Le bonhomme président Maky Sall a manqué à sa parole
qu’il avait donnée aux électeurs de réduire son mandat, une fois élu…
Or dans toutes les religions ainsi que les codes
moraux du monde, il est attendu d’un honnête homme qu’il tienne sa promesse.
Le grave est qu’il aura tenu son peuple en haleine
pendant quatre ans. Et les mots nous manquent pour qualifier cette attitude
profondément dénuée de toute morale !
Le maintien du referendum et dans un délai aussi court
dénote un noviciat politique de très mauvais augure marqué par un refus
chronique du dialogue politique et une fuite en avant éperdue devant les
urgences qui chauffent à blanc le front social
Mais personne n’étant si fou qu’il ne puisse trouver
un autre fou qui le comprenne, le bonhomme président a pu compter, au delà des
fous exaltés de sa mouvance, sur les fous illuminés du Conseil Constitutionnel
qui au détour d’un avis cyniquement camouflé en décision lui ont refusé le
devoir moral de respecter sa parole donnée au peuple, de tenir sa promesse
faite aux citoyens et citoyennes sénégalaises…
C’est donc une vraie histoire de fous. Et tant pis si le
bonhomme président s’est mis dans une situation inextricable. La jouissance des
privilèges de sa fonction a eu raison de sa contenance morale.
Il est tout simplement moralement et spirituellement
indéfendable. Et l’on ne saurait comprendre encore moins accepter ses
motivations au risque d’être dupe, une fois encore, de l’hypocrisie de la
majorité, si experte dans le bidouillage politique.
Le Sénégal aurait pu faire l’économie de cette crise
politique. Car c’est la première institution de son système politique, le
Président de la République, la fameuse clef de voûte des institutions qui s’est
tragiquement affaiblie…
Elle résiste déjà très mal dans cette affaire de délit
d’initié à propos des récentes découvertes de gaz et de pétrole dans laquelle
son entourage familial est empêtré jusqu’au cou.
Reste à savoir comment, bonhomme président, vous endurerez
les quolibets mais surtout jusqu'où le ridicule qui colle désormais à votre peau de président moralement discrédité pourra vous conduire...
Quant à nous, nous restons encore sur notre faim… Vivement une autre alternance avec des hommes intègres qui sauront vraiment incarner une
gouvernance vertueuse et imprimer réellement des empreintes d’institutions
fortes à notre démocratie !
Mamadou MBENGUE