mercredi 25 janvier 2017

AU SECOURS, GENERAL !

Le cambriolage de l’agence ECOBANK au quartier dakarois hyper populeux de Yeumbeul vient banaliser la série de vols qui tiennent en haleine les populations et font les choux gras de la presse dakaroise.

Ce n’est pas tant la somme de 115 millions emportés qui nous écœure cette fois-ci mais plutôt que les brigands après échange de coups de feu se soient fondus dans la nature au nez et à la barbe des policiers… dans la zone précisément où l’on compte le plus de brigades de gendarmeries et de commissariats de police à Dakar !

Nous aurions compris qu’ils soient venus après le départ des bandits, comme à leur habitude, mais non !

Si on en rajoute le harcèlement sexuel récent à l’Aéroport Léopold Sedar Senghor, non sans oublier le triste racket des chauffeurs, la coupe déborde piteusement…

C’est tout le montage du soi-disant professionnalisme destiné à vendre nos agents de sécurité aux contingents internationaux qui en prend un sacré coup.

La vérité qui en découle est que nous avons malheureusement des forces de sécurité plutôt rompues aux enquêtes domestiques et qui, pour meubler l’ennui, s’auto-érigent, parfois, en juges dans les questions foncières.

Bref, des agents de sécurité qui excellent plutôt dans l’art d’intimidation, d’humiliation et d’élimination de citoyens au mépris de la loi, de toute foi et de toute morale humaine.

L’exemple est trouvé dans les « violons » qu’ils s’emploient vigoureusement à rendre le plus dégueulasses possibles, plus sordides que leurs bureaux.  

Et pourtant, ils ont de qui tenir, nos policiers, gendarmes, douaniers et gardes pénitentiaires : notre vaillante armée qui est entrain une nouvelle fois de s’illustrer en Gambie ! 


Faudrait il appeler à la rescousse le général Mamadou Sow alias Nogasse pour nous retaper notre sécurité intérieure ?    Oui sans aucun doute !

Boniface SARR

mardi 24 janvier 2017

samedi 21 janvier 2017

YOUR TURN, SIR BARROW !

Senegalais et gambiens doivent une fière chandelle au bonhomme président Maky Sall !

Grace a son opiniâtreté et sa démarche légaliste, il a participe de manière décisive à la résolution de la crise gambienne qui voyait un président sanctionné par les urnes refuser de céder la place au nouvel élu !

C’est juste dommage qu’il ne se trouve aucun jusque dans son parti politique pour lui reconnaître les efforts qu’il a fournis avec succès.

On peut en tirer comme leçon que le gouvernement devrait engager assez rapidement une réflexion autour de la gestion de pareille situation à l’avenir.   

Ce n’était guère évident d’autant que Yaya Jammeh était une énorme plaie dans la bouche du Sénégal que diverses forces contraires s’évertuaient à entretenir.… pour ainsi dire, tout a été fait jusqu’au dernier instant pour saboter le leadership du Senegal…

L’entrée de l’armée sénégalaise en territoire gambien, auréolée de toute la légalité possible, a été l’argument fatal qui a définitivement fait comprendre  à Jammeh et ses amis toute la détermination du Sénégal à faire respecter la loi.

Le départ de Jammeh devrait toutefois renforcer la vigilance. Sa présence en Guinée voisine n’inspire aucune confiance avec ses velléités compréhensibles de vengeance contre l’Etat du Sénégal, envers lequel il a toujours nourri une haine tenace.

Jammeh ne peut s’en tenir qu’à lui même car une médiation sénégalaise aurait franchement permis de lui éviter cette humiliation et ce, au nom  des larges convergences socio-culturelles et économiques sénégambiennes…

Le Sénégal serait tout naturellement bien inspiré d’assister la Gambie dans la création d’institutions fortes pour établir définitivement un système démocratique et éviter de réclamer une reconnaissance qui pourrait être  perçue comme une colonisation de la Gambie.


L’épilogue de la crise gambienne nous laisse encore très déçus par la CEDEAO. 

On aurait pu l’accuser de mettre l’accent plus sur l’économique que sur le politique si par ailleurs son espace ne concentrait pas tout le peloton de queue des pays les plus pauvres de la planète…

Maurice GOMIS

vendredi 6 janvier 2017

UN GRAND HOMME EST PARTI...

Repose en paix, grand homme !  


Ta vie a été bien remplie à défendre la juste et noble cause du respect de la dignité de tout être humain. Que le Maitre des Hommes, Allahou, t'en soit éternellement reconnaissant, permette à ton ami -le prophete Mohamed p.s.l.- et ton homonyme -Abou Bakr Al sidiqqi r.a.- de t'accueillir à leur côtés et veille sur ta famille. Amine ya rabil alamina. 

jeudi 5 janvier 2017

TERMINUS POUR TANOR...



Ce qui se passe au Parti Socialiste doit émouvoir tout un chacun peu ou prou s’il est convaincu des idéaux démocratiques de la République du Sénégal !

J’appellerai cette crise que vit ce grand parti une panne du moteur partisan. Une panne à laquelle il convient de prêter davantage d’attention parce que jusqu’ici ce sont les partis politiques qui nous ont fourni le président de la République et son entourage quand bien même il se trouve et se trouvera toujours de petits malins et de petites malignes à s’intruser et squatter le saint des saints...

C’est le système républicain qui tousse, en y regardant de près. 

Le constat est que le mal est aussi bien dans l’attitude des hauts responsables qui s’accrochent aux cimes, étouffant depuis leur tour de contrôle inexpugnable toute velléité de renouvellement des instances que dans la faillite de ces cellules de base démocratiques à inculquer à leurs militants l’esprit d’organisation et la discipline inhérente…

Dans un même parti politique de surcroit, toutefois, autant il est inacceptable que des militants agressent aussi violemment d’autres sur la base d’une divergence d’opinions, autant il est inadmissible que les dirigeant jouassent une symphonie défaitiste et sourde aux appels juvéniles à une franche reconquête du pouvoir.

Monsieur Ousmane Tanor Dieng le secrétaire général du parti socialiste, les membres du bureau politique et le comité des sages ne devraient-il pas avoir honte de leur posture belliqueuse dans ce parti en pleine phase prometteuse de renaissance et de se rendre complice du coup d'Etat rampant en préparation ? 

Il est, en effet, un secret de polichinelle que Tanor ne songe qu'à Serigne Mbaye Thiam pour le remplacer... sans doute pour sauver ses arrières... 

Nous sommes au regret de constater que les os que le bonhomme président Maky Sall lui a donnés à ronger lui suffisent amplement mais c’est malsain de sa part de confondre son gésier et celui de ses proches à celui du grand parti socialiste. au fond il n'aura guère changé depuis 1990 et la longue traversée du désert ne lui a rien appris...

Sa participation aux élections présidentielles de 2012 a montré à la face du monde toute l’étendue de sa fourberie politique.

Nous garderons de lui cette image indélébile d’un politicien avare qui refuse de redonner un peu du beaucoup trop que son parti lui a donné, en refusant de mener une campagne honnête en sillonnant courageusement  le Sénégal !

L’on a dit à juste raison que « l'avarice ne peut entrer que dans une âme basse, elle est essentiellement opposée à la grandeur d'âme et au courage d'esprit », j’ajouterai pour ma part que tout dirigeant qui s’applique aussi méthodiquement à museler la jeunesse de son parti, à faire emprisonner ses adversaires, connaitra une fin des plus épouvantables.



Samba TALL

lundi 2 janvier 2017

DE MACKY ET SES COURTISANS

II est de notoriété publique qu'il est sensible à la flatterie, il se rendra compte au lendemain des législatives, qu'il a été berné dans tous les sens
Macky Sall, dans son élan effréné d’un autre âge et cette obsession qui l’habite à se revisser sur son trône dont il a pris goût et du haut duquel on le fait toiser le petit peuple, me fait penser à mes lectures de jeunesse et me rappelle un certain Ubu Roi. Quand le Président envoie un SMS ou tapote sur son Samsung, son service de sécurité sur les dents vous ceinture et vous agresse littéralement… Sciemment entouré de cerbères agressifs, il semblerait que sa vie en dépende. Mais, c’est de coutume, vous dis-je, puisque le Roi écrit un message ! Non mais allô quoi ?! 
D’ailleurs le Roi a organisé sa rupture ! 
Non, disons qu’il a été roulé, pour mieux le couper et l’isoler de ce qui le réveille et mettrait à nu les intérêts des organisateurs de son royaume, ou devrait-on dire de son asile ! Pauvre Président de la farce ! 
Ce faisant, puisque doté d’une seule oreille il n’est en mesure de se rebiffer. Il s’ostracise méthodiquement de son peuple auquel il sérine à longueur de journée qu’il s’occupe de questions physiques. Il en délaisse donc les états d’âme, ceux-ci juste bon pour les orties, et soigne les maux par des maux ! Il a en presque oublié que surplomber n’est pas forcément dominer. On en regretterait presque Napoléon, qui pourrait lui enseigner bien des choses en la matière ! 
Comme tous les éditorialistes équidistants et sincères ou cherchant à l’être, je ne me suis pas forcément sentie obligée de commenter à chaud l’actualité de son Altesse sur son séjour à Paris surtout lorsque celle-ci a glorifié la niaiserie qui en a occulté les aspects importants.  
La fierté de le voir à ces cérémonies, m’a tellement emplie de satisfaction et de joie et le peuple avec moi que j’en ai minoré les couacs ! 
Cependant, il serait bien difficile d’ignorer ce qui s’est réellement passé à Paris et a provoqué notre ire, enfin de ce que nous en avons vu car apparemment nous n’aurions pas tout vu ! 
 « Oui, et nous éblouirons nos compatriotes des récits de nos aventures merveilleuses » 

Acte V, Scène IV, Ubu Roi 
Le voyage de Son Altesse à Paris, dont le folklore a levé les doutes subsistants sur les paradoxes notés chez notre sujet nous a empli de méfiance et d’incertitudes sur celui que nous pensions avoir élu sur le thème de la rupture ! 
A savoir ce coté austère et retenu qui n’a rien à voir avec toute cette saga, devenue une tendance récurrente chez lui et finit de nous donner des haut-le-cœur tant cela jure avec ce que nous sommes et vivons, nous Sénégalais. 

Ce que notre Président fut, ou semble avoir été, est finalement devenu !   
Tous les espoirs attendus de ce voyage ont fait pschitt, et les français ne sont pas à blâmer! Ils vendent leurs sauces et ont trouvé acheteur en nous!  C’est la dure loi du marché ! 
Notre propension aux excès et nos négociateurs en amont des contrats de l’Etat, sont les seuls à blâmer à moins que notre Président, qui signe pour notre peuple, leur ait forcé la main pour des raisons d’Etat ou pour plaire aux maitres. Faites votre choix ! 

L’un dans l’autre, c’est de coutume, le self-interest est inscrit dans nos ADN et nos intérêts basiques prévalent toujours sur notre patriotisme, pauvres de nous !  
La pauvreté de la communication de l’Etat sur les décisions prises pour notre “bien-être” a encore transformé en consternation un moment de fierté en cul-de-sac de colère notre frustration. 
Ce bal de Zoo negro à Paris a fini de ternir un moment civilisé et digne en zoo negro du fait de  nos comportements grégaires depuis l’aéroport et qui se sont propagés jusque dans les halls d’hôtels ! 
Heureusement, le peuple français n’a pas tout vu. Nous, binationaux, avons tendance à oublier car nous sommes que trop habitués à ces meurtrissures épisodiques. Contusions infligées par nos propres dirigeants avec leurs hordes hétéroclites de griots en smoking, de DG grivois qui se paient des voyages aux frais du Comte, de copains et coquins qui touchent des dividendes pour on ne sait quels services rendus, et de certains ministres et ministrons qui devraient être sur le terrain mais  encombrent ces voyages et gênent les véritables ministres en charge. 
Si le citoyen lambda sénégalais n’a pas compris grand-chose à ce spectacle sordide, espérons que les apparences soient sauves, et cela n’est même pas sûr!  
Les citoyens en ont néanmoins souffert de long en large et en travers de ce remake du grand théâtre à Dakar où il ne manquait que Kiné Lam et les feux d’artifice de gros billets, parrainés par un tel ou une telle, accroupis devant nos deniers qui ne servent qu’à eux !  
Les marchés de gré à gré, c’est pour eux ! Les appels d’offres, eux-mêmes sont régis par la loi du plus fort, ce n’est pas le meilleur qui gagne mais le plus introduit ! Tout cela serait déjà indigne du sultanat de Brunei ! 
Comment en est-on arrivé là ?  
Le pouvoir, disons ! Celui qui rend fou. “Combat des voraces contre les coriaces, mais les voraces ont complètement mangé et dévoré les coriaces” 
Acte V, Scène 1, Ubu Roi 
Nos géants ne se réveillent que lorsque leur trône est affaissé et qu’ils sont les derniers à s’en rendre compte.
Diouf a cru en sa victoire jusqu’à la veille. Wade a été déboulonné sous péridurale. Et Macky Sall, trompé qu’il est puisqu’il n’y voit plus rien est en passe de connaître le même sort. Surtout lorsque qu’il est de notoriété publique que l’on est sensible à la flatterie, il se rendra compte au lendemain des législatives, qu'il a été berné dans tous les sens. 
 “Mais c’est égal, je pars en guerre et je tuerai tout le monde. Gare à qui ne marchera pas droit” 
Scène 1, Acte 3, Ubu Roi 
Mais comme me l’a enseigné la lecture d’Alfred Jarry, gare à l’excès de confiance. 
Oumou Wane est la présidente d'Africa 7