Apres une détention préventive d’une année, des jeunes
militants de l’opposition ont été libérés.
Il bénéficient, certes, de cet élargissement dans le
sillage de leur mentor, Oumar Sarr, chef de l’opposition, que le bonhomme
président a du relâcher sous la pression de l’opinion et du calife Al
Maktoum !
Mais l’on ne peut passer sous silence que des
magistrats ont lâchement dérobé une année de leur vie à des jeunes citoyens
pour tout juste plaire à leur patron, le bonhomme président Maky Sall,
président du conseil supérieur de la magistrature par ailleurs…
A présent que le bonhomme président, saint patron des
juges, semble redescendu sur terre, qui pour la leur rendre ? Qui pour plaider leur cause ?
La misère du débat au cours du procès pour diffamation
du chef de l’Etat, d’un des responsables de l’opposition, Maitre Amadou Lamine
Sall, entendus les arguments farfelus et éculés des avocats de l’Etat ainsi que
des magistrats, nous convainquent plus que jamais de la situation bancale dans
laquelle se vautre la justice de notre pays, dans notre pays…
Qui eût cru qu’une gouvernance manoeuvrée par un homme,
né après les indépendances, eût pu être ringarde à ce point dans le respect des
droits humains, attenter à l’Etat de droit par autant d’actes césariens, s’accommoder
d’autant de duplicité politique et faire preuve d’une si absurde indélicatesse dans l’application de la loi ?
C’est tout heureux, donc, que les chefs religieux
reprennent leur bâton, au sens propre comme au figuré, pour voler au secours de ce qui est juste.
La force morale, au risque d'une implosion sociale, doit elle se taire en face de ceux qui arc-boutés sur la légalité pourfendent la légitimité, oubliant gaillardement que c'est le devoir qui crée le droit ?
Au diable cette laïcité, tant que nous continuerons
d’être dirigés par des états d’âme ambulants !
Ismael Moustapha BA