Il
aura fallu quinze mois à l’actuel locataire du Palais de la République pour
autoriser le versement du salaire de son illustre prédécesseur, selon
l’expression consacrée.
Maky
Sall aura donc gelé le salaire de Maitre Wade et les indemnités qui vont avec,
pendant tout ce temps là !
Seulement
l’annonce du versement de la bagatelle de 200 millions de notre monnaie à
l’ancien président savamment distillée par les services de la communication
présidentielle, désormais chapeautés par le renégat Souleymane jules Diop, n’a
pas eu l’effet escompté… celui de redorer le blason de notre bonhomme
président !
Et
pour cause, les populations l’ont accueillie bouche bée, incapables de
comprendre encore moins de réaliser la méchanceté gratuite auréolée
d’autoritarisme ringard qui sous tend de plus en plus fréquemment, désormais,
les moindres gestes et paroles de leur président !
Platon
n’avait-il pas raison de nous avertir que la plupart des hommes au pouvoir
deviennent méchants ?
Comment
peut on comprendre, en effet, que l’on puisse délibérément saisir le salaire de
quelqu’un, surtout que Maky Sall use d’une telle forfaiture dégoûtante envers Me
Wade, son père putatif ?
Ses
mauvaises fréquentations socialistes ont elles tant déteint sur le Président au
point qu’il s’autorise à exhumer cette pratique ténébreuse du régime socialiste
d’antan ?
Nous
concédons volontiers à notre auguste aîné, Amadou Hampâté Ba, que certaines vérités ne nous paraissent invraisemblables que parce qu'elles sont hors d'atteinte de notre esprit
Ce
qui outre, irréparablement, c’est ce comportement rageant parce
qu’essentiellement verbeux de Maky Sall et ses sbires. Le Sénégal, m'enfin, n’est pas ce
pays en friche dont ils prétendent, dans leurs délires épileptiques, avoir
entamé le labourage, au soir du 25 mars 2012… quand même !
Ils
semblent plutôt faire fi du passé…dont ils se devraient, pourtant, de tirer
placidement les leçons… avec leurs trop nombreuses escapades budgétaires et
frasques gabegiques..
Cette
considération chimérique de la réalité explique les extravagantes incongruités qui
dénotent l’absence de sérénité qui vicie inexorablement l’atmosphère sociale…
Cependant
qu’en vérité, daubé par son premier ministre, ignoré par le second de son parti,
sous-estimé par ses alliés, débordé par son épouse, Maky Sall éprouve de plus
en plus de peine à asseoir son autorité...
Sans
doute que les préceptes machiavéliens ont encore de beaux jours devant eux et
par conséquent en estimer que la bonté est faiblesse du Prince…mais concrètement
de quel effet sont ils susceptibles au sein de la tourmente politique,
judiciaire et financière qui fait tanguer notre pirogue nationale ?
Cyprien Sané
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