
Ce
drame a engendré naturellement une hystérie collective des politiciens. Car
d’un certain point de vue, cet assassinat les met tous sous pression à cause
des pratiques presque mafieuses dont est adepte cette catégorie de citoyens à
part.
Et leur progéniture se délecte, eu égard aux frais divers abondamment relatés dans la presse, d'en faire leur jouet favori de ces importantes sommes d’argent aux origine et destination louches échangées en catimini sous le regard navré de jeunes hommes de confiance besogneux mais nécessiteux.
L’assassin
particulièrement barbare, Samba Sow, est de ce fait également une victime
de la tentation de cet argent facile
dont les politiciens détiennent exclusivement la clef.
Il
est certain que l’heure est venue de la part des politiciens, pour prendre au
mot le bonhomme président, de faire leur introspection.
Car
il est important qu’ils réalisent, afin d’en tirer toute les conséquences, que
c’est la pagaille résultant de leur irresponsabilité aussi bien au pouvoir que
dans l’opposition, qui est à l’origine de cette situation macabre.
Mépris,
impunité et violence sont les images que renvoient leurs comportements et actes
quotidiens à la face des citoyens chez qui elles engendrent désespoir, violence
et extrémisme...cela dit, aucun pays ne saurait en réchapper !
Cependant,
la mort de Madame Fatoumata Ndiaye ne doit pas occulter celle de Ibrahima
Balde dont le procureur de la République vient de recevoir le rapport d’autopsie. Ce jeune homme, simple citoyen sans aucune attache politique, a été lâchement torturé et sauvagement assassiné au cours de sa garde à vue par
un misérable gendarme de la Brigade de Kolda !
Mais
disons que la conscience est, parfois, un puits noir dans lequel on s’éclaire à
la lueur de ses propres étoiles !
Ce n’est
pas une prévention policière accrue qu’il faut, nonobstant notre sotte
prétention de s’ériger en gardien de la paix mondiale qui a fini de dégarnir
les casernes et démotiver les troupes…
Encore
moins le renforcement du corps anachronique des agents de sécurité de proximité…
Ce qu’il
faut, c’est redéfinir le projet social dans toute sa complexité, rien moins que ça !
Mangone SALL