vendredi 23 décembre 2011

A LA QUETE DU BONHEUR.....

L’homme a beau poursuivre plusieurs objectifs dans sa vie mais, en réalité, il ne recherche qu’une seule et même chose, le bonheur.

Et donc ces objectifs poursuivis ne sont que des instruments pour atteindre le bonheur qui est ainsi le but ultime de toute vie.

La majorité des hommes, cela va de soi, pense que la richesse matérielle est l’instrument de loin le plus important.

Cependant, au vu de la réprobation morale que le matériel suscite, il nous semble bien que l’on est en présence plutôt d’un raccourci commode à la fois permissif et libertin.

Il faut ajouter que le matériel n’est pas le seul instrument décrié, il partage ce triste sort avec d’autres tel que la drogue, par exemple.

Mais un instrument semble cependant faire l’unanimité, c’est la sagesse.

Epicure professait déjà, trois siècles avant notre ère, qu’il était impossible d’être heureux sans être sage.

Or la sagesse est presque partout perçue comme un renoncement aux futilités qui nous ont sorti des sentiers du bonheur ou alors un délestage de notre fardeau pour nous rendre plus alertes à retrouver et regagner nos pénates heureux.

C’est que le bonheur est forcement une position perdue. Autrement nous serions en flagrant délire utopiste.

Il est notre condition originelle, notre ambiance naturelle de l’état fœtal à la tendre enfance. Ne sommes nous pas nés naturellement bons ?

C’est peut être là le sens du symbolisme africain qui rend la sagesse par les trois statuts du sourd, de l’aveugle et du muet.

Ailleurs, nous pouvons également remarquer dans la tradition sino-nipponne notamment un symbolisme très voisin. On l’y évoque, en effet, par les trois singes Misaru(l’aveugle), Mikasaru (le sourd) et Masaru (le muet).

Ici et là, la sagesse se rapporterait ainsi à trois organes primordiaux qui conditionnent grandement la sociabilité de l’homme : la vue, la parole et l’ouïe.

Les multiples implications dialectiques auxquelles se prête ce rapport restent toujours naturellement à la mesure de la complexité de la recherche du bonheur…

En tout état de cause, la réflexion sur la sagesse et partant sur le bonheur est plus que jamais une « open-question ».

Pour notre part, aussi bien la sagesse que le bonheur ne doivent être sujets à un quelconque prêt-à-porter spirituel qui tend à élaborer des étapes pour la sagesse et le bonheur.

Acquérir la sagesse pour tendre vers le bonheur est une aventure humaine qui veut déchiffrer le mystere qui entoure le sens de l’existence et de la vie.

Cette aventure ne peut donc qu’être personnelle puisqu’elle obéit à plusieurs facteurs déterminants d’ordre spatio-temporel et culturel.

Et l’âge du capitaine dans tout cela ?

Et si sagesse et bonheur n’étaient que les faces d’une seule médaille ?

Et s’ils ne valaient que pour leur recherche ?

Le spirituel, à lui tout seul, ne nourrit pas son homme, en effet.

Ibrahima Gueye

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