vendredi 14 juillet 2023

FORCE A LA PROSPERITE (3)...

Le remords nous incite à nous demander si la situation des populations africaines n'était pas meilleure sous la colonisation.

Plus de 60 années après les premières indépendance, la situation des pays africains n'est guère reluisante si elle n'a pas régressé dramatiquement en comparaison à la situation actuelle de pays du tiers monde, fort nombreux, d'autres continents qui étaient à leur niveau de développement, à l'époque.

Tenter d'expliquer ce déclin, c'est immanquablement faire un procès contre  l'idéologie socialiste adoptée par la quasi-totalité des pays nouvellement indépendants . 

Quoique le concept de socialisme africain ait été forge pour prendre en charge toutes ses variantes locales, le système n'a pas été capable de combiner de façon optimale les fameux facteurs de production : le travail, la terre et le capital.

Alors que ces politiques socialistes volontaristes  avaient mis l'accent sur les secteurs-les tels que l'éducation et la santé, promu l'organisation horizontale du secteur agricole et mis en place un secteur public industriel dirigé vers la substitution des importations, on ne peut pas ne pas suspecter les élites d'alors d'avoir succombé plutôt à une certaine nostalgie d'un idéal communautaire africain utopique. 

En effet, en aucun cas, au vu de leur abandon relativement rapide qui a conduit au démantèlement / délaissement brouillon de projets/infrastructures ainsi que des progrès mitigés de l'intégration économique régionale, le socialisme africain ne peut être considéré comme une vision. 

C'est toujours le cas. Et l'on mesure l'ampleur de ce manque de vision dans le secteur de l'éducation. 

Alors que " de très nombreuses études, historiques dans le cas des pays développés, contemporaines en Asie ou en Amérique latine, ont démontré qu’il existait une relation forte entre l’éducation reçue par les agriculteurs et leur productivité. En Afrique, tout se passe comme si l’éducation avait au contraire comme rôle de préparer les individus à ne pas devenir agriculteur. Le modele d'école, ainsi que l'objectif qu'on lui assigne, c'est qu'il est le  moyen de faire accéder à la caste privilégiée de la fonction publique.

Un exemple touchant, c'est le Senegal où en 2023, par exemple, parmi une population de 155 000 candidats au baccalauréat, la série S1 n'en a présenté que 641. Le cumul de l'ensemble des séries scientifiques et techniques est d'environ 25000 candidats. 

Dans ce pays au patriotisme économique en berne et qui importe déjà tout, il y a fort à parier que dans un futur proche, toutes choses égales par ailleurs, on en arrive à importer des ingénieurs. Puissent-il seulement être africains !      

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