Cet axiome machiavélien s’offre judicieusement à
l’analyse de l’initiative du sacré bonhomme président Maky Sall du dialogue
social tant il est évident que sa gouvernance maladroite avec des compagnons
grossiers avait banalisé la loi, créant une atmosphère de plomb
particulièrement troublante.
D’ailleurs, en ne concevant que Dieu (gloire à
Lui !) et sa conscience comme seuls
gardes fous de son action, il étale au grand jour son faux jeu.
Ne sachant pas jouer son rôle, il était clair que les
violations de sa parole ainsi que les reniements
de ses engagements n’auraient pu indéfiniment avoir d’issue heureuse…
On est machiavélique ou pas. Pas de demi-mesure, en effet.
On est machiavélique ou pas. Pas de demi-mesure, en effet.
Des lors, nous ne pouvons lui trouver de mérite que
dans la redécouverte de la vertu du dialogue surtout autour d’un bien commun,
un bien qui ne saurait appartenir à aucun père, ni à aucune mère encore moins à aucun aïeul… La République n’est rien moins que cela !
Devant la franchise et pertinence des orateurs, ses
camarades boutefeux en particulier l’impoli ministre de la jeunesse Mame Mbaye Niang et la
belliqueuse Aminata Toure ainsi que le méchant
Mbaye Ndiaye en ont eu pour leur grade.
C’est la faute à ces paltoquets, effectivement, si le
bonhomme président en a autant entendu de vertes et de pas mûres, malgré ses quelques
reparties insolites qui ont davantage conforté les gens sur son éloignement de
la réalité.
Car ca ne doit pas être de gaieté de cœur que le sacré
bonhomme président se soit déterminé à tailler bavette avec des personnes qu’il
a cherchées méthodiquement à humilier et qu’il a pourchassées avec toute la
haine du monde.
Bref, la séance de parlottes fut une réussite en ce
qu’elle permet au sacré bonhomme de recoller les morceaux et de se recoller à
la réalité du peuple. le Bonhomme Maky Sall est le président de tous les sénégalais et non
d’une partie des sénégalais.
A l’occasion,
ce fut comme si on redécouvrait notre liberté de parole chérie, n’en déplaise
au faux-jeton directeur de la RTS !
L’honneur est sauf et nos braves politiciens peuvent
encore continuer de chanter l’exemplarité de notre modèle démocratique.
Mais nous ne pourrons pas ne pas succomber à la
tentation de ne considérer cette initiative de dialogue que comme de vulgaires retrouvailles
entre bandits d’honneur si d’aventure le dialogue politique prenait le pas sur
les autres préoccupations éminemment sociétales dont il a été question. Je voudrai citer parmi eux la question des
enfants de la rue, parmi d’autres, soulevée par MM Talla Sylla et Mamadou
Ndoye.
C’est parce que la cérémonie de lancement du dialogue
a offert l’occasion de dresser tous les maux de notre société que sa poursuite
doit tenir et déboucher, à la fois, sur une méthode de gestion commune de la précarité
dans une société très jeune d’un monde mouvant, dans le temps et dans l’espace.
Et s’il ne s’agissait pas tout seulement de reformuler
notre commun vouloir de vie commune mis à rude épreuve depuis quelques années ?
Mais aussi comment faire face, tout bientôt, aux fâcheuses conséquences des multiples défiances de l’Etat du Sénégal face aux injonctions des institutions judiciaires
internationales ?
Mangone SALL
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