lundi 20 novembre 2017

MAL DE GOREE….

Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir, dit un célèbre dicton.

Mais il semble bien que ce qui vaut partout ne l’est guère à Gorée.

En pèlerinage là-bas avec des hotes étrangers, je me suis vu retirer ma pièce d’identité au sein du saint des saints, la Maison des esclaves, par d’incultes ASP qui m’ont sommé de venir m’expliquer au poste de police.

Devant mon étonnement bruyant pour masquer ma honte devant mes hôtes, ils m’ont dit qu’il était obligatoire de prendre un guide pour visiter Gorée !

J’ai fait mon tour tranquillement puis suis allé rencontrer le nonchalant chef du poste de police, un type imbu de sa personne, Monsieur Niang qui a, à peine, daigné lever l’œil de son ordinateur avec lequel il jouait pour en fin de compte m’entendre dire que les ASP ne pouvaient pas faire la distinction entre les guides et les visiteurs et que pour éviter cette mésaventure, il me conseillait la prochaine fois de venir lui demander la permission avant de visiter les lieux avec des amis.  

J’ai repris ma pièce et suis parti tout triste de me retrouver étranger dans mon pays, tout triste de devoir payer pour arpenter les ruelles de Gorée, tout triste que Gorée soit la chasse gardée de quelques uns… en plus d’être tout triste de tout à Gorée !

Et me suis résolu dans ma tête soit de m’indigner auprès de l’avocat-maire de Gorée qui doit bien être, peu ou prou, à la tête de cette fumisterie ségrégationniste, soit d’alerter les Ministères de la Justice et de l’Intérieur contre cette atteinte inqualifiable aux libertés individuelles et citoyennes ou alors d’informer le bonhomme président Maky Sall, gardien de la Constitution.


 Gorée a besoin de plus de respect, d'hommes respectables fidèles à sa mémoire, d'hommes respectueux des valeurs de civilisation au nom desquelles nous nourrissons l'espoir qu'il n y ait plus jamais, à l'avenir,  d'autres Gorée   ! 

Gorée n'a surtout pas besoin de sangsues, encore moins de ces vampires qui essorent son sable pour boire les gouttes du sang dont il est imbibé à satiété et surtout pas encore de ces charognards qui veulent se délecter du nectar de la souffrance du devoir de souvenir.... 

Mais quelquefois il faut le pardon... qui n’est ni silence... ni oubli…

samedi 18 novembre 2017

DE LA PEUR INCOMPREHENSIBLE !

Des compatriotes et d’autres frères africains sont entrain d’être vendus en Lybie comme esclaves… Dans l’indifférence totale de la communauté internationale comme à chaque fois qu’il s’agit d’une affaire afro-africaine et surtout qui ne touche pas ses intérêts économiques et stratégiques.

C'est que cette fois ci, l'affaire revêt une dimension éminemment culturelle : c’est une affaire arabo-africaine. Elle remet sur le tapis ce comportement séculaire particulièrement arrogant et méprisant des arabo-berbères africains à l’égard des africains noirs.

Les présidents africains se tiennent coi. Ont ils honte de leur incompétence à prendre en charge les besoins de  leur population qui jettent leur population juvénile entre les griffes des libyens ? 

Ou regrettent-ils amèrement d’avoir participé à l’accouchement de ces monstres à travers leur complicité silencieuse dans le lâche complot qui a assasiné leur frère et homologue Kadhafi, il y a exactement 6 ans ?

Ce qui est sur, cependant, c’est qu’aucun d’entre eux n’ose prendre individuellement le courage de s’indigner ni qu'eux tous songent à agir collectivement… Ils feront des oeillades à leur machin, l'Union africaine, mais peine perdue ! 

En d'autres temps, il ne se trouverait certainement personne parmi eux pour combattre la traite négrière. 

Et donc, complexés ataviques, ils regardent passivement perdurer cette situation qui a cours dans tout le Maghreb et même ailleurs dans le Proche Orient et le Golfe vis-à-vis de leurs citoyens… 

Mais de quoi ont-ils peur ? Bon Dieu, qu'on voudrait savoir !


mardi 14 novembre 2017

DES BLOUSES BLANCHES PROPRES !

Les syndicats des travailleurs de la santé sont apparemment très remontés contre le nouveau ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.

La faute du ministre a été de leur dire toute sa déception de voir autant de saleté dans tous les recoins  des hôpitaux et postes de santé du Senegal.  

Grand Merci à lui d'avoir pointé le problème numéro 1 de la santé…

Le ministre est bien dans son rôle, le concept d'émergence ne saurait s'accommoder de structures sanitaires sordides, d'un personnel sale. 

Et puis quel mal y a-t-il à exiger la propreté des lieux de naissance, de vie et de mort ? De la part du ministre de la Santé ? Envers le personnel de santé ? 

Comment peut on décemment prodiguer la santé dans cette crasse repoussante ?

Les blouses blanches doivent faire leur mea-culpa. Elles sont sales.

Il ne faut pas avoir peur de toucher à ces idoles, leurs dorures défraîchies ne risquent pas de coller aux doigts..

Et si on organisait un concours de la propreté entre elles ?  

C'est déjà ça puisqu'elles ne comprennent que le langage des espèces sonnantes et trébuchantes….

Mais avouons que les centaines de milliards dépensés - si c'est vrai - en frime pour offrir des soldats sénégalais aux missions de paix onusiennes  pouvaient avoir une meilleure destination.


jeudi 9 novembre 2017

DE LA DETTE ET DE LA GARDE ROBE

Ainsi donc les réserves de l'Etat du Senegal auprès de la BCEAO se chiffrent  à moins de 170 milliards de FCFA. Et le gouvernement plastronne au lieu d'avoir honte !

Oui il devrait bien avoir honte s'il lui était fait obligation de dire aux citoyens ce qui a été fait de la différence sur le budget 2017 estimé à plus de 3 mille milliards de FCFA.

A faire bombance et ripaille… Une gouvernance épicurienne d'un mimétisme fanfaron aussi désuet que futile et d'un faste révoltant ? 

Parce qu'on ne voit vraiment pas autre chose chose.. 

Ou peut être encore qu'on a du payer des dettes car à la vérité, on n'a rien vu de concret, rien vu de neuf, rien vu de bien sérieux…

Le contraste entre villes et campagnes n'a jamais été aussi grand… la classe moyenne a fondu comme beurre au soleil… 

Premier informé de cette situation catastrophique, on mesure la portée correctrice de la mesure prise par le bonhomme président Maky Sall de normer la garde robe des officiels… 

Mais s'il y a pensé en premier lieu, c'est bien parce qu'il doit bien se poser un problème à ce niveau. 

Cependant, cela ne suffit pas et c'est même insignifiant quand on considère la gabegie difficile à caractériser qui a cours dans l'opération d'aménagement des espaces publics urbains.

Des espaces sitôt aménagés, sitôt désolés…. La faute ? Pardi, le ministre l'Urbanisme…. qui est convaincu de son impunité et sait bien que l'argent ne sort pas de sa poche… autrement il serait beaucoup plus attentif, il réfléchirait plus sérieusement à la manière d'aménager de façon durable ces espaces vitaux dans notre environnement pollué….  

Mais qu'il est bon d'être l'ami, le parent ou le griot du President !