mardi 20 janvier 2015

Erlauben Sie, Frau Pegida Dittmer ?



  1. Rassurez vous, liebe frau Dittmer, il n’est point besoin de vous citer des versets coraniques mais souffrez que je relève votre lapsus révélateur de votre méconnaissance du sujet… l’islam n’est point une race.

Il est encore moins tout simplement un dogme. Car un dogme renvoie à l’assentiment d’une autorité, l’existence d’un codex philosophique ou un texte étymologique.  

Or de tout cela il n’est point car l’islam est essentiellement foi. Ainsi, avec le christianisme et le judaïsme, il est une composante de premier plan du culte abrahamique qui polarise l’écrasante majorité des occupants de la planète Terre.

Personne, je dis bien personne, ne peut interdire à une autre personne de critiquer l’islam.

Peut on d’ailleurs accepter qu’on interdise la critique qui en tant qu’élément consubstantiel de la dialectique nous vaut les avancées technico-scientifiques les plus remarquables dont se glorifie notre époque ?
 
Mais c’est juste qu’en matière de foi, les choses sont autrement beaucoup plus compliquées. Autant la foi se nourrit de la démarche critique intérieure induite par le doute cartésien ambiant, autant elle est absolument rétive à une critique extérieure toujours arbitraire et subjective.

Le croyant supporte d’autant plus mal cette critique des religions que trop souvent elle prend l’allure de jugements implacables et donc naturellement offensant de la liberté.

De la même liberté énoncée à l’article 18 de la déclaration universelle des droits de l’homme de laquelle sans aucun doute votre organisation Pegida (patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) tire toute sa force.

C’est qu’il est juste temps non plus d’invoquer le substrat moral du respect d’autrui mais de professer et vivre la coexistence pacifique dans le respect des droits humains universels. C'est cela faire preuve de discernement !

Alassane DIALLO 

DU MAUVAIS JUGE !


Un jour, raconte-t-on, il se passa ce qui suit :

La souris avait grignoté les vêtements du tailleur. Le tailleur alla trouver le juge, le babouin, en train de boire. 

Il le réveilla pour se plaindre contre la souris.

Mais la souris accuse plutôt le chat. 

Le chat proteste et prétend que c'est le chien qui doit l’avoir fait. 

Le chien nie tout et affirme que c'est le bâton qui l'a fait. 

Le bâton rejette la faute sur le feu.

Le feu ne veut rien savoir et pointe son doigt sur l'eau...

L'eau réfute et  insinue que c'est l'éléphant le coupable. 

L'éléphant se fâche et met tout sur le compte de la fourmi. 

La fourmi devient rouge et ameute son monde.

 […]Le babouin se tenait droit. Il écoutait tout le monde en se caressant le poil. Il avait prodigieusement envie de vaquer à ses galipettes. Néanmoins, il convoqua les gens du procès. 

Tout le monde criait à la fois et la confusion était à son comble. La fourmi hurlait tant et si bien que le babouin en avait le vertige. 

Il menaça d'évacuer la salle. Au moment de décréter une suspension de séance pour étancher sa soif, le tailleur lui rappela son devoir de juge, en criant plus fort que tous.

Que devait-il faire ? Que cette affaire était compliquée ! 

Alors il dit :

- Moi babouin, juge suprême de tous les animaux et des hommes, je vous ordonne : punissez-vous, vous même !

« Chat, mords  la souris ! Chien, mords le chat ! Bâton, frappe le chien ! Feu, brûle le bâton ! Eau, éteins le feu ! Éléphant, bois l’eau ! Fourmi, pique l'éléphant ! Sortez ! J'ai dit. »

Les animaux sortirent et le babouin alla rejoindre ses compagnons de beuverie.

Ce verdict fut une catastrophe car depuis ce temps-là, les animaux ne peuvent plus se 
supporter. 

Mais le tailleur ?  L'homme attend toujours justice. 

Et le babouin, le mauvais juge ? 

De par son jugement insensé, il a perdu la faculté de marcher debout.

Quand il veut sortir de chez lui, il se met à courir très vite à quatre pattes pour que l'homme ne le reconnaisse pas...

Blaise Cendrars

vendredi 9 janvier 2015

ALLAH EST FACHE !


Quatre jeunes hommes ont été dramatiquement manipulés pour perpétrer l’une des pires tragédies de l’humanité que constitue à présent le lâche assassinant de journalistes de Charlie Hebdo…

Ce n’est pas le lieu d’épiloguer, outre mesure, sur l’âge mental de ces sinistres jeunes hommes car l’absence criarde de mobile suffit comme aveu, la reine des preuves. . . 

Fascisme, nazisme et bolchevisme hier, ces idéologies athées se sont muées aujourd'hui en fanatisme, intégrisme et extrémisme sur fond religieux.

Hier c’est au nom de l’homme que l’on cassait tout, aujourd'hui c’est au nom de Dieu que l’on rase tout !

Dieu étant Lumière sur lumière, son éloignement sans doute est également redoutable que sa proximité.

Mais cette idée ne serait valable que si ces fous (existe-t-il de qualificatif plus approprié ?) peuvent se prévaloir d’une quelconque proximité avec Dieu.

Leurs biographies succinctes, hélas,  suffisent à elles seules à pointer la racine du mal.

Sans que cela ne soit en aucune façon une excuse, le profil de ces jeunes renvoie de manière péremptoire au terme de rebut. De rebut de la civilisation, de la société, de la famille, de l’école ?   

Pour que l’on en parvienne aussi allègrement à cette funeste extrémité de servir de jouet servile entre les mains de satanés gourous, d’abhorrer la vie de son prochain… il faut poser le débat … rapidement…non pas de ces débats stériles mais des débats féconds qui vont déboucher sur l’identification, la validation et l’application diligentes de voies et moyens pour endiguer cette offensive des extrémismes…

Ainsi, par exemple, c’est le grand moment du dialogue des religions dans sa forme la plus pédagogique qui soit au diapason de la science et la technologie de notre époque !

Et disons-le plus franchement, ce moment doit être le prélude à un enseignement plus sérieux des religions dans toutes les écoles du monde.

Ce que je puis dire et affirmer à haute voix est que Dieu ou Allah ou Yahvé ne doit pas être content, pas du tout !

Lorou Adama Gaye

jeudi 1 janvier 2015

ESPOIRS D'UNE BONNE ANNEE !




Au seuil du nouvel an, tous les espoirs de passer une belle année, meilleure que toutes les précédentes,  sont permis. Ils sont autorisés en cela par cette ferveur quasi-religieuse rare et particulière qui se traduit par ces échanges universels de vœux et expressions de souhaits les plus divers auxquels nous nous livrons.

Mais qu’il nous soit permis de nous inviter, ensemble, à avoir une pensée beaucoup plus intense en faveur des jeunes filles et jeunes garçons nigérians kidnappes par les fous de Boko Haram, les jeunes garçons et jeunes filles syriens et irakiens sur lesquels la chape de plomb de l’Etat Islamique en Irak est tombée d’un coup, aux jeunes filles et jeunes garçons libyens dont l’avenir est définitivement compromis, aux jeunes filles et jeunes garçons nord-maliens dont l’avenir ne peut plus être serein  et enfin, à tous ceux qui ne peuvent même pas penser à une bonne année à défaut de se la souhaiter !

Et pourtant nous partageons le même monde, sommes animés des mêmes désirs et sommes redevables de la même humanité.

Il nous faut également dénoncer cette indifférence des décideurs qui par leur négligence coupable, leur incurie et leurs fausses appréciations ont contribué davantage à réveiller le monstre, à libérer l’hydre !

A eux de le rendormir, que cela soit au moyen de berceuses, sucettes ou roquettes… Peu importe ! 

Pourvu qu’ils espèrent passer une belle année 2015 … Comme nous, de l’autre coté !


Mangone SALL