samedi 30 décembre 2017

DE L'INTER-TRAQUE….

L’ancien premier ministre, Mme Aminata Toure, persiste et signe que le gouvernement a recouvré plus de 200 milliards dans la traque des biens mal acquis. Son entêtement a littéralement jeté l’émoi en haut lieu.
  
Cette rebuffade considérée comme un baroud d’honneur a la conséquence cocasse de changer les rôles. 

Les traqueurs se retrouvent traqués…   

Et il semble bien que la traque des opposants s'est muée en inter-traques entre alliés…

Combien a-t-on réellement recouvré ?  Que cache-t-on aux sénégalais ?  Pourquoi ?

Qu’il devrait être facile d’y répondre, sapristi !

Les prétentions politiques de Mimi, au demeurant très légitimes, sont inintéressantes pour le public en l'occurrence. 

Et de toute façon… l'imprudent qui ravit l'honneur d'un citoyen y laisse aussi le sien, en expiation. 

Mais la vérité ne jaillira jamais car malheureusement le bonhomme président Maky Sall et sa cour ne brillent guère par la justesse des chiffres… vérifiés et vérifiables… 

Est ce une situation symptomatique d'un manque de contrôle ou pire, d'une perte de contrôle ?


On attend d’écouter ce que le bonhomme aura à nous dire dans son traditionnel discours de présentation de ses voeux à la nation.

mercredi 27 décembre 2017

LANTERNES POUR 2018 !





« Celui qui a confiance ne se perd pas, petite âme,
Celui qui est en paix ne s’égare jamais ».

Dans la générosité et l’aide aux autres,
sois l’eau courante


Dans l’affection et la miséricorde,
sois le soleil


En taisant les défauts de l’autre,
sois comme la nuit
Contre la colère et la fureur,
fais le mort


Dans la modestie et l’humilité,
sois comme la terre
Dans la tolérance,
sois la mer


Parais tel que tu es
ou sois tel que tu parais.

dimanche 24 décembre 2017

UN VER DANS LE FRUIT ?

Il n y a que les avocats de l’Etat à accorder du crédit aux déclarations de l’ancienne premier ministre, Mme Aminata Toure. Même pas ses camarades et alliés… et surtout pas son patron, le bonhomme président Maky Sall !!!!

Mais on comprend bien la position desdits avocats parce que leurs honoraires étaient, incroyablement,  directement indexés sur les montants recouvrés…

Pourquoi donc ne penserons nous pas que Madame Aminata Toure qui avait signé ce contrat léonin avec eux ne leur vient elle pas ainsi au secours par cette déclaration bizarre dans le bras de fer qu’ils ont engagé justement avec l’Etat pour rentrer dans leurs sous ?

Encore une ligne supplémentaire dans le registre des enrichissements sans cause inscrite par un politicien… sauf que cette fois elle n’enrichira pas, du moins en apparence, un politicien…

Car il n y a pas plus inutile que la richesse d’un politicien. Elle n’a aucun effet d’entrainement sur l’économie nationale…

Senghor a fermé les yeux sur les détournements de ses responsables pensant que cela allait impulser une bourgeoisie nationale capable de se substituer au capital étranger…Peine perdue !

Abdou Diouf, dans la même veine, a attribué des marchés publics à ses inconditionnels…Espoir perdu !

Abdoulaye Wade a directement incité, aidé et laissé ces ouailles s’enrichir… Sans résultat !

Voilà une des raisons que cela ne marchera jamais dans notre pays. 

Et il en sera ainsi tant que c’est la politique qui enrichira….  Et puisque le capital étranger est plus généreux…. alors la bonhomie peut s'y donner à fond… 


Alors Dame Aminata…. Un ver dans le fruit ? Ou tout simplement une gesticulation supplémentaire pour légitimer ta malheureuse initiative qui a plombé le Senegal tout entier ?

samedi 23 décembre 2017

L'ALERTE A PEU DE FRAIS...

Le rapport sur la perception de la corruption rendu public par l’OFNAC a créé beaucoup d’émoi. 

Peut être parce qu’elle cible particulièrement la police et la gendarmerie.

Mais quoi, pourquoi tant d’hypocrisie ? Ce n’est pas parce que la gendarmerie et la police sont des instruments essentiels à tout Etat organisé qu’ils ne sauraient être perméables à la corruption !

Et pourtant, par exemple, qui n’aura pas observé, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie, un échange d’argent entre un chauffeur et un élément des forces de l’ordre, un fait au demeurant devenu banal par la récurrence de la chose ?

Arrêtons la politique de l’autruche et considérons la triste réalité à savoir que le Sénégal, selon Transparency International, est réputé le 64eme pays le plus corrompu du monde… 

Eh oui, nous sommes pourris, qu’on le veuille ou pas, aux yeux du monde et pire encore, sans doute, aux nôtres !

Mieux tenons-nous en à la corruption qui désigne aussi l’action de changer l'état naturel d'une chose en la rendant mauvaise, généralement par décomposition…


Dès lors, le rapport alerte !

mercredi 20 décembre 2017

AU PERE DE LA NATION SENEGALAISE...

  Leopold Sedar Senghor (1906-2001)

         Notre héros national qui réunifia le Djolof... qui unit les steppes du Fouta à la forêt Casamancaise, unit les mers du Cayor, Saloum, Sine et Oualo aux sources du Boundou...   

lundi 18 décembre 2017

AU VRAI PATRON DE L'AIBD...

La récente grève des contrôleurs ariens, ne vous en déplaise Monsieur Xavier Mary, vous le vrai patron de l’aéroport international Blaise Diagne, aura effectivement montré à quel point les sénégalais se sont peu appropriés cette structure…

Parce que pour l’essentiel, cher Monsieur Mary, cet aéroport n’appartient pas au Sénégal, à l’instar d’ailleurs de tout ce qui marche dans notre pays (téléphonie, eau, commerce, industrie…).

Votre présence à la tête de la structure suffit amplement à le démontrer…

Mais il s’y ajoute que pour y accéder on est obligé de payer le péage. A Eiffage… sans choix possible !

Et que pour les beaux yeux davantage du capital étranger, il a fallu dissoudre les sociétés aéroportuaires qui opéraient à Léopold Sédar Senghor et de ce fait néantiser tout notre capital expérience accumulé pendant de longues années sur le terrain au niveau de cet aéroport, du reste jusque là l’un des plus importants de l’Afrique  …   

En outre, les tarifs exorbitants appliqués pour tout service au sein de l’AIBD dénotent la stratégie d'un pillage en règle…

En fin de compte, on attend de connaitre son utilité quand on aura mesuré son impact économique et social.

Parce que pour le moment, Cher Monsieur Mary, on n’a encore rien vu…ou que des miettes…. 

L’AIBD a été construit, est administré et sera géré pendant des décennies par des entreprises étrangères…

Manifestement c'est l'empressement de vos commanditaires qui a eu raison de la prudence élémentaire qui devrait être de mise pour éviter cette mise en service déshonorante et chaotique.    


On s’en tape qu’il soit un aéroport de dernière génération ou même qu’il soit le plus beau d’Afrique… 

dimanche 17 décembre 2017

LA CHARTE DU MANDE….

LA CHARTE DU MANDE OU KOUROUKAN FOUGA

Les représentants du Mandé primitif et leurs alliés, réunis en 1236 à Kouroukan Fouga (actuel cercle de Kangaba en République du Mali) après l’historique bataille de Kirina ont adopté la charte suivante pour régir la vie du grand ensemble mandingue.

I - DE L’ORGANISATION SOCIALE :

Article 1er: La société du grand mandé est divisée en seize (16) porteurs de carquois, cinq (5) classes de marabouts, quatre classes (4) de nyamakalas. Chacun de ces groupes a une activité et un rôle spécifiques.

Article 2: Les nyamakalas se doivent de dire la vérité aux Chefs, d’être leurs conseillers et de défendre par le verbe les règles établies et l’ordre sur l’ensemble du royaume.

Article 3: Les morikanda Lolu (les cinq classes de marabouts) sont nos maîtres et nos éducateurs en islam. Tout le monde leur doit respect et considération.

Article 4: La société est divisée en classes d’âge. A la tête de chacune d’elles est élu un chef. Sont de la même classe d’âge les personnes (hommes ou femmes) nées au cours d’une période de trois années consécutives. Les Kangbès (classe intermédiaire entre les jeunes et les vieux) doivent être conviés pour participer à la prise des grandes décisions concernant la société.

Article 5: Chacun a le droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique. En conséquence, toute tentation d’enlever la vie à son prochain est punie de la peine de mort.

Article 6: Pour gagner la bataille de la prospérité, il est institué le Kön¨gbèn Wölö (un mode de surveillance) pour lutter contre la paresse et l’oisiveté.

Article 7: Il est institué entre les mandenkas le sanankunya (cousinage à plaisanterie) et le tanamanyöya (forme de totémisme). En conséquence, aucun différent né entre ces groupes ne doit dégénérer, le respect de l’autre étant la règle. Entre beaux-frères et belles-sœurs, entre grands parents et petits-enfants, tolérance et le chahut doivent être le principe.

Article 8 : La famille KEITA est désignée famille régnante sur l’empire.

Article 9 : L’éducation des enfants incombe à l’ensemble de la société. La puissance paternelle appartient en conséquence à tous.

Article 10 : Adressons-nous mutuellement les condoléances.

Article 11 : Quand votre femme ou votre enfant fuit, ne le poursuivez pas chez le voisin.

Article 12 : La succession étant patrilinéaire, ne donnez jamais le pouvoir à un fils tant qu’un seul de ses pères vit. Ne donnez jamais le pouvoir à un mineur parce qu’il possède des liens.

Article 13: N’offensez jamais les nyaras.

Article 14 : N’offensez jamais les femmes, nos mères.

Article 15 : Ne portez jamais la main sur une femme mariée avant d’avoir fait intervenir sans succès son mari.

Article 16 : Les femmes, en plus de leurs occupations quotidiennes doivent être associées à tous nos Gouvernements.

Article 17 : Les mensonges qui ont vécu 40 ans doivent être considérés comme des vérités.

Article 18 : Respectons le droit d’aînesse.

Article 19 : Tout homme a deux beaux-parents : Les parents de la fille que l’on n’a pas eue et la parole qu’on a prononcé sans contrainte aucune. On leur doit respect et considération.

Article 20 : Ne maltraite, pas les esclaves, accordez leur un jour de repos par semaine et faites en sorte qu’ils cessent le travail à des heures raisonnables. On est maître de l’esclave et non du sac qu’il porte.

Article 21 : Ne poursuivez pas de vos assiduités les épouses du Chef, du voisin, du marabout du féticheur, de l’ami et de l’associé.

Article 22 : La vanité est le signe de la faiblesse et l’humilité le signe de la grandeur.

Article 23 : Ne vous trahissez jamais entre vous. Respectez la parole d’honneur.

Article 24 : Ne faites jamais du tort aux étrangers.

Article 25 : Le chargé de mission ne risque rien au Mandé.

Article 26 : Le taureau confié ne doit pas diriger le parc.

Article 27: La jeune fille peut être donnée en mariage dès qu’elle est pubère sans détermination d’âge. Le choix de ses parents doit être suivi quelques soit le nombre des candidats.

Article 28: Le jeune homme peut se marier à partir de 20 ans.

Article 29 : La dote est fixée à 3 bovins: un pour la fille, deux pour ses père et mère.

Article 30 : Venons en aide à ceux qui en ont besoin.

II - DES BIENS :

Article 31 : Il y a cinq façons d’acquérir la propriété: l’achat, la donation, l’échange, le travail et la succession. Toute autre forme sans témoignage probant est équivoque.

Article 32 : Tout objet trouvé sans propriétaire connu ne devient propriété commune qu’au bout de quatre ans.

Article 33 : La quatrième mise bas d’une génisse confiée est la propriété du gardien.

Article 34 : Un bovin doit être échangé contre quatre moutons ou quatre chèvres.

Article 35 : Un œuf sur quatre est la propriété du gardien de la poule pondeuse.

Article 36: Assouvir sa faim n’est pas du vol si on n’emporte rien dans son sac ou sa poche.

III - DE LA PRESERVATION DE LA NATURE :

Article 37: Fakombè est désigné Chef des chasseurs. Il est chargé de préserver la brousse et ses habitants pour le bonheur de tous.

Article 38: Avant de mettre le feu à la brousse, ne regardez pas à terre, levez la tête en direction de la cime des arbres.

Article 39 : Les animaux domestiques doivent être attachés au moment des cultures et libérés après les récoltes. Le chien, le chat, le canard et la volaille ne sont pas soumis à cette mesure.

III - DISPOSITIONS FINALES :

Article 40 : Respectez la parenté, le mariage et le voisinage.

Article 41 : Tuez votre ennemi, ne l’humiliez pas.

Article 42: Dans les grandes assemblées, contentez vous de vos légitimes représentants et tolérez-vous les uns les autres.

Article 43 : Balla Fassèkè KOUYATE est désigné grand Chef des cérémonies et médiateur principal du Mandé. Il est autorisé à plaisanter avec toutes les tribus en priorité avec la famille royale.


Article 44 : Tous ceux qui enfreindront à ces règles seront punis. Chacun est chargé de veiller à leur application.