lundi 20 février 2017

DES FORCES DE MORT...

Les policiers ont encore osé. Ils ont assassiné le jeune Elimane Toure ! 

Nul doute que les agents du commissariat du Port, habitués à recevoir des VIP, ont du trouver le gosse, pauvre petit banlieusard, peu balèze… trop encombrant… pas assez comme il faut… pour mériter leur attention… et s’en débarrasser vite fait… 

Les faits sont très parlants, au demeurant. Ils puent la corruption, le service camarade, quand le plaignant paie le taxi des policiers venus alpaguer le pauvre ! 

Cet énième crime  survient juste quelques jours après que le responsable du syndicat des policiers eut éructé sur tous les toits leur intégrité et dénoncé une chasse au policier qui ne dit pas son nom.

Cette monstruosité inqualifiable de ses collègues suffit amplement à lui rabaisser le caquet et lui rejeter à la figure tous ses boniments.

Plus la recrudescence de ces crimes odieux perpétrés par les forces de l’ordre ne pose pas un problème de brebis égarées ou galeuses ; il est bien question de système…

Un système qui doit être dramatiquement morbide au point de pousser le Directeur General de la Police à appeler tristement les citoyens sénégalais à l'auto-justice !!!! 

A ce propos, nous espérons bien qu'à défaut d'oser prendre ses responsabilités, le bougre directeur saura mesurer la conséquence de ses paroles malheureuses....   

Une semaine ne s’est pas encore passée depuis le meurtre d’un autre jeune soutien de famille, Yamadou Sagna froidement abattu par un douanier dont la mort suivi d’émeutes a mobilisé toute la République pour distribuer des sucettes à la famille du défunt et à sa communauté….

Comment un policier, un gendarme, un douanier peuvent-il tuer aussi lâchement une personne désarmée et à leur merci ?

Comment sont-ils devenus ces monstres sanguinaires en puissance ?

- Au juste, combien de meurtres barbares déjà ? 
- Chut, on ne compte plus car ce sont les chiens du bonhomme président Maky Sall qui tuent... 
- Allons, pas de souci donc !  
  
O Allah notre Maitre vient à notre secours et maudit ces gens de fitna !

Mamadou Sirodou Dia




vendredi 10 février 2017

DU PERMIS DE SE DECOURAGER ?

La source de notre découragement n’est certainement pas toujours dans notre impatience.  Elle se trouve la plupart du temps dans des situations malheureusement récurrentes qui révèlent au delà du constat amer de notre condition fragile toute l’ampleur de notre vénalité car les responsabilités sont toujours partagées.

Il en est de la panne de l’unique appareil de radiothérapie logé à l’Hôpital Aristide le Dantec qui renvoie du coup les sénégalais souffrant de cancers a leur triste sort. Les promesses, irréalisables du reste, du ministère de la santé d’évacuer ces patients auprès des hôpitaux marocains ne peuvent nous empêcher  de pleurer certainement de rage.

On apprend dans le tollé indigné que l’appareil avait été acquis en seconde main il y a plus de vingt ans ! C’est dire donc qu’à l’instar des  autres pathologies lourdes telles que l’insuffisance rénale et consort, la thérapie du cancer a été le cadet des soucis de nos dirigeants. 

Cette situation survient au moment où le Sénégal revendique l’émergence, flirte avec des niveaux record de son budget et implémente des projets dits « révolutionnaires » comme les autoroutes à péage, le Ter ou encore l’aéroport ultra-moderne. 

Nous gaspillons des sommes colossales dans le football... Quadrature d'un cercle vicieux d'un passé qui se répète parce que les leçons des désillusions vécues à défaut d'être sues n'ont jamais été tirées... 

Nous n’en sommes donc plus au stade du développement car dans ce domaine tout le monde sait à peu près tout ce qu’il faut faire mais n’ignore au juste que l’essentiel… qui pour le faire ?

Nous avons donc affaire à pire… pas de vision claire, pas de priorité, peu de considération en faveur des secteurs sociaux vitaux, bradage de la dignité nationale… Le choix des infrastructures n’est, ainsi, point innocent. En cause la stratégie BOT qui les sous tend mais aussi leur grand pouvoir corruptogène…

Fort heureusement, le rugissement d’un lion, Kabirou Mbodj, qui vient d’acquérir l’operateur de téléphonie Tigo jette un halo sur les ténèbres épaisses de notre quotidien et nous permet de voir un peu plus loin que le bout de notre nez !


…Comme quoi le bonheur n’est il pas une conquête sur le découragement ?

Ababacar DIOUF