La pandémie du sida tue officiellement et annuellement
2200 personnes au Sénégal dans une cohorte de 41000 séropositifs.
Il n y a pas lieu de s’auto glorifier de ces chiffres
confortés par le très faible taux de la
prévalence en comparaison avec d’autres contrées africaines.
Parce que, officieusement, le chiffre est beaucoup
plus important. Il y a cette forte disparité entre les prévalences
régionales d’une part et d’autre part ce vaste désert médical, le sous-équipement de nos structures de santé mais aussi la cherté des soins..etc...
Et puis de toute façon, toute riposte non cordonnée à
l’échelle continentale a peu de chance d’être réellement efficace.
Mais le révoltant de la situation catastrophique
causée par la pandémie du sida en Afrique tient davantage à l’inertie de la
recherche médicale, non pas seulement la paresse intellectuelle qui a fini, du reste d'irradier tous les segments vitaux de nos Etats au profit de la jouissance immédiate mais plus aberrant encore, le déni des legs historiques, notre fonds culturel.
Et donc quelles que soient par ailleurs les insuffisances du projet de loi portant organisation de la médecine traditionnelle, nos braves médecins sont très mal inspirés de vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain.
Comment pouvons nous nous satisfaire - et jusqu'à quand - de cette position
d’éternels consommateurs finaux de la recherche d’ailleurs, des produits
pharmaceutiques étrangers ?
Est ce à dire que nos pharmaciens, nos médecins, nos guérisseurs
traditionnels mais surtout notre pharmacopée comptent pour du beurre ?
Il est vrai que la place de la recherche dans le
processus de développement de nos pays reste encore à inventer. Les infrastructures
de l’ISRA ont été dramatiquement démantelées….
Peut être qu’il faudrait songer, à nouveau, à rappeler l’assistance
technique étrangère ?
La recherche n’a rien avoir avec ces voyages de
plaisance….
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