Ce ne sont
pas l’antenne de télévision ou la figure géométrique désignées aussi par le mot
parabole qui nous intéressent ici.
C’est plutôt
le «court
récit allégorique, symbolique, de caractère familier, sous lequel se cache un
enseignement moral ou religieux, que l'on trouve en particulier dans les livres
saints » qui capte notre attention.
Et,
principalement, parce que la parabole a emporté la préférence divine dans son
adresse à ses créatures humaines à travers la Torah, l’Evangile et le Coran.
On peut à
juste titre marquer notre curiosité quant aux raisons de cette inclination
divine envers ce genre littéraire qui pour charmant qu'il soit, n’en demeure pas
moins singulier à plus d’un titre.
Sans doute
qu’il faut mettre ici en apposition la variété des interprétations à laquelle
s’offre les paraboles et l’obsession moderne de confronter les données de la
science aux Ecritures saintes.
Comme on
peut s’en douter, cette confrontation intellectuelle a présidé à la découverte
de maintes divergences qui pour l’essentiel fonde l’antagonisme actuel entre
savants et religieux.
Cet
antagonisme a porté un coup dur à l’essor des croyances, naturellement mais
contre toute attente !
En effet, c’est
comme si, de nos jours, plus on est instruit, plus on s’éloigne de Dieu.
Que l’esprit
cartésien de notre époque porté par l’école sait être particulièrement
intransigeant !
On se
souvient à peine du fait qu’aucune religion monothéiste ne condamne au plan de
ses principes la science. Les exactions contre les scientifiques, ca et la,
n’ont en définitive été que la manifestation d’un obscurantisme individuel de
la part d’une autorité ou institution religieuse.
On ne peut
aussi nier que, historiquement, les scientifiques ont plus bénéficié des
religieux que le contraire, la science a plus profité de la religion que la
religion de la science.
Les édifices
religieux ont été considérés pendant longtemps comme les conservateurs de la
documentation scientifique du passé et on ne peut compter le nombre de
religieux dont la vocation et les travaux ont été d’un apport considérable pour
le progrès de la science.
Pour notre
part, nous pensons qu’il est illusoire de chercher à valider la parabole par
l’esprit logique. Car nous faisons abstraction, ce faisant, de deux faits
capitaux à savoir :
- la nature de la Révélation qui sous tend la parabole qui est une question de foi !
- la transmission des paraboles. Nous ne disposons, dans la plupart des cas, que ce qu’ont bien voulu nous léguer des scribes qui ont transcrit des récits colportés oralement ou regroupé des fragments écrits épars, en essayant de relier des épisodes divers en fonction des circonstances et nécessités de leur moments mais aussi de leur jugement.
Nous
rappellerons à ce propos que la rédaction de la Tora est historiquement datée
du 8eme siècle avant JC et se serait étendue sur 3 siècles sur la base de
4 documents différents !
L’Evangile
est un ensemble de textes « s'adaptant aux divers milieux répondant aux besoins
des Eglises, exprimant une réflexion sur l'Ecriture, redressant les erreurs et
répliquant même à l'occasion aux arguments des adversaires. Les évangélistes
ont ainsi recueilli et mis par écrit, selon leur perspective propre, ce qui
leur était donné par les traditions orales ».
La traduction
du Coran n’échappe point à la règle même si ce sont les recueils des hadiths (paroles du prophète Mohamed intuitu personæ) triés et rédigés formellement deux siècles après la disparition de leur auteur qui posent problème !
Toujours
est il que cette question des paraboles n’est pas seulement ardue que pour les
profanes et scientifiques. Elle est également à l’origine de scissions internes
et de conflits entre religions.
Mais
dans tous les cas, ne faut il pas éviter de confondre l’apparence et l’essence des
choses ?
L’essence
n’est il pas la vérité, en tout temps en tout lieu, de la leçon spirituelle que
la parabole véhicule ?
Gory KA
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