Avoir la conscience professionnelle... 

N'était ce pas la plus grande forfaiture née de l'impondérance et de l'intempérance du monstre et sa vermine qui expliquait la césure de la société lafienne ?   

La nouvelle génération politicienne avait du pain sur la place. Pourra-t-elle effacer l'impact des méfaits des régimes successifs des libéraux affairistes et kleptocrates sur les comportements ?