Nous
ne pouvons qu'être abasourdis par la facilité déconcertante avec
laquelle l'économie africaine moribonde, y compris la sénégalaise, lève des capitaux
faramineux sur le marché financier international au moment où paradoxalement son
budget n'a pas cessé de croître d'une facon soutenue depuis plus
d'une decennie.
Pourtant,
malgré cette conjoncture théoriquement favorable, jamais les
conditions de vie de la majorité des sénégalais n'ont été aussi
précaires.
Les
rapports alarmants sur la pauvreté qui touche plus de la moitié de
la population du Senegal qui continue de caracoler dans le peloton de
tête des pays les plus misérables de la planète sont
indiscutablement en porte-à-faux avec les taux de croissance élevés
claironnés à tue-tête par les pouvoirs publics.
S'abstenir de crier au mensonge dégoûtant ne nous disculpe pas toutefois de relever que notre bonhomme président Maky Sall qui a institué les bourses
familiales a decidé d'en augmenter le nombre de recipiendiaires
d'une part et d'autre part qu'il continue d'éprouver toutes les
peines du monde à respecter son accord - qu'il avait décrété
réaliste et réalisable pourtant – avec les enseignants depuis
cinq ans !
Sans parler des pieds qu'il traine pour éponger la dette interieure qui, officieusement, depasse 400 milliards de FCFA, encrassant notre petit circuit économique de subsistance.
Par conséquent, nous sommes fondés de croire que les
pays africains comme le Sénégal sont au coeur d'une relation
tripartite mise en place par la finance et l'industrie mondiales qui
exploitent avec volupté l'onctueux plan marketing présentant l'Afrique
comme l'avenir du monde.
Les
banques internationales y recyclent leur surliquidité dans le
financement de grands travaux publics et les grands groupes
industriels gagnent les marchés en amont et fructifient en aval les investissements réalisés.
Au
vu de la réalité sociale africaine qui ne cesse de se détériorer
inexorablement, on peut se demander qui gagne, qui perd mais surtout
qui corrompt qui ?
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