jeudi 22 septembre 2016

DE LA JUSTICE BISCORNUE !

Le Sénégal vint de vivre sa première mutinerie de prison. Un, deux ou trois morts ? La vérité finira bien par éclater… mais comme d'habitude, pas de responsable, pas de sanction sauf les malheureux bougres poussés à la mutinerie...

C’est une situation prévisible depuis fort longtemps. Son occurrence ne fait donc que confirmer le laxisme des autorités aussi bien judiciaires, administratives que politiques.

Le Sénégal indépendant n’aura donc jamais construit de prison cependant que sa population a quintuplé en 60 ans ! Si une, la cellule du President Habré, j'oubliais !

Personne ne fait donc correctement son boulot.  On a le sentiment que plus l’indépendance dure, plus l’appareil étatique devient pourri sous l’effet destructif du venin de l’intérêt personnel, familial, corporatiste  et partisan érigé en mode de gouvernement… 

Le monde ayant changé, d’autres périls guettent naturellement donc !

Et pour cause, on se sert plus de l’Etat qu’on ne le sert…  A quand donc la fin de l’indépendance ?

Le pire, cependant, est que les forces de l’ordre font très mal leur boulot sur fond de rivalité, de méchanceté perfide et/ou de corruption. C'est la cause immédiate du surpeuplement des prisons, de l'embrouillement de l'appareil judiciaire et de tout le charivari qui va avec...

Combien de détenus doivent leur incarcération en prison du fait de procès-verbaux malveillants rédigés par les forces de l’ordre ou du fait d'injonctions politiciennes ?

Qui se charge d'alerter sur les sévices déshumanisants et autres traitement dégradants infligés aux détenus de la part des matons rompus à la torture ?

 Il faut crever l’abcès. On commencera par éculer cette sotte croyance qui veut que le bâtisseur d’une prison en soit le premier locataire ; ensuite rasséréner en pourfendant la conviction tenace que beaucoup sont  détenus  en prison abusivement et enfin, administrer la justice avec célérité et fermeté en veillant sur le respect de la dignité humaine.

L’un dans l’autre c’est à la perspicacité des magistrats, ainsi qu’« en leur âme et conscience », de s’émanciper des injonctions politiciennes d’une part et d’autre part de démêler l’écheveau de la sournoiserie des procès-verbaux rédigés par les éléments des forces de l’ordre, notamment des gendarmes, abusant de leur position ou profitant de l’analphabétisme des justiciables …

Il est un fait troublant que cette mutinerie soit survenue avec l’avènement inouï d’un gendarme, particulièrement mythomane, à la tête de l’administration pénitentiaire. 


Et pourtant, c’est le président de la Cour pénale Internationale, le triste Me Sidiki Kaba, qui assure les fonctions de ministre de la Justice du Sénégal !

Que le chemin du respect des droits humains élémentaires est si difficile à arpenter ! 

Macoumba MBOUP

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