dimanche 29 septembre 2013

DON MA-KYCHOTTE SALL !


On ne peut pas s’empêcher de se marrer en voyant notre brave bonhomme président en tenue camouflée de militaire…

Le Sénégal serait il en guerre ?

 Mais oui, a y regarder de plus près !

Nous sommes en guerre contre un tuyau rétif depuis plus de quinze jours à toutes les tentatives de le dompter…

Nos braves ingénieurs locaux ont déjà  accepté de donner leur langue à leurs homologues chinois et français…

Sauf un, eh oui, notre président qui est ingénieur de formation…en géologie s’il vous plait…

Puisqu’il connaît bien les matières premières qui composent le coriace tuyau et le sol qui l’enveloppe, notre espoir était vraiment grand de le savoir en tenue commando militaire dans un hélicoptère militaire flopé du numéro 1… Ah oui, j’oubliai, notre brave bonhomme président revenait des Etats –Unis.

Mais au finish telle une baudruche, ce qui n’était qu’une triviale opération de communication, s’est dégonflée piteusement !

Comme s'il fallait encore ajouter à notre peine la tendance morbide politicienne à tout théâtraliser !

Le bonhomme président commandant suprême des armées a eu, tout compte fait, ce commentaire étrange et désabusé : cette panne n’est pas ordinaire !

Point de combat, donc, faute de combattants… notre douleur est immensurable… ô rage, ô désespoir…

Sans doute que les méchants adversaires politiques sont derrière cette hécatombe surnaturelle du point de vue makien.

Mais a défaut d’y voir une fuite en avant car n’est pas Hidalgo Don quichotte de la Manche qui veut, nous parions que le bonhomme président ne fait que reculer pour mieux sauter …

Quelle belle stratégie militaro-politicienne, en effet,  que d’appeler poulet, un oisillon qu’on veut manger !


Il fallait juste y penser... nos militaires sont à bonne école.. la bonne école de leur chef ! 


Saourou Thiebane

mercredi 25 septembre 2013

DE LA SOIF DES DAKAROIS !


Depuis dix jours, la capitale du Sénégal souffre de soif. La conduite d’eau aurait éclaté et ré-éclaté, dit-on. Tous les membres des familles sont réquisitionnés pour aller à la quête du liquide précieux aux quatre coins de la ville.

Certains vont creuser sur les plages, d’autres se rabattent sur les puits. Le reste, nous n’osons tout simplement pas imaginer les ressources déployées. Résultat, une épidémie de gastroentérite pointe son bout de nez…

Les boutiquiers s’en donnent à cœur joie. Les prix des bouteilles d’eau minérale flambent.

Allez savoir si on ne nous cache pas la vérité !

Parce que les ménages dakarois n’ont pas encore fini de payer de leurs poches le doublement de cette conduite qui devait permettre à Dakar de s’auto suffire en eau… donc raisonnablement une seule conduite en panne ne devrait pas causer autant de dommages.

Et encore, autant qu’on sache, cette célèbre conduite est jalonnée de plusieurs forages jusqu’au proche voisinage de Dakar, Pout, Sebikotane et Popenguine notamment.

L’inertie de la Société des Eaux nous aura tous surpris. Elle n’a pas daigné assurer un quelconque service minimum pour les populations.

C’est au beau milieu de cette situation dramatique que le bonhomme président, Maky Sall, a laissé ses compatriotes pour aller assister à la futile Assemblée Générale des Nations-Unies… si on ne peut pas résoudre ses propres problèmes, il est prétentieux de proposer des solutions aux problèmes des autres…

Il est suivi en cela par son dauphin constitutionnel, le Président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse, parti faire un tour à Bruxelles…

Le maire de Dakar - jusqu’ici réputé pour sa sobriété - se mêle au débat de la façon la plus iconoclaste en proposant que les riches payent pour les pauvres. Mais on n’en est pas là, Khalifa Sall, la SDE est parfaitement excédentaire !

Ils laissent le pays aux mains du Premier Ministre, Aminata Touré, qui aura trouvé en la personne du Directeur de la Société des Eaux, Mamadou Dia,  l’agneau du sacrifice.

Autant la façon du Premier Ministre de s’adresser à cet homme, brave père de famille à tout le moins, est révoltante, autant la réaction doucerette  de ce dernier est désolante.

De quel droit le Premier Ministre donne-t-il des ordres de façon aussi impolie à une personne qui ne relève guère de son commandement ? On rappelle que la SDE est une société française ayant conclu un contrat d’exploitation des installations hydrauliques sénégalaises.

Comment justifier cette faiblesse indigne du sieur Mamadou Dia ?
Si la conduite n’a pas été revêtue, pourquoi ne pas l’avoir signalé à temps à la structure compétente qui est la SONES qui a encaissé nos sous pour exécuter un travail d’aussi mauvaise qualité ?

Mais nous devons nous réjouir que cette soif des Dakarois ait rabattu le caquet aux langues acérées du camp présidentiel qui pensaient que la gouvernance est affaire de communication verbeuse et stérile.

Car la gouvernance  est une réponse en soi. Une réponse à la demande de bien être des populations dont la disponibilité en eau est un des paramètres majeurs.

En attendant, on verra bien comment ces langues pourront contenir la furie citoyenne en marche !

Mangoné Sall


dimanche 22 septembre 2013

DE LA TENTATION COURTISANE....


Idrissa Seck et son parti viennent de quitter la mouvance présidentielle. On voyait bien venir  et c’est sans doute pourquoi l'évènement n’a pas eu l’effet escompté… pas seulement du point de vue médiatique…

Quand une séparation n’entraine pas de regrets, de deux choses l’une : soit il n y a jamais eu de collaboration, soit elle est venue trop tard.

Si en ce qui concerne Idrissa Seck, nous aurons davantage appris combien il est difficile de retenir quelqu’un qui veut s’en aller… nous retiendrons que Maky Sall, par contre, n’a eu de cesse par sa méfiance maladive d’étaler tout son complexe par rapport à son ancien mentor dans la maison du père.

Il s’est refugié dans la création de commissions de réflexion budgétivores et dont les hommes qui les composent sont des obligés.

La commission de la reforme des institutions, par exemple, va couter 700 millions de FCFA alors que les Assises Nationales avaient déjà abattu un gros volume de travail  par rapport à cette question essentielle.

Même si ceux qui espèrent une plus grande visibilité du jeu politique avec le départ de Idrissa Seck  n’ont pas tout à fait tort.

 Ne soyons pas dupes, c’est dans ce sillage que pour la première fois, en effet, le bonhomme président a évoqué sa non réélection en 2017 !

L’occasion nous est ainsi donnée de découvrir la vraie conception que le Président se fait de la coalition avec laquelle il a remporté les élections présidentielles et législatives de 2012.

A présent que son principal challenger est au dehors, effectivement, s’agira t il pour le bonhomme président de mettre en place une direction politique unifiée comme le clament ses allies de gauche ou de porter aux nues le partage du gâteau ?

En outre, Idrissa Seck désormais dans l’opposition, ce sera tout aussi la capacité du bonhomme président à composer démocratiquement avec toutes les  forces politiques qui va être fortement sollicitée.

Cependant, les deux, Idrissa Seck et Maky Sall, au regard de leurs qualités complémentaires peuvent bien constituer un duo de choc efficace et rassurant… parce qu’ayant été à la même école de leur père Abdoulaye Wade et qu’auprès de ce dernier,  ils ont tété les mêmes valeurs libérales. Ils sont aussi de la même génération…

Mais le bonhomme Maky Sall a tout intérêt à se ressaisir avec son incapacité à apporter des solutions aux maux contre lesquels il s’était fermement engagé durant la campagne électorale et qui malheureusement empirent plutôt face à son inaction.

Car être leader c’est être capable de travailler quotidiennement avec des gens plus forts ou brillants et d’accepter que ses décisions ou idées puissent être remises en cause.

Autrement il succombera à la tentation courtisane et ira à l’aventure d’une gestion solitaire du pouvoir et connaître la même fin de règne chaotique …que ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade !

Rigobert SAGNA

dimanche 1 septembre 2013

DE LA LIBERATION DE MAKY SALL !


Il faut bien dire que le remaniement gouvernemental que nous venons de vivre au Sénégal est l’acte majeur que le bonhomme président ait eu à poser depuis son installation sur le fauteuil présidentiel.

C’est un secret de polichinelle, en effet, que le banquier Abdoul Mbaye n’a jamais été le premier ministre de Maky Sall encore moins le banquier Amadou Kane, son ministre des finances.

Ils ont été imposés au nouveau président par la clique des Assises Nationales animée par Ahmadou Maktar Mbow que le président Wade avait très tôt identifié comme le chef de l’opposition !

Ce n’est donc vraiment pas la nomination l’ancienne garde des sceaux, ministre la justice au poste de premier ministre qui marque plutôt que le limogeage de tous ces ministres dont la présence en incommodait plus en ce qu’elle symbolisait un asservissement du président de la République à des causes si peu importantes, en fin de compte, à son niveau de responsabilité…

Ce remaniement est donc le bienvenu parce qu’il scelle un désir de libération du bonhomme président par rapport surtout au lobby des Assises Nationales.

La non reconduction de Mme Mariama Sarr ainsi que de Youssou Ndour, l’amputation du ministère de Thierno Alassane Sall sont autant de marques d’autorité.

Autrement, la fonction ministérielle deviendrait une sinécure.

Quoiqu'il faille dénoncer le jeu puéril que le bonhomme président s'est adonné par le truchement des ex-ministres de Idrissa Seck !

En propulsant les militants de son propre parti au devant de la scène, il renoue, en fait, avec l’orthodoxie politicienne qui veut que ceux qui gagnent gouvernent ! 

Il faut le féliciter d’avoir nommé un militant à la tête du Département de l’Intérieur, à défaut de le supprimer, parce que les ministères doivent être occupés par les politiciens à qui rien n’interdit de solliciter les expertises de leurs compatriotes.

C’est tout juste anormal que des gens, au nom de leur compétence. s’arroge les places des autres. C’est cela l’opportunisme.

Il reste cependant beaucoup à faire car il reste encore prisonnier de ses amitiés ce qui est en soi une bonne chose du point de vue moral mais guère opportun pour l’efficacité de son action à propos de laquelle les Sénégalais sont de plus en plus dubitatifs…

C’est que le protégé de sa femme, Mor Ngom, devient un fardeau trop lourd à porter !

Dans la même veine, son ami Diène Farba Sarr avait vraiment beaucoup mieux à faire à l’APIX si ce n’était qu’une question de compétence et de bon sens.

En outre, même s’il faut applaudir la nomination du brillant militant des droits de l’homme, Me Sidiki Kaba, à la justice, il faut se désoler que le bonhomme président ait raté un bon coup de redorer le blason de la justice.

Effectivement, avec les embourbements bavards et regrettables de l’ancienne ministre de la justice dans l’opération «traque des biens mal acquis », il aurait été de très bon augure de supprimer ce département pour consacrer définitivement l’indépendance de la Justice.

Enfin, il faut constater pour le déplorer que le bonhomme président ne se soucie toujours pas de l’équilibre régional et ethnique de notre nation.

Mais mieux vaut tard que jamais.


Evariste BIABI