mardi 9 juillet 2013

DU MAKY-AVELISME... ?


Il aura fallu quinze mois à l’actuel locataire du Palais de la République pour autoriser le versement du salaire de son illustre prédécesseur, selon l’expression consacrée.

Maky Sall aura donc gelé le salaire de Maitre Wade et les indemnités qui vont avec, pendant tout ce temps là !

Seulement l’annonce du versement de la bagatelle de 200 millions de notre monnaie à l’ancien président savamment distillée par les services de la communication présidentielle, désormais chapeautés par le renégat Souleymane jules Diop, n’a pas eu l’effet escompté… celui de redorer le blason de notre bonhomme président !

Et pour cause, les populations l’ont accueillie bouche bée, incapables de comprendre encore moins de réaliser la méchanceté gratuite auréolée d’autoritarisme ringard qui sous tend de plus en plus fréquemment, désormais, les moindres gestes et paroles de leur président !

Platon n’avait-il pas raison de nous avertir que la plupart des hommes au pouvoir deviennent méchants ?

Comment peut on comprendre, en effet, que l’on puisse délibérément saisir le salaire de quelqu’un, surtout que Maky Sall use d’une telle forfaiture dégoûtante envers Me Wade, son père putatif ?

Ses mauvaises fréquentations socialistes ont elles tant déteint sur le Président au point qu’il s’autorise à exhumer cette pratique ténébreuse du régime socialiste d’antan ?

Nous concédons volontiers à notre auguste aîné, Amadou Hampâté Ba, que certaines vérités ne nous paraissent invraisemblables que parce qu'elles sont hors d'atteinte de notre esprit

Ce qui outre, irréparablement, c’est ce comportement rageant parce qu’essentiellement verbeux de Maky Sall et ses sbires. Le Sénégal, m'enfin, n’est pas ce pays en friche dont ils prétendent, dans leurs délires épileptiques, avoir entamé le labourage, au soir du 25 mars 2012… quand même !

Ils semblent plutôt faire fi du passé…dont ils se devraient, pourtant, de tirer placidement les leçons… avec leurs trop nombreuses escapades budgétaires et frasques gabegiques..

Cette considération chimérique de la réalité explique les extravagantes incongruités qui dénotent l’absence de sérénité qui vicie inexorablement l’atmosphère sociale…

Cependant qu’en vérité, daubé par son premier ministre, ignoré par le second de son parti, sous-estimé par ses alliés, débordé par son épouse, Maky Sall éprouve de plus en plus de peine à asseoir son autorité...

Sans doute que les préceptes machiavéliens ont encore de beaux jours devant eux et par conséquent en estimer que la bonté est faiblesse du Prince…mais concrètement de quel effet sont ils susceptibles au sein de la tourmente politique, judiciaire et financière qui fait tanguer notre pirogue nationale ?

Cyprien Sané

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