samedi 29 septembre 2012
vendredi 21 septembre 2012
CALAMITES BIENVENUES ?
Existe –t-il au monde un chef d’Etat qui prierait le
Ciel d’envoyer régulièrement des calamités sur son pays pour qu’il puisse se
tirer d’affaire ?
Eh bien si cela doit exister, c’est bien le Président
Maky Sall.
Les
inondations, malgré leur cortège de drames humains et de désolation des biens dans
les plus grandes villes du Sénégal, Dakar et Touba, sont entrain de virer à
l’aubaine pour lui et sa femme.
La fondation de sa femme, Servir le Sénégal, est
devenue le seul réceptacle du formidable élan de solidarité populaire au point
que l’on s’interroge s’il n’existerait pas deux catégories de sinistrés, ceux
logés, nourris, blanchis et logés par la première dame et les autres !
Le mouvement Y en A Marre aurait il eu raison de hurler
que le plan Orsec ne sent qu’au niveau du Cices qui abrite les protèges de la
première dame ?
Les inondations permettent également à Maky Sall de
reprendre tout le pouvoir entre ses mains. Comme qui dirait, il reprend
l’initiative et marche avec allégresse sur les traces de son mentor et
prédécesseur, Me Abdoulaye Wade : déshabiller Paul pour habiller Jean.
Quoi qu’avec une teinte de démagogie, il est parvenu à
supprimer le Senat. Quand bien même il lui a fallu « acheter » le
vote à priori hostile des sénateurs, notamment en leur laissant leurs véhicules
de fonction et en leur faisant miroiter des pensions mirobolantes.
Des pratiques que l’on pensait révolues même si à
sa décharge, la pression des esprits Y en a marristes et de toute l’opinion
était beaucoup trop forte.
Les inondations lui permettent, également, de remettre
une vieille idée qui a fini de montrer ses limites sous le magistère de Me
Wade : recaser les sinistrés, environ 60 000 familles sur de nouveaux
sites…
Alors qu’il n’est demandé à l’Etat ni plus ni moins
que de déclarer non habitables ces zones trop profondes et d’indemniser les
victimes, c’est un plan de plus de 700 milliards de FCFA qui est annoncé... projetant la construction de
logements et l’assainissement des zones inondées… par l’Etat.
Ce qui est assurément aux antipodes des missions d’un
Etat…
Il aurait du s’en abstenir ne serait ce qu’au regard
des nombreux cafards levés des fondations du plan Jaxaay…
Les sinistrés ne sont pas dupes ; ils ont dit
leur préférence qui est de rester chez eux et de bénéficier d’un
assainissement !
Or rien n’est plus impossible…Comment peut on drainer
l’eau d’un puits avec des canaux ?
La seule solution réside dans le pompage des eaux et
c’est elle qui a été mise en œuvre jusqu’ici et étale au grand jour ses
limites.
Ce comportement de Maky Sall est la parfaite
illustration que rien ne va changer dans ce pays… Ses rodomontades, à fort
relent politicien, quant à une gestion sobre et vertueuse des affaires publiques
ne s’accommodent guère d’un pilotage à vue.
Le mal est beaucoup plus profond, néanmoins, il
s’origine de la mal gouvernance, une alliance qui voit les commis de l’Etat et les
politiciens opérer des ententes si scandaleuses et malheureuses pour des
intérêts individuels bassement matériels…
Le népotisme tentaculaire de Maky Sall est un
désastre. Le cabinet du Président de L’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse,
n’aura même pas échappé à sa furie de positionner sa famille et ses proches.
Mais s’il est une vérité, c’est bien que la colère
gronde !
Mangoné Sall
DIEU BLANC, DIEUX NOIRS (suite)
… Et c’est pourquoi notre étonnement est
d’autant plus grand par rapport à la levée des boucliers dans le monde musulman
contre un film et des caricatures
sacrilèges.
Comment un
aussi long cheminement avec Dieu peut il s’accommoder d’une réaction aussi épidermique mais
aussi ringarde ?
C’est que les libertés fondamentales ont
fini de s’imposer dans notre monde contemporain comme une donne incontournable et
transcendantale.
C’est en leur nom, d’ailleurs, que dans un
passé tout récent que les peuples libyens et tunisiens, pourtant crédités d’un
niveau de vie incomparable en Afrique, se sont débarrassés de leurs dirigeants
coupables de les museler…
La liberté d’opinion et d’expression en
fait partie, consacrée par l’article 19 de la Déclaration Universelle des
droits de l’homme, en 1948 :
« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce
qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de
chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les
informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »
Il est vrai que la religion, la foi plutôt,
est une question tumultueuse parce qu'elle relève de l'ordre sentimental.
Dès lors, les réactions premières
d’incompréhension ou de colère, si légitimes, sont parfaitement excusables tant
qu’elles ne dérapent pas en mouvement attentoires à la vie de qui que ce soit
ou l’intégrité de quoi que ce soit !
Parce que le but de la foi n’est il pas une
activité spirituelle visant à connaître Dieu, à en devenir le reflet et incarner
ses caractères ?
Et donc nos actes ne sont que les témoins de
nos convictions et de notre mentalité ?
Ne doit donc être considérée ici que la
responsabilité individuelle…celle du présumé blasphémateur à l’égard de son Créateur…qu’il
le reconnaisse en tant que tel ou pas !
Comment un homme ou groupe d’hommes peut il
s’arroger la défense de Dieu ou de ses prophètes. Dieu n’est il pas au dessus
de tout cela ?
C’est malheureusement le délire
obsessionnel des intégristes/islamistes qui sans doute éblouis par le feu divin
pour en avoir été très proches s’activent à imposer leur manière de voir.
Ils sont d’une autre époque et doivent être
combattus avec les armes de notre époque!
Mountaga Mbaye
mercredi 19 septembre 2012
mardi 18 septembre 2012
DIEU BLANC, DIEUX NOIRS ?
Car selon l’opinion du plus grand nombre, le continent africain passe
toujours pour le berceau du polythéisme, donc du paganisme. Ce qui revient à
nier toute idée ou trace d’un Dieu unique et tutélaire alors que les concepts
même de Gueno (en peulh), Mangla (en manding), Chukwu(en Ibo), Emitay (en
diola) ou encore RogSene (en sérère) l’attestent.
Tout se passe ainsi comme si on ne lui pardonnait guère son passé païen…
Une sévérité qui explique que l’Afrique reste toujours considérée comme une
terre d’évangélisation de premier choix.
Mais aussi, hélas, un préjugé qui sert de justificatif a cette invasion profuse
de sectes islamo-chrétiens.
On ne peut guère plus compter le nombre d’églises et de temples qui
ont déjà pignon sur rue proposant des prières miracles pour des difficultés
spécifiques à notre temps…
Ni ne pas s’émouvoir que non contents d’endoctriner les étudiants africains envoyés dans les pays arabes, les
intégristes musulmans aient bel et bien lancé une Offre Publique de Religion,
violente et manichéenne, en direction de l’Afrique Noire, comme l’illustre
l’occupation du Nord du Mali par les groupes islamistes.
Qu’il soit musulman ou chrétien, ainsi donc, l’africain est toujours
daubé par ses coreligionnaires des autres races.
Est ce juste une question de foi ?
Est ce parce que l’Histoire n’a pas enregistré de prophète noir ?
Il reste que selon des sources autorisées que c’est en Afrique que le
christianisme et l’islam se développent le plus rapidement.
Dieu reconnaîtra les siens….
Mais l’Afrique n’a que faire de la guerre de religions…
Mountaga Mbaye
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