lundi 30 mai 2011

AU VILLAGE DE DROGBA !

Pas cent commentaires, sans commentaire, tout simplement !
Gbagbo, Ouattara, voyez-vous ? Regardez bien !

samedi 21 mai 2011

APRES LA RELAXE DE BARA TALL......

Le tribunal correctionnel de Dakar vient de relaxer les entrepreneurs Bara Tall et ses co-accusés (dont un frère du procureur de la République) des délits de corruption (détournements de deniers publics, faux et usage de faux) pour lesquels ils étaient poursuivis par l’Etat dans le cadre des chantiers de Thiès.

Nous sommes tous contents pour Bara Tall et compagnie car nous ne comprenions vraiment pas que l’Etat puisse continuer de les poursuivre dans cette affaire à propos de laquelle le maitre-instigateur, l’ancien premier ministre Idrissa Seck, a bénéficié d’un non-lieu depuis belle lurette.

Toutefois, ce verdict nous trouble. C’est un verdict de la honte, un de plus, devrait-on dire !

Nous avons le sentiment que dans cette affaire le droit n’a pas été dit et que la justice n’a pas donc été rendue.

L’écrasante majorité des sénégalais a l’intime conviction que les chantiers de Thies ont été un grand théâtre de la corruption qui gangrène ce pays jusqu'à des niveaux insoupçonnés.

La relaxe pure et simple, in fine, de tous les protagonistes de l’affaire devrait donner du grain à moudre au moulin de l’ambassadrice américaine à Dakar, Mme Bernicat, pour laquelle, déjà, le Sénégal ne faisait pas assez dans la lutte contre la corruption.

Qu’on ait employé le terme de feuilleton politico-judiciaire pour évoquer l’affaire n’enlève en rien à la gravité de la chose. Parce que cette affaire depuis le début de la procédure révèle plein de choses !

Un, elle a révélé le corps des magistrats sous leur vrai visage de marionnettes de l’Exécutif, vassaux des politiciens, obligés des riches et esclaves des marabouts.

Cette légèreté poignante de nos justiciers est la cause que nos prisons sont plus remplies de voleurs d’œufs que de voleurs de bœufs beaucoup plus nombreux, au demeurant.

S’il n’en était pas ainsi, de deux choses l’une :

• ils avaient le pouvoir et ont eu l’opportunité à maintes reprises de la stopper net depuis son début. Ainsi MM Idrissa Seck et Bara Tall, n’auraient jamais connue la prison et partant, n’auraient pas eu besoin de retrouver leur dignité ou leur intégrité, après coup.

• Idrissa Seck, Bara Tall et les autres protagonistes des chantiers de Thiès auraient du être poursuivis simultanément, condamnés ensemble et punis par la même loi.

Ainsi les magistrats continuent de prouver qu’ils sont les maillons faibles de la justice au Sénégal. Et donc les principaux responsables du désordre social ambiant qui a fini de mettre la loi sous la coupe reglée de l’argent.

Preuve d’autant plus tangible que voilà un peu moins d’une semaine, ils observaient un mouvement de grève pour exiger des parcelles d’habitation de la part de l’Etat et réclamer leur indépendance.

Même si doléance rime avec indépendance, par ailleurs, il n’en reste pas moins qu’elles sont inconciliables !

Deux, elle révèle un corps de magistrats facilement impressionnables parce que divisé en clans et miné par des querelles intestines. L’histoire des deux réquisitions du parquet en est symptomatique.

Trois, elle révèle, enfin, le peu d’intelligence qui irrigue les méandres cervicaux de nos juges. Avec le rejet aussi grossier des rapports de l’Inspection Générale d’Etat. 
 A moins que ce corps d’élite ne soit lui aussi atteint par la gangrène au point de mériter d’être ridiculisé de la sorte… mais c’est là une tout autre histoire sur laquelle nous reviendrons.

En vérité, l’indépendance n’est pas une doléance qu’on peut exiger ou une chose à revendiquer, elle n’existe même pas au sens qu’on lui attribue en général car on a toujours besoin l’un de l’autre, le tout étant constitué de différentes parties, mais c’est plutôt une posture de dignité et d’honneur. 

C’est en cela qu’elle ne se monnaye pas ni ne se retrouve sur un quelconque marché !

Birame THIAM
cilpdak@yahoo.fr

dimanche 8 mai 2011

LES FORCES DE L'ORDRE A NOUVEAU SUR LA SELLETTE : La Police, encore, accusée d’actes de torture !


YATMA FALL, 22 ANS, UN CHAUFFEUR DE TAXI ECHAPPE DE JUSTESSE À LA MORT AU COMMISSARIAT DU NORD A SAINT-LOUIS :


penthionet.com


vendredi 6 mai 2011

Le Commissariat de Police du nord à Saint-Louis éclaboussé. Un prévenu en garde-à-vue le 11 avril dernier a déclaré avoir été torturé par les policiers. Ce que va confirmer l’implacable diagnostic du médecin orthopédiste/traumatologue de l’hôpital régional de Saint-Louis sur le chauffeur de taxi Yatma Fall : lèvre inférieure déchirée, bras cassé, contusions multiples. Sans compter la pluie d’injures dans laquelle le pauvre a été noyé par des policiers véreux. Détails d’un acte odieux.

La Police a renoué avec sa vieille tasse de thé : la torture. Et le dernier cas en date a eu lieu à Saint-Louis, notamment au Commissariat de Police du Nord, qui « vient de s’illustrer tristement par l’usage excessif de la force, dans le seul but d’extorquer des aveux au prévenu Yatma Fall, âgé de 22 ans, marié et père de deux enfants », comme l’indique la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme. À l’origine, la victime est soupçonnée de trafic de carburant en complicité avec un nommé Karim.

Après l’avoir interpelé le 11 avril 2011, les policiers lui ont infligé des violences physiques inouïes, selon un communiqué de la Raddho. En atteste le diagnostic implacable d’Abdou Yacine Ndoye, médecin orthopédiste/traumatologue de l’hôpital régional de Saint-Louis : « fracture du bras, lèvre inférieure déchirée et des contusions multiples ». Ce n’est pas tout, parce que roué de coups à l’aide de matraque, de courroie bien que menotté, Yatma Fall a vécu ce que nul n’aurait cru possible en 2011. En effet, à en croire la Raddho, ce dernier a été déshabillé tout nu et couché sur les carreaux d’une toilette intérieure de bureau, couché à plat ventre, le corps gisant sous les pieds d’un policier. Avec à la clé une pluie d’injures de père et de mère.

Le Tribunal ne retient aucune charge contre lui.

Après avoir subi toutes sortes de brimades, Yatma Fall a été déféré au Parquet de Saint-Louis qui lui a décerné un mandat de dépôt. Mais, révèle le coordonnateur régional de la Raddho, Mouhamadou Seck, il a été libéré.

…la victime porte plainte devant le procureur.

Preuve de la violence de la torture, le médecin de l’hôpital lui a délivré un certificat médical d’une incapacité de travail de 30 jours, «sauf complication ». Mouhamadou Seck explique : " Domicilié à Pikine Guinaw Rails et chauffeur de taxi, Yatma Fall, qui est actuellement sous plâtre, est atteint psychologiquement par les brimades à lui administrées. D’ailleurs une plainte a été déposée par sa famille auprès du procureur."

La torture policière, un long fleuve tranquille au Sénégal...

Aussi barbare soit-elle, l’attitude des policiers véreux est loin d’être un simple accident de l’histoire. Car, en réalité, Yatma Fall ne fait que grossir les rangs des personnes ayant subi la pratique de la torture, de la violence et/ou de mauvais traitements dans les lieux de privation de liberté au Sénégal, notamment Abdoulaye Wade Yinghou, Louis Gomis, Moustapha Sarr, Sangoné Mbaye, Aboubacry Dia, Mamadou Bakhoum, Aliou Badara Diop, Dominique Lopy, entre autres.

La Raddho condamne énergiquement ces actes barbares perpétrés contre Yatma Fall , s’indigne que de telles pratiques de torture et de mauvais traitements continuent d’être infligées et exige l’ouverture d’une enquête sérieuse et la poursuite judiciaire des présumés bourreaux de Yatma Fall.

Daouda Thiam

Source:l’asquotidien