dimanche 26 octobre 2025

LE FUTUR, NI CALAMITE, NI MIRACLE...

vendredi 24 octobre 2025

LE KARMA DU MONSTRE

Des âmes damnées de l'ouroboros et comme son nom l'indiquait, l'énergumène alpha était la plus épouvantable. Orgueilleux et arrogant, il croyait que force était sagesse et que le respect ne se gagnait que par l'intimidation. 

Voilà le genre de types condescendants qui murmuraient aux oreilles de l'ouroboros et qui avaient réveillé son sombre fond condescendant pour l'isoler et comme tout flatteur l'écarter de tous et assumer le pouvoir, tout le pouvoir à sa place. Les jababus observaient jusqu'à quel point, il était de connivence avec certains qui, au saint du saint, résumaient leur présence non pas à une quelconque compétence mais à la reconnaissance de l'ouroboros !  

Le monstre vivait le karma. Sans y croire vraiment tout en craignant qu'il fut vrai parce que la Loi est plus juste que les hommes. Elle n'oublie rien, ni le sang versé, ni la parole trahie, ni les souffrances infligées. La Thora dit : Ce que l’homme sème, il le moissonnera. La Bible répond : À la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous. Et le Coran scelle : Celui qui fait le poids d’un atome de bien le verra, et celui qui fait le poids d’un atome de mal le verra.

Le karma n’est ni vengeance ni pardon : il est mesure. Il pèse ce que l’homme fait, dit, pense et tait, et dans le silence de la vie, il consigne chaque battement du cœur. Là où la justice des hommes s’égare, le karma demeure incorruptible. Le karma est le juge d’une vie, non parce qu’il condamne, mais parce qu’il reflète. Il ne rend pas la monnaie des offenses : il restitue la forme exacte des actes.

Celui qui a semé la peur moissonnera la solitude, celui qui a fait pleurer récoltera le silence et celui qui a trahi sera trahi à son tour.

Le karma est le miroir du temps qui attend que l’homme se regarde lui-même, quand tout lui revient comme une révélation. Le karma ne tue pas, il dévoile !La fin d'un monstre, de tout monstre, était dans le ridicule, sous le coup de preuves et au rythme de divulgations. Là, où l'on a trompé son peuple, le monde n'était-il pas seulement venu réclamer sa vérité ?  

Aujourd'hui, sa gouvernance n'était plus qu'un souvenir sale. Il se voyait rattrapé par le passé malgré sa fuite. Il n'était plus question que des dettes qu'il avait cachées et des milliards qu'il avaient engloutis dans les ténèbres sur la place publique internationale dans la conquête de laquelle il avait tant investi. La gloire qu’il avait forcée, les vies qu’il avait brisées, l’argent qu’il avait volé, tout pesait contre lui, non dans un tribunal d’hommes, mais dans celui du dedans. Le pire châtiment !

Il avait cru régner par la fidélité de sa vermine, sa racaille et sa marmaille, non, elles s'étaient servies de lui pour couvrir leur cupidité.

vendredi 17 octobre 2025

LONGUEUR D'AVANCE...

Le Gourou gardait toujours une longueur d’avance sur son monde. Bien avant tous, encore, il avait perçu la mue silencieuse, une espèce mutante qui germait parmi la vermine du Monstre. Il avait aussi compris que les vaincre exigerait cette fois ci plus que de la vigilance, une lucidité presque surnaturelle.

Elle etait composée de zombies insensibles à la honte, des automates dressés pour houspiller le Gourou, des marionnettes mues par les caprices du Monstre : ils n’avaient ni raison, ni conscience, ni âme. C’était la revivification d’un vieux mal, l’esprit servile des esclaves de salon ressuscité, toujours prompt à servir, jamais prompt à penser. Dont le rôle et la responsabilité historique n’avaient jamais été vraiment suffisamment documentés. 

Seul le Monstre n’avait pas compris qu’avant de livrer bataille, on en évaluait d'abord les pertes probables. Cette imprudence sonna le glas de sa lente descente aux enfers. Satan l’y attendait-il ? 

L’Ouroboros avait patienté, observé, capitalisé sur les erreurs du Monstre. Il avait assimilé les leçons du monstre et de ses tentatives passées, comme le serpent se repaît de sa propre queue. Sinon, comment expliquer autrement le zèle sans gêne de ses Alpha, Beta et Delta — cette engeance insolente qui, sans vergogne, entreprenait de purger les sphères de décision des éléments haillonneux ?

C’était cocasse et inédit dans les annales du pouvoir : un parti victorieux, déjà assez marginalisé dans l'exercice du pouvoir, se voyait dépouillé de ses frêles acquis par celui qu’il avait porté sur le trône. Une bande d’opportunistes, pareils à des prêtres dévoyés, avait fait le vide autour de l'ouroboros pour mieux le façonner selon ses désirs.

Le premier signe de la perdition etait ce manque de volonté de faire la lumière sur les crimes du passé — cette ère de fureur meurtrière, de folie castratrice et de malfaisance méthodique qui s’était abattue sur les troupes haillonneuses sans pitié ni répit. Comment la racaille pourrait-elle livrer ses galeux ? Et leurs alliés véreux de la marmaille, accepteraient-ils jamais de les juger ?

Le second signe se lisait dans la protection sibylline accordée aux bandits des grands chemins, ces rapaces du chaos qui, aux côtés du Monstre, avaient mis le Gourouland en coupe réglée. Ils l'avaient courtisé pour mieux le dépouiller, l'avaient servi pour mieux se rapprocher du butin et avaient taillé le pays sans merci tel qu'on ferait d'un cadavre rituel.

Ce sadisme freudien de l’Ouroboros avait conquis la racaille, la marmaille et le Monstre. C'était un gage précieux de son engagement au sein de la sinistre alliance ou le représentaient ses épouvantables Alpha Beta et Delta. La confiance était définitivement établie. 

Mais le Monstre, fidèle a sa nature mauvaise, gardait un soupçon de lucidité. Que voulait réellement l’Ouroboros ? Pourquoi ? Maintenant ? Et surtout… après ?