mercredi 1 juin 2016

DE REFONDER NOTRE REPUBLIQUE


Il y a deux manières de combattre, l’une par la loi, l’autre par la force.  La première est exclusivement humaine tandis que l’autre nous est commune avec les bêtes.

Cet axiome machiavélien s’offre judicieusement à l’analyse de l’initiative du sacré bonhomme président Maky Sall du dialogue social tant il est évident que sa gouvernance maladroite avec des compagnons grossiers avait banalisé la loi, créant une atmosphère de plomb particulièrement troublante.

D’ailleurs, en ne concevant que Dieu (gloire à Lui !) et  sa conscience comme seuls gardes fous de son action, il étale au grand jour son faux jeu.

Ne sachant pas jouer son rôle, il était clair que les violations de sa parole ainsi que les reniements de ses engagements n’auraient pu indéfiniment avoir d’issue heureuse…  

On est machiavélique ou pas. Pas de demi-mesure, en effet.

Des lors, nous ne pouvons lui trouver de mérite que dans la redécouverte de la vertu du dialogue surtout autour d’un bien commun, un bien qui ne saurait appartenir à aucun père, ni à aucune mère encore moins à aucun aïeul… La République n’est rien moins que cela !

Devant la franchise et pertinence des orateurs, ses camarades boutefeux en particulier l’impoli ministre de la jeunesse Mame Mbaye Niang et la belliqueuse Aminata Toure ainsi que le méchant  Mbaye Ndiaye en ont eu pour leur grade. 

C’est la faute à ces paltoquets, effectivement, si le bonhomme président en a autant entendu de vertes et de pas mûres, malgré ses quelques reparties insolites qui ont davantage conforté les gens sur son éloignement de la réalité. 

Car ca ne doit pas être de gaieté de cœur que le sacré bonhomme président se soit déterminé à tailler bavette avec des personnes qu’il a cherchées méthodiquement à humilier et qu’il a pourchassées avec toute la haine du monde.

Bref, la séance de parlottes fut une réussite en ce qu’elle permet au sacré bonhomme de recoller les morceaux et de se recoller à la réalité du peuple. le Bonhomme Maky Sall est le président de tous les sénégalais et non d’une partie des sénégalais.

 A l’occasion, ce fut comme si on redécouvrait notre liberté de parole chérie, n’en déplaise au faux-jeton directeur de la RTS !

L’honneur est sauf et nos braves politiciens peuvent encore continuer de chanter l’exemplarité de notre modèle démocratique.

Mais nous ne pourrons pas ne pas succomber à la tentation de ne considérer cette initiative de dialogue que comme de vulgaires retrouvailles entre bandits d’honneur si d’aventure le dialogue politique prenait le pas sur les autres préoccupations éminemment sociétales dont il a été question.  Je voudrai citer parmi eux la question des enfants de la rue, parmi d’autres, soulevée par MM Talla Sylla et Mamadou Ndoye.

C’est parce que la cérémonie de lancement du dialogue a offert l’occasion de dresser tous les maux de notre société que sa poursuite doit tenir et déboucher, à la fois, sur une méthode de gestion commune de la précarité dans une société très jeune d’un monde mouvant, dans le temps et dans l’espace.

Et s’il ne s’agissait pas tout seulement de reformuler notre commun vouloir de vie commune mis à rude épreuve depuis quelques années ? 

Mais aussi comment faire face, tout bientôt, aux fâcheuses conséquences des multiples défiances de l’Etat du Sénégal face aux injonctions des institutions judiciaires internationales ?


Mangone SALL

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