Il est très important de se repencher sur l’histoire
pour essayer de comprendre cette ambiance délétère de la classe politique
induite principalement par l’attitude malsaine des tenants du pouvoir… Peut
être bien parce que l’histoire est la somme des choses qui auraient pu être en toute conscience évitées ou qu’on aura laissées par inadvertance pourrir…
Notre système démocratique a toujours connu des
tensions, au demeurant inhérentes le plus normalement du monde aux compétitions
électorales. Cependant, depuis les premières heures du multipartisme, malgré l’hégémonie
soviétique du PS, les joutes électorales n’ont jamais vraiment débordé… Mieux,
les quolibets entre concurrents étaient naturellement et joyeusement repris
aussi bien par les adultes que les enfants…
Et les crises trouvaient toujours solution grâce à
l’entregent d’éminentes personnalités y compris au sein des partis
politiques… Aussi tendue que pouvait
être la situation, la perspective du dialogue était toujours réelle… Bref, même si tout n’était
pas rose, concurrents mais pas ennemis, tel semble avoir été le credo entre
gentlemen, entre bandits de grand chemin !
D’ailleurs on se souviendra toujours avec amusement de
cette annonce spectaculaire, une bourde juridique tout de même, du nouveau
président Wade qui "amnistiait" son
prédécesseur, le Président Diouf.
C’est autour de cette période, an 2000, que nous
situons l’accélération du déclin des moeurs politiques.
La cause tient à une
détérioration relative de la qualité des hommes politiques suite à
l’encombrement des appareils partisans par un envahissement massif de nouveaux
militants et responsables indignes.
Cet intérêt soudain de la chose politique, d’un certain
regard, n’est pas sans corrélation avec la gestion économique désastreuse du
pouvoir socialiste.
Mais aujourd’hui, on peut bien voir que tout partit du
parti socialiste qui a ouvert la boite de Pandore.
La stratégie inique qui y a été déroulée pour imposer le
renouvellement de ses responsables mais surtout la violence verbale enregistrée
à ce moment-là, tant au plan interne que vis à vis de l’opposition, a été la
semence lointaine de la chienlit actuelle.
Il reste que les mots ont commencé à voler bas… Le
landerneau politique se mua en ring… Le débat politique devint un concours de
piques assassines… L’Etat devient un jouet entre des mains sans scrupules…
Ce sont ses pratiques qui culminent, de nos jours, en intensité
et qui font malheureusement le lit de la politique. Autrement dit, le bonhomme président
Maky Sall récite à merveille une leçon bien apprise.
Le résultat en est que la société sénégalaise est
devenue un grand corps malade, malade de son Etat. Elle a, donc, mal partout.
Le Sénégal a mal de son gouvernement, mal à son parlement,
mal à sa justice, mal à sa police, mal à sa gendarmerie, mal à sa santé, mal à
son éducation, mal à sa religion…
Eh, vous savez quoi,
il y a de quoi penser vraiment que les carottes sont cuites !
Comme bémol, cette situation est commune à pratiquement
tous les pays africains…
Partout, l’Etat est entre des mains de méchantes et
égoïstes hommes obnubilées par l’appât du gain et se prostituant auprès des
grands groupes industriels étrangers…
Presque partout en Afrique, l’Etat n’est plus qu’un vil
instrument d’assouvissement d‘envies de meurtre des uns sur les autres. Aucun
égard pour le peuple !
Les carottes sont vraiment
cuites parce que le changement est hors de portée du peuple crétinisé durablement
par la précarité.
Il nous reste à implorer le Seigneur de nous favoriser
par un homme suffisamment éclairé par la foi pour remettre fermement sur pied
la vérité et la justice pour que la société sénégalaise se réconcilie avec son unité trahie... Amine.
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