lundi 28 décembre 2015

DES MARIONNETTES DE SATAN ?


Les mots malheureux de ténèbres et lumières, ont été prononcés au cours d’une cérémonie religieuse.

Ces mots nous irritent en ce sens qu’ils sont sortis de la bouche d’un  marabout Serigne Moustapha SY du mouvement religieux Dahiratoul Moustarchidine Wal Moustarchidate.


On reste abasourdi par leur crudité d’autant que si le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel a pris ses responsabilités en ordonnant leur censure, il n’en reste pas moins qu’aucune autorité religieuse n’a daigné piper mot.

Le fumeux concept de dialogue islamo-chrétien en prend un sacré coup… Saurait-il y avoir de dialogue entre d’autoproclamés adeptes de la lumière et des supposés séides des ténèbres ?

Le dialogue suppose une volonté de discuter, certes, mais il présuppose, d’abord, des rapports décomplexés.

Il n’existe aucun percept du Coran à partir duquel on oserait essayer de justifier cette saillie verbale par trop permissive. 

Ainsi, la tâche s’annonce plus ardue que prévu car les racines du mal dont l’obscurantisme djihadiste sont plus profondes qu’on ne pensait.

Il ne s’agit pas seulement de vulgariser les principes réels de l’islam mais il va falloir aussi recycler beaucoup plus de monde, y compris certains marabouts.

Au demeurant, les évènements survenus au cours de cette année 2015 qui nous ont précipité dans un nouveau monde où plus rien ne sera plus comme avant, sont déjà suffisamment graves pour qu’on songe à en rajouter..

La rançon à payer dans ce monde de l’insécurité est que les plus grandes conquêtes de l’humanité en matière de droit notamment vont s’estomper comme beurre au soleil.

La menace terroriste porté par la vague de l’obscurantisme djihadiste, insaisissable et effroyable, a été le bourreau de la paix mondiale qui doit être comprise comme la somme de toutes les paix locales. 

Au plan international, les relations vont épouser les contours du compartimentement en cours du monde.

A la faveur de la résurgence des barrières de toutes sortes, beaucoup d’ensembles régionaux ou sous régionaux vont ainsi disparaître avec l’affaissement de leur doctrine. 

Au plan national, les relations individuelles seront désormais régies par la méfiance en arrière-plan des inévitables mouvements de replis identitaires ou communautaristes qui ressurgissent, ca et la, lentement mais surement.

 Il n’est point question, ici, de système portant en lui même les germes de sa déflagration ou qui ayant atteint son apogée, décline irrémédiablement mais plutôt d’un mouvement fasciste dont l’essor s’est nourri, malheureusement, des antagonismes surannés, horizontaux et verticaux, que charrie le monde contemporain.

Et dont la flamme a été entretenue par l’ambition démoniaque d’une idéologie politique, le wahhabisme, de vouloir rayonner plus que tout, grâce à ses pétrodollars, épaulée en cela par des alliés opportunistes aveuglés par l’appât du gain.

D’ici là, il nous faudra nous accommoder à la nouvelle situation qui appelle une  vigilance de tous les instants pour éviter bavures, dérives et consorts. Ou juste pour sauver sa peau.

Mais on en a vu d’autres ! Quelques très mauvais moments à passer encore mais qui ne nous priveront certainement pas d’espérer et de nous souhaiter une très bonne année. 

Oury SY

mardi 22 décembre 2015

LE PRIX DE L'HONNEUR D'UN PAYS...


Un système qui protège officiellement ceux qui violent l’innocent nous montre quelle est sa position réelle en matière morale et éthique. Une telle posture n’engendre pour ainsi dire que des impostures.

Le malaise ressenti atteint on paroxysme quand l’omerta complote, la haine se solidarise et la honte se camoufle. C’est parce que l’intérêt particulier a pris le pouvoir sur l’intérêt général. Comme en témoignent les émouvantes confessions des soixante-huitards naguère résolument anti-senghoriens…

Les aveux de Monsieur Lamine Diack, ancien responsable de l'IAAF, ont terni l’honneur du régime et de chaque sénégalais où qu'il se trouve.  Si ce n’est pas toi, c’est l’un des tiens …ou plutôt, dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es !

Mais c’est une lapalissade… quand un scandale éclate, on tente d’effacer la cause au lieu de s’occuper des dégâts.

La gestion de ce scandale a donne la preuve que notre système politique peine toujours à enfiler le boubou de démocratie.

Le bonhomme président essaie d’imposer le silence par la force. C’est une lamentable tactique que de vouloir ainsi laver son honneur… un procédé minable très éloigné de notre mythe de jambar.

Le courage d’aller jusqu’au bout de sa logique. Tiens donc, n’aurait il pas fallu emprisonner tous les journalistes sénégalais et membres du Comite directeur du PDS qui ne sont pas moins coupables que Oumar Sarr d’avoir repris l’article de Le Monde alléguant le plus clairement possible que le produit de la rapine de la famille Diack a servi à financer la campagne électorale de Maky Sall ?

Mais aussi le vrai courage de porter plainte contre le journal francais, son directeur de publication et son journaliste…comme ils savent, au demeurant, le faire contre les journaux et journalistes senegalais.

Quid des distinctions par lui remises récemment à Monsieur lamine Diack ?

 C’est peine perdue… un honneur perdu ne se lave pas par l’intimidation judiciaire, encore moins par la nervosité verbeuse. 

Le bonhomme président Maky sall doit savoir mais surtout l'instruire à son renégat ministre de la justice, son affidé procureur et ses sbires policiers et gendarmes que ce qui est infirmé sans preuves peut être affirmé sans preuves.

Le plus intelligent est à défaut de s’appliquer la procédure de sa CREI, comme le propose Idrissa Seck, est d’accepter enfin de remettre illico presto à la Cour Constitutionnelle tous les relevés de ses comptes bancaires ainsi que ceux de sa campagne. 

Ouais, l’honneur d’un Président, donc de tout un pays, est à ce prix ! 

Mamadou Lamine SIGNATE 

vendredi 20 novembre 2015

LES GENDARMES RIENT !



Babacar Ndong est un sénégalais de 38 ans qui vient allonger la liste des morts suspectes survenues dans les locaux des forces de l’ordre sénégalaises.

La brigade de gendarmerie de Hann en est l’affligeante vedette, pour cette fois-ci…

Ayant maille à partir avec son employeur, le jeune Babacar a été interpellé et placé en garde à vue ; il attendait sereinement d’être déféré au parquet lundi matin devant le procureur de la République pour être édifié sur son sort. Les tortionnaires, de toute évidence, avaient concocté un autre plan pour lui…

Sa famille atteste d’ailleurs l’avoir quitté le dimanche dans d’excellentes conditions. Lundi matin, un coup de fil matinal des pandores leur annonça la mort de leur frère Babacar.

Selon ces tristes bouchers, Babacar se serait pendu. Dans le violon ! Sa famille, avec force arguments, s’oppose avec véhémence à cette thèse un peu tirée par les cheveux.

Aucun crime n’étant parfait, la rapidité dans l’établissement du certificat de genre de mort ainsi que la célérité de l’autopsie a définitivement conforté les doutes de la famille.

Le déni de la dignité humaine a de beaux jours devant lui, au Sénégal. Cette sauvagerie gendarme, si l’on veut, n’en est que la face visible. La faiblesse de l’Etat en est la cause première.

Laquelle faiblesse qui a désaxé moralement la société se mesure à travers l’inefficacité de l’action publique : ses choix scandaleux, sa prédation avérée et sa gouvernance stérile.

Pour 2016, la manne financière réservée aux fêtes et cérémonies va s’élever à deux milliards de F cfa dans un pays classé parmi les plus pauvres au monde !

Dans ces conditions ce ne sont pas les vociférations du bonhomme président qui vont ployer les dirigeants du G20.

A ces derniers, je suggèrerai de confier le fonds d’urgence à leur multinationales opérant en Afrique pour exécuter des programmes pertinents dans le cadre de la Responsabilité Sociale d’Entreprise. La qualité des ouvrages, au moins, est garantie !

Les gendarmes rient, quant à eux ; ils peuvent garder encore longtemps le sourire, assurés qu’ils sont de la plus étanche impunité.

Et pour cause, ce sont eux qui veillent sur le sommeil de nos doctes élites et assurent la garde des institutions, donc, en chauves-souris ou hiboux, ils sont témoins privilégiés de leurs diaboliques frasques et ballets nocturnes.

Sans doute que pour les gendarmes, la question est simplement morale. Quand on est petit, on ne peut voir que petit et tout ramener à ses propres dimensions matérielles et spirituelles. Les djihadistes ont de qui tenir !

Malgré lui, le bonhomme président Maky Sall, en faisant la sourde oreille, se rend complice de cet ignoble forfait relevant de la plus éminente barbarie. Au même titre que son premier ministre, son ministre de la Justice, son ministre de la Défense et son gouvernement…

Quelle doit être l’étendue de l’horizon mentale des gendarmes pour ne pas saisir encore le sens de la présomption d’innocence qui auréole la dignité humaine des prévenus ?

Comment les gendarmes en sont-ils arrivés à se prendre pour des juges ? Etre petit et s’attaquer à quelqu’un de très grand doit être aussi jouissif que cela ?

Une bonne part de cette faute incombe sans doute au Colonel Ndao qui se vante d’être le parrain de la mesure qui consacre au poste de commandant de brigade des individus dont le mérite ne dépasserait guère, en d’autres lieux et autres temps, celui de videurs de bars… 

El Hadj NIANG

mardi 10 novembre 2015

ERADIQUER LA MENACE DJIHADISTE, C'EST POSSIBLE !


Le bonhomme président Maky Sall, oui, a vraiment tapé dans le mille dans la lutte antiterroriste que  mènent les autorités sénégalaises.  

Bien plus que le démantèlement récent par les forces de sécurité d'un réseau djihadiste en herbe, c’est son rejet public du voile intégral qui marque un tournant.

C’est un bon coup de pied dans les labyrinthes de la fourmilière djihadiste. On aurait tout autant applaudi s’il avait jeté la pierre sur les porteurs de pantalons courts et de barbes brousailleuses. Trêve de rigolade !

Les bonnes femmes adeptes de cette pratique désuète, mais surtout leur époux acculturés et complexés, savent désormais à quoi s’en tenir, la burqa étant devenue l’insigne des terroristes !

Il s’agit maintenant de passer aux actes, très rapidement car le mal est profond  parce qu’on a laissé trop longtemps faire ! 

Et passer aux actes c’est également vulgariser les enseignements de nos érudits qui bien que n’étant plus de ce monde ont fondé et consolidé le socle de notre pratique religieuse qui est un islam tolérant et syncrétique,  soufi dans son essence, empruntant au sunnisme ainsi qu'au chiisme. 

Il faut traduire leurs écrits (en arabe) et les publier à grande échelle pour ériger une barrière solide contre la propagande islamiste.

Qui a lu un écrit de El hadj Omar ? Qui a lu un écrit de Baye Niasse ? Ils doivent être si peu...

Pour les quelques écrits traduits, ceux de Ahmadou Bamba et Hadj Malik Sy notamment, le plus souvent, soit les traductions sont douteuses, soit le format laisse à désirer.

Passer aux actes, enfin, c’est organiser l’union sacrée en raffermissant les liens entre les divers chefs religieux  mais aussi prier aux mêmes heures, célébrer les fêtes aux mêmes dates !

C’est pourquoi nous ne pouvons pas comprendre la réaction de l’Honorable député Mamadou Diop Decroix, naguère maoïste, qui alerte sur le danger de museler les mosquées.

Je serai même d’avis qu’on interdise absolument la construction de mosquées grâce aux financements arabes qui vous imposent non seulement le plan de construction mais également la manière de prier dans ces sanctuaires. Point de contrainte en religion, dit Dieu, si bien que la rivalité dans la construction de mosquée est insolite, à plus forte raison quand les fonds destinés à leur construction sont quémandés.

L’indépendance a un prix, quand même ! Et la confrérie mouride nous a montré la voie.

Le bonhomme nous a néanmoins surpris en déclarant que la solution consistait à donner des perspectives à la jeunesse, écrasante majorité de la population. Comme s’il ne se rappelait pas que c’est bien pour cela qu’il a été élu à la magistrature suprême, pour ce que l'on en sait.

C’est terrible qu’il ne s’en rende compte que maintenant… à 16 mois de la fin de son mandat … au point de se faire tirer les oreilles par Monsieur Dethié Fall qui le somme de diligenter le démantèlement  de l’horrible société Chômage SA.

Cette nonchalance doublée d'amnésie sélective semble être une damnation des dirigeants africains plus partisans que rassembleurs !

Plus préoccupés à jouir des sinécures que de s’échiner au travail pour transformer qualitativement les sociétés africaines !

Ceci est peut être la plus grande cause de la facile propagation de l’idéologie extrémiste parmi les jeunes du continent.

Ibrahima AW