vendredi 24 juin 2016

DE L'EXCES DE LA HONTE...

Tout aura été aussi excessif  que puéril de la traque de Karim Wade à son élargissement.

C’est qu’il était de bon ton de rendre gorge à l’ennemi public numéro 1 du maitre, dans le contexte de l’euphorie de la prise du pouvoir !

Ses ennemis, le bonhomme président Maky Sall en tête, auront tout tenté pour lui infliger le plus dur supplice qui soit, l’humiliation, jusqu'à instrumenter un pauvre maton écervelé pour lui administrer une sévère correction devant le président de la cour en passant par l’exposition des bijoux de sa défunte épouse !

Mais le garçon Karim Wade peut bien se délecter à présent. Tout passe, en effet.

Les précautions ridicules prises (brouillage des réseaux téléphoniques et coupure de la distribution de l’électricité) et les conditions saugrenues exigées pour sa libération (quitter dare-dare le pays) nous renseignent sur toute la puérilité de ses anciens bourreaux.

Une puérilité qui n’est pas étrangère au laxisme du gentilhomme président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse, dont le gâtisme a du certainement encourager la fraude fiscale au sein de l’hémicycle.  

D’ailleurs quelle idée de gracier quelqu’un qui n’en veut pas ?

Le garçon Karim Wade n’a eu de  cesse en effet de rejeter publiquement cette offre de grâce présidentielle fort opportunément agitée depuis quelque temps par des fous du roi…

Et Il crève les yeux qu’en liberté, fera plus mal au régime en perte de vitesse qu’enfermé… 

C’est donc contraint et forcé, malgré ses véhémentes dénégations, que le sacré bonhomme président Maky Sall a du se résoudre à libérer son ennemi mortel. Nous n’osons juste pas imaginer que ce soit contre espèces sonnantes et trébuchantes de pétrodollars qataris…

Sait-on jamais avec les promesses de financement du PSE qui ont fait long feu ? Tout ce qui est excessif fini par être insignifiant sauf la honte !


Mais ce n’est pas une bonne raison d’arrêter. La paix est une vertu... et avez vous remarqué cette bise de paix qui souffle depuis quelques jours, nous adoucissant le jeun et atténuant la canicule ?

                                                                     Bonso DABO

vendredi 3 juin 2016

DE LA RAISON DU PLUS FORT !

Il n’est plus question que de la libération de Karim Wade. Le sujet est aussi épineux que fâchant tant il rappelle tristement, de son début à sa fin, la fable du loup et de l’agneau.

La qualité de Karim Wade comme fils du précédant président, Me Wade, en est pour quelque chose. On ne sait pas mesurer en effet le degré de la rancune tenace de faire payer le fils à la place du père…

Pour rapporter les choses à leur juste mesure, donc, pourquoi ne pas considérer le cas Karim comme celui d’un simple citoyen comme tout un chacun ? 

Alors il sautera aux yeux des uns et des autres comment de perfides bonimenteurs (euphémisme calibré à leur âge et rang) Amath Dansokho, Moustapha Niasse, Jean Paul Dias et Latif Coulibaly ont su sournoisement exploiter l’immaturité du bonhomme président Maky Sall à un point tel que ce dernier, aveuglé par la vengeance, choisît d’engager la justice sur la base de rumeurs dans ce cul de sac pathétique.

Qu’il soit clair qu’il n’est point permis de défendre un voleur. Karim Wade aurait été convaincu comme tel qu’il n y aurait aucune personne, ni même ses parents, pour oser moralement le défendre !

Il est reproché cette précipitation aveugle mélangeant les pédales au point d’attribuer la propriété de Dubai Port World à Karim Wade.  Précipitation d’autant plus inconcevable qu’elle émane d’un corps réputé pour sa démarche flegmatique !

Plus encore, normalement les ragots autour d’un procès s’évanouissent après le verdict mais l’après procès de Karim Wade aura suscite plus de commentaires.

Si le bonhomme président est entrain de se racheter par une magistrale pirouette politicienne, on ne voit pas, par contre, d’échappatoire aux magistrats commis à la parodie de procès contre Karim Wade.

 La justice sénégalaise  va, à coup sûr, boire le calice jusqu’à la lie. Les défunts magistrats ayant porte haut le flambeau de la magistrature sénégalaise Keba Mbaye et Pape Leyti Kama doivent se retourner dans leur tombe.

Son aura aux yeux de l’opinion publique africaine en particulier et internationale en général est compromise durablement.  Et l’on ne retiendra que leur porosité  par rapport  aux budgets comme ce fut le cas  malheureusement encore dans le procès du Président Habré où on a senti que les magistrats étaient davantage mus par l’appât du gain.

Nous retiendrons de ces magistrats leur incapacité à freiner leur propre machine dès lors que les évaluations capricieuses de la fortune du garçon Karim Wade fondaient comme neige au soleil passant de plus de 600 milliard Fcfa (à rapporter aux 4000milliards annonces par Dansokho, 2000milliards annonces par Diaz et Latif Coulibaly) à une centaine grosso modo.

Savoir s’arrêter là pour entendre raison de leur collègues non moins compétents d’ailleurs mais également où l’intelligence commande de revoir les choses de fond en comble… tel était leur devoir….avec fermeté !

Ainsi donc défendre Karim Wade c’est défendre la citoyenneté pour que pareille erreur judiciaire ne puisse plus jamais arriver à quiconque dans notre pays qui aspire toujours à des stations qualitativement supérieures dans tous les domaines.


Finalement, le gouvernement l’apprend à ses dépens, la raison du plus fort n’est plus toujours la meilleure !


                                                                   Sekou KEITA

mercredi 1 juin 2016

DE REFONDER NOTRE REPUBLIQUE


Il y a deux manières de combattre, l’une par la loi, l’autre par la force.  La première est exclusivement humaine tandis que l’autre nous est commune avec les bêtes.

Cet axiome machiavélien s’offre judicieusement à l’analyse de l’initiative du sacré bonhomme président Maky Sall du dialogue social tant il est évident que sa gouvernance maladroite avec des compagnons grossiers avait banalisé la loi, créant une atmosphère de plomb particulièrement troublante.

D’ailleurs, en ne concevant que Dieu (gloire à Lui !) et  sa conscience comme seuls gardes fous de son action, il étale au grand jour son faux jeu.

Ne sachant pas jouer son rôle, il était clair que les violations de sa parole ainsi que les reniements de ses engagements n’auraient pu indéfiniment avoir d’issue heureuse…  

On est machiavélique ou pas. Pas de demi-mesure, en effet.

Des lors, nous ne pouvons lui trouver de mérite que dans la redécouverte de la vertu du dialogue surtout autour d’un bien commun, un bien qui ne saurait appartenir à aucun père, ni à aucune mère encore moins à aucun aïeul… La République n’est rien moins que cela !

Devant la franchise et pertinence des orateurs, ses camarades boutefeux en particulier l’impoli ministre de la jeunesse Mame Mbaye Niang et la belliqueuse Aminata Toure ainsi que le méchant  Mbaye Ndiaye en ont eu pour leur grade. 

C’est la faute à ces paltoquets, effectivement, si le bonhomme président en a autant entendu de vertes et de pas mûres, malgré ses quelques reparties insolites qui ont davantage conforté les gens sur son éloignement de la réalité. 

Car ca ne doit pas être de gaieté de cœur que le sacré bonhomme président se soit déterminé à tailler bavette avec des personnes qu’il a cherchées méthodiquement à humilier et qu’il a pourchassées avec toute la haine du monde.

Bref, la séance de parlottes fut une réussite en ce qu’elle permet au sacré bonhomme de recoller les morceaux et de se recoller à la réalité du peuple. le Bonhomme Maky Sall est le président de tous les sénégalais et non d’une partie des sénégalais.

 A l’occasion, ce fut comme si on redécouvrait notre liberté de parole chérie, n’en déplaise au faux-jeton directeur de la RTS !

L’honneur est sauf et nos braves politiciens peuvent encore continuer de chanter l’exemplarité de notre modèle démocratique.

Mais nous ne pourrons pas ne pas succomber à la tentation de ne considérer cette initiative de dialogue que comme de vulgaires retrouvailles entre bandits d’honneur si d’aventure le dialogue politique prenait le pas sur les autres préoccupations éminemment sociétales dont il a été question.  Je voudrai citer parmi eux la question des enfants de la rue, parmi d’autres, soulevée par MM Talla Sylla et Mamadou Ndoye.

C’est parce que la cérémonie de lancement du dialogue a offert l’occasion de dresser tous les maux de notre société que sa poursuite doit tenir et déboucher, à la fois, sur une méthode de gestion commune de la précarité dans une société très jeune d’un monde mouvant, dans le temps et dans l’espace.

Et s’il ne s’agissait pas tout seulement de reformuler notre commun vouloir de vie commune mis à rude épreuve depuis quelques années ? 

Mais aussi comment faire face, tout bientôt, aux fâcheuses conséquences des multiples défiances de l’Etat du Sénégal face aux injonctions des institutions judiciaires internationales ?


Mangone SALL