vendredi 8 mars 2024

D'UNE REINCARNATION RATEE...

 O rage, O désespoir, O déshonneur infini, O gourou de mes malheurs ! Ainsi se lamentait le monstre. N'avait-il vécu toutes ses satisfactions et accumulé autant de biens que pour connaître cette infâmie finale ? N'était il pas comme une étoile filante abattue brusquement, en plein cours ?

Il en éprouvait de la honte tenace de devoir superviser, l'oeil torve, l'expulsion en règle de cette bande d'archakas aux malas kilométriques.

Il ne se faisait plus d'illusions. Il avait mordu la poussière devant le gourou. Il ne valait plus rien, il avait été réduit à la pire expression d'homme honni et banni. Il ne croyait guère à une quelconque prescience de ce dernier. Lequel, selon lui, avait tout simplement eu la chance de bénéficier des alertes précieuses de son maître, le vieux gâteux ! 

Où résidait l'erreur de son casting ? S'était-il mépris sur sa réincarnation ? Oui, le grand animal, adoubé par le captif et le bouquetin, l'avait mené en bateau en lui faisant croire que les lignées guerrières ne se perdaient jamais, ne se créaient non plus mais se transformaient. Bref, les anciens guerriers se réincarnaient dans l'esprit et la chair de leurs futurs rejetons !

L'aigrefin s'était même proposé comme chef de sa garde royale, fonction que ces ancêtres avaient assuré à merveille. Pouvait consulter les archives lafiennes qui doutait !  

Toujours est-il que le grand animal n'en menait pas large... Tout le monde avait fait et c'est lui qui portait tout le tort. Il sera le bouc du sacrifice, à n'en point douter !

Hades sentait l'haleine souffrée de son satanique paternel se rapprocher dangereusement dans sa nuque. Voulait-il lui ôter la raison ? En tout cas, il ne voyait pas qui pouvait le sauver...

La pintade de Tangun, jadis matamore, passait à la mode bravade. Grosminet était encore une fois le dindon de la farce monstrueuse. La vermine se terrait... Le gourou arrivait à grand pas !

Condoreau pleurait ! Le chef assassin pleurait ! Mamba Noir pleurait ! Le petit Maure pleurait ! Judas de Laf et son Mauvais larron pleuraient !

Pour ce beau monde et plus encore, tout ce qui était bon pour le gourou était leur supplice ! 

Même le Pardon lui-même s'était braqué contre  autant de coeurs noirs si désespérément noirs !  

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