vendredi 19 février 2016

UNE HISTOIRE DE FOUS...


Le bonhomme président Maky Sall a manqué à sa parole qu’il avait donnée aux électeurs de réduire son mandat, une fois élu…

Or dans toutes les religions ainsi que les codes moraux du monde, il est attendu d’un honnête homme qu’il tienne sa promesse.

Le grave est qu’il aura tenu son peuple en haleine pendant quatre ans. Et les mots nous manquent pour qualifier cette attitude profondément dénuée de toute morale !

Le maintien du referendum et dans un délai aussi court dénote un noviciat politique de très mauvais augure marqué par un refus chronique du dialogue politique et une fuite en avant éperdue devant les urgences qui chauffent à blanc le front social 

Mais personne n’étant si fou qu’il ne puisse trouver un autre fou qui le comprenne, le bonhomme président a pu compter, au delà des fous exaltés de sa mouvance, sur les fous illuminés du Conseil Constitutionnel qui au détour d’un avis cyniquement camouflé en décision lui ont refusé le devoir moral de respecter sa parole donnée au peuple, de tenir sa promesse faite aux citoyens et citoyennes sénégalaises…

C’est donc une vraie histoire de fous. Et tant pis si le bonhomme président s’est mis dans une situation inextricable. La jouissance des privilèges de sa fonction a eu raison de sa contenance morale.

Il est tout simplement moralement et spirituellement indéfendable. Et l’on ne saurait comprendre encore moins accepter ses motivations au risque d’être dupe, une fois encore, de l’hypocrisie de la majorité, si experte dans le bidouillage politique.

Le Sénégal aurait pu faire l’économie de cette crise politique. Car c’est la première institution de son système politique, le Président de la République, la fameuse clef de voûte des institutions qui s’est tragiquement affaiblie…

Elle résiste déjà très mal dans cette affaire de délit d’initié à propos des récentes découvertes de gaz et de pétrole dans laquelle son entourage familial est empêtré jusqu’au cou.

Reste à savoir comment, bonhomme président, vous endurerez les quolibets mais surtout jusqu'où le ridicule qui colle désormais à votre peau de président moralement discrédité pourra vous conduire... 

Quant à nous, nous restons encore sur notre faim… Vivement une autre alternance avec des hommes intègres qui sauront vraiment incarner une gouvernance vertueuse et imprimer réellement des empreintes d’institutions fortes à notre démocratie !


Mamadou MBENGUE

mardi 2 février 2016

DES IMPROBABLES DIGNITES...

Le Ministre des Affaires Etrangères, Monsieur Mankeur Ndiaye, a été pris en flagrant délit de mendicité et de dénigrement.  La véhémence de ces dénégations n’enlève en rien à la solidité des preuves fournies par le site marocain.

Cette attitude du ministre des affaires étrangères lève le coin du voile opaque qui semble régenter depuis l'an 2000, les relations entre le Sénégal et le Maroc. Tant et si bien que notre légendaire proximité multiforme avec le Maroc en était devenue presque douteuse.

On comprend mieux, à présent, comment le capital marocain a pu pénétrer notre économie nationale au point de l’asservir.  Mieux, les dessous des passe-droits marocains sont au grand jour mais aussi les fondements ineptes de la diplomatie économique tant chantée...

Les sénégalais sérieux se demandent encore comment le Sénégal a pu passer par pertes et profits la faconde cavalière foncièrement irrespectueuse avec laquelle le Maroc avait naguère anéanti la florissante compagnie Sénégal Airlines !

En vérité, des dirigeants si facilement corruptibles ne peuvent pas assurément défendre valablement l’intérêt supérieur de leur pays. Croyant se rendre service, ils bradent leur dignité...

Ceci est l’explication des rendez-vous ratés, des lenteurs paresseuses et louvoiements suspects dans certaines décisions ou encore l’impasse sur certaines options, de notre stagnation en fin de compte.

Mais tout ce qui précède ne compte que pour des clopinettes en considérant la rage meurtrière dénuée de toute vergogne avec laquelle la famille présidentielle s’est emparée des gisements de pétrole et de gaz récemment découverts au Sénégal. 

Le poisson pourrit par la tête… Mankeur Ndiaye a reçu des billets de la Mecque ainsi que huit millions de nos francs pour soi-disant services rendus, sans doute diplomatiques.

A cet égard, il doit être très loin sur liste même si sa piètre récitation de sa leçon bien sue nous interpelle sur sa qualité de diplomate….car le petit maure ne raconte que ce qu’il a entendu sous la tente ! 

Quid de ceux qui ont rendus d’éminents services économiques qui valent aux entreprises marocaines de rafler les plus juteux marches sans avoir à compatir avec le secteur prive sénégalais ?


Et toc, la gestion sobre et vertueuse ! C'est juste dommage...mais comment se taire si le bonhomme président Maky Sall ne parle pas non plus !

Oumar DIALLO