vendredi 3 juin 2016

DE LA RAISON DU PLUS FORT !

Il n’est plus question que de la libération de Karim Wade. Le sujet est aussi épineux que fâchant tant il rappelle tristement, de son début à sa fin, la fable du loup et de l’agneau.

La qualité de Karim Wade comme fils du précédant président, Me Wade, en est pour quelque chose. On ne sait pas mesurer en effet le degré de la rancune tenace de faire payer le fils à la place du père…

Pour rapporter les choses à leur juste mesure, donc, pourquoi ne pas considérer le cas Karim comme celui d’un simple citoyen comme tout un chacun ? 

Alors il sautera aux yeux des uns et des autres comment de perfides bonimenteurs (euphémisme calibré à leur âge et rang) Amath Dansokho, Moustapha Niasse, Jean Paul Dias et Latif Coulibaly ont su sournoisement exploiter l’immaturité du bonhomme président Maky Sall à un point tel que ce dernier, aveuglé par la vengeance, choisît d’engager la justice sur la base de rumeurs dans ce cul de sac pathétique.

Qu’il soit clair qu’il n’est point permis de défendre un voleur. Karim Wade aurait été convaincu comme tel qu’il n y aurait aucune personne, ni même ses parents, pour oser moralement le défendre !

Il est reproché cette précipitation aveugle mélangeant les pédales au point d’attribuer la propriété de Dubai Port World à Karim Wade.  Précipitation d’autant plus inconcevable qu’elle émane d’un corps réputé pour sa démarche flegmatique !

Plus encore, normalement les ragots autour d’un procès s’évanouissent après le verdict mais l’après procès de Karim Wade aura suscite plus de commentaires.

Si le bonhomme président est entrain de se racheter par une magistrale pirouette politicienne, on ne voit pas, par contre, d’échappatoire aux magistrats commis à la parodie de procès contre Karim Wade.

 La justice sénégalaise  va, à coup sûr, boire le calice jusqu’à la lie. Les défunts magistrats ayant porte haut le flambeau de la magistrature sénégalaise Keba Mbaye et Pape Leyti Kama doivent se retourner dans leur tombe.

Son aura aux yeux de l’opinion publique africaine en particulier et internationale en général est compromise durablement.  Et l’on ne retiendra que leur porosité  par rapport  aux budgets comme ce fut le cas  malheureusement encore dans le procès du Président Habré où on a senti que les magistrats étaient davantage mus par l’appât du gain.

Nous retiendrons de ces magistrats leur incapacité à freiner leur propre machine dès lors que les évaluations capricieuses de la fortune du garçon Karim Wade fondaient comme neige au soleil passant de plus de 600 milliard Fcfa (à rapporter aux 4000milliards annonces par Dansokho, 2000milliards annonces par Diaz et Latif Coulibaly) à une centaine grosso modo.

Savoir s’arrêter là pour entendre raison de leur collègues non moins compétents d’ailleurs mais également où l’intelligence commande de revoir les choses de fond en comble… tel était leur devoir….avec fermeté !

Ainsi donc défendre Karim Wade c’est défendre la citoyenneté pour que pareille erreur judiciaire ne puisse plus jamais arriver à quiconque dans notre pays qui aspire toujours à des stations qualitativement supérieures dans tous les domaines.


Finalement, le gouvernement l’apprend à ses dépens, la raison du plus fort n’est plus toujours la meilleure !


                                                                   Sekou KEITA

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