lundi 26 mars 2012

UN NOUVEAU TYPE DE PRESIDENT !


Maky Sall est le quatrième Président de la République du Sénégal.  Le Président Abdoulaye Wade s’en va, ultime victime du boycott des Législatives de 2007 par son opposition. 

C’est bien à la faveur de ce boycott que Wade disposant d’une hégémonie absolue dans toutes les instances s’est littéralement abimé dans le cadre d’un exercice solitaire du pouvoir où dictature et état de grâce se confondaient.

Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.

Le raz de marée électoral fabuleux dont Maky Sall a bénéficié peut être interprété comme une fin de recréation sifflée par le peuple souverain ; il n'en sanctionne pas moins l’apogée d’un parcours personnel exceptionnel et un choix particulièrement avisé. 

En occupant successivement les postes de directeur général, de ministre puis ministre d’État, de Premier Ministre et enfin de Président de l’Assemblée Nationale - en 7 ans et par la grâce du President Wade -  Maky a engrangé plus d’expérience que quiconque parmi les candidats et plus que tout homme politique de ce pays..

Une expérience indubitable qu’il devrait mettre à profit pour tâter le pouls de ses nouvelles fonctions et prendre très rapidement les mesures immédiates qui sont attendues de lui dans tous les domaines :  santé, éducation, niveau de vie, emploi et Casamance…

En outre, c’est sa jeunesse, il est né après l'independance du Sénégal, qui sonne l’heure de l’alternance générationnelle dans la gestion au sommet des affaires publiques.
Elle signe la retraite des dinosaures qui avaient fini par polluer l’atmosphère avec leur sempiternelles querelles de leadership aux relents nostalgiques. 
Ils auront beau essayé de s’agripper mais le train de l’histoire s’est bien ébranlé…

Car le départ de Wade est aussi la fin d’une certaine vision de l’Etat.

La nouvelle génération qui s’installe est autrement mieux outillée pour intégrer les aspirations de la nouvelle citoyenneté émergente et plus apte à épouser la nouvelle conscience de la responsabilité sociale qui incombe désormais au leadership.

Le Nouveau Type de Sénégalais prôné par le mouvement Y EN A MARRE est l’expression d’un nouveau positionnement des jeunes, en droit et en devoir, dans la société et vis à vis des dirigeants politiques.

Le pouvoir ne sera plus sinécure, ses servitudes seront beaucoup plus nombreuses que ses délices, en tout cas. 

Enfin le choix porté sur Maky Sall réconforte une image. Celle du premier ministre le plus efficace de l’histoire politique sénégalaise, celle du politicien qui aura eu le moins à s’amuser avec les deniers publics et le moins porté à la politique politicienne. 

Nous espérons que toutes ces qualités seront transformées en atouts pour assumer son énorme responsabilité

Il faudra, désormais, plus que de la stratégie politicienne pour conserver/conquérir le pouvoir de la part des politiciens professionnels, de toutes façons.

Ibrahima Sidibé



"Quand on veut gouverner les hommes, il ne faut pas les chasser devant soi; il faut les faire suivre" -
Montesquieu

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