dimanche 26 mai 2013

J'ACCUSE MAKY SALL !


Monsieur le Président,

Me permettez-vous,  de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ?

Vous êtes sorti sain et sauf des guêpiers de vos adversaires, grâce a votre sens du camouflage et vous avez conquis les coeurs.

Vous dirigez à présent votre peuple qui finalement vous a  tout donné et attend que vous le lui rendiez  dans le cadre de votre programme Yonu Yokute !

Mais quelle tache de boue sur votre nom - j'allais dire sur votre règne - que cette abominable affaire !

A défaut de trouver Bara Gaye, votre police a convoqué et gardé sa femme dans ses officines de déni de la dignité humaine. Son enfant de moins d'un an dans les bras !

C’est juste aberrant et inacceptable. Souffrez à partir de maintenant   que  l'histoire écrive que c'est sous votre présidence qu'un tel crime social a pu être commis.

Oui, vous avez porté atteinte à l’intégrité de toute femme, de toute sœur, de toute épouse de votre pays et du monde !

C’est un vrai cauchemar que vous parrainez par votre silence. N’avez vous pas bâillonné vos services de communication habituellement si ennuyeusement prolixes en leur intimant l’ordre de se taire par rapport à cet acte odieux et foncièrement dégradant ?

Puisque vos policiers ont osé, en ce jour sacré de la Fête des Mères, j'oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas. Ce dont je doute.

Notre culture négro-africaine, mais aussi islamo-chrétienne, véhicule un principe sacro-saint qui interdit formellement qu’on s’en prenne délibérément à la femme, à toute femme ! Car c’est la marque insigne des faibles.

Vous avez manqué à votre devoir, Monsieur le Président !

S’il en est ainsi c’est bien parce que vous n’en avez pas encore mesuré l’étendue ni acquis la claire conscience de vos charges.

J’ose vous accuser de ne pas être honnête homme car les hommes honnêtes sont gouvernés par les principes. Les principes de justice et d’équité que vous bafouez quotidiennement allègrement en vous sentant et déroulant davantage comme chef de faction.

Et tant qu’il en sera ainsi votre action continuera d’être non seulement aussi stérile…les délestages qui s’amplifient, la famine qui s’étend et les « offenses au Chef de l’Etat » qui se multiplient… mais encore vous porterez en votre âme et conscience la déflagration de la République !

En tant que premier magistrat de ce pays, il est grand temps de vous ressaisir, Monsieur le Président, car les larmes d'une femme portent malheur  !

Madame Gaye, je vous présente les plus plates excuses de vos compatriotes pour le tort que vous a causé notre compatriote President qui n'est pas comme il faut !
  
                                                                                     Coudy Wone

PS : je me suis inspirée de la lettre de Emile Zola à Edgar Faure 

samedi 25 mai 2013

DANS LA GUEULE DU LOUP...


Le sujet est autrement si sérieux que l’on ne songerait guere à en rire à gorge deployée. Mais pour se donner bonne contenance, comme la plupart, nous rirons sous cape.

C'est que la situation cocasse generée par le garnement de Abdoulaye Wade et coordonnateur du PDS, Omar Sarr, est tout sauf réjouissante.

Sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national, le responsable politique a tranquillement traversé les frontières pour se payer un séjour de deux jours en Mauritanie avant de regagner le Sénégal par avion.

L’hyperémotivité étant la marque déposée du régime, le ministre de la justice inquisiteur et le procureur special vengeur se renvoient la balle, les magistrats de la cour s’emmurent dans leur silence et le ministre de l’intérieur, gendarme de son état, se cherche des agneaux de sacrifice chez les policiers…ses âmes damnées. 

Ces réactions épidermiques des autorités contribuent plutôt à ajouter au préoccupant de la situation déjà suffisamment grave, reconnaissons-le !

En effet cette escapade tonitruante d’Omar Sarr malgré le discrédit cinglant qu’elle jette à la figure de la République a le mérite de révéler deux choses.

Elle met à nu le système sécuritaire de notre pays au moment où il est engagé dans une guerre antiterroriste au Mali. Et rappelle cruellement à L’Etat qu’il faut avoir non seulement les moyens de ses ambitions mais surtout le sens de ses responsabilités.

Le Sénégal ne peut plus, à compter de maintenant, se payer continument le luxe d’envoyer des agents formés et payés pour assurer sa sécurité ailleurs dans les contingents onusiens de maintien de la paix à travers le monde.

C’est le souci quantitatif mais auquel s’ajoute celui de la qualité car la farce cruelle d’Omar Sarr bat en brèche l’argument par rapport à leur efficacité et compétence souvent brandi pour justifier leur enrôlement.

La deuxième révélation pose le problème de l’indépendance de la justice. Il nous semble bien que ce principe constitutionnel relève davantage de la faribole eu égard à l’omerta des magistrats par rapport à la mesure d’interdiction de sortie du territoire national et l’évasion d’Omar Sarr.

Le choix par les avocats de la défense de la cour de justice de la CEDEAO pour vider le contentieux  d’une part et d’autre part que le procureur spécial ne se soit pas automatiquement saisi de l’affaire, est tout à fait troublant.

Cependant un doute persiste car si Omar Sarr a choisi de traverser la frontière à un point contrôlé et de rentrer par un autre point contrôlé sans difficulté, c’est qu’il doit bien y avoir anguille sous roche ?

En effet, si les policiers n’ont pas jugé utile de l’arrêter, ne pouvons nous pas conclure que c’est parce qu’ils ne partagent pas du tout le bien-fondé de l’interdiction de sortie du territoire national, mesure administrative ou décision judiciaire ?, qui  frappe ces compatriotes ?

En attendant, le Sénégal qui a plus que jamais besoin de mettre de l’ordre dans son fonctionnement institutionnel, doit se pencher sur les problèmes multiformes  de sa sécurité intérieure.

Mais auparavant il faudra bien que les garnements de Abdoulaye Wade arretent enfin de se f…de notre g…. !

Ceci est d’autant plus pressant les terroristes barbus qui comptent des sénégalais bon teint dans leurs rangs viennent de se signaler de la manière la plus horrible au Niger, un autre pays engagé au Mali. 

                                         Lamine Sylla

dimanche 12 mai 2013

FAUSSE ROUTE, FAUSSES PROMESSES !


La sonnerie du  réveil du PDS a été particulièrement mal ressenti par Maky Sall.

Non pas le Parti Démocrate Sénégalais passé dans l’opposition depuis la chute du Président Abdoulaye Wade qui a réussi une mobilisation exceptionnelle lors de sa marche organisée récemment mais le Parti de la Demande Sociale, pressant et  transcendant.

Très perturbé le président est littéralement sorti de ses gonds. Cette colère a eu le mérite de révéler la véritable personnalité du bonhomme président.  

Est ce à dire que le président ne supporte plus la pression qui est exercée sur lui par des franges de plus en plus larges de la population qui le soutenaient jusqu’ici ?

Ou bien que c’est son plan de phagocytose de l’opposition qui se trouve anéanti ? si l’on songe que dans un pays à la tradition démocratique assez marquée, Maky Sall n’a consulté l’opposition sur aucun sujet relatif à la marche du pays 

Ses alliés Talla Sylla et Me El Hadj Diouf ont ils, dès lors, raison de lui conseiller de dégager ?

Sans arpenter le même chemin, nous disons juste que le Président ne devrait s’en prendre qu’à lui-même !

La population se moque éperdument de sa colère qui est un acte d’autoritarisme désuet ; elle lui demande de tenir sa parole qui fonde son honneur.

Qui d’autre que lui, en effet, a inscrit dans son programme électoral la promesse – et défendu sa faisabilité - de baisser les prix des denrées de première nécessité et du carburant, la baisse du  loyer et la solution définitive  des problèmes de fourniture d’électricité.

Autant de promesses qui n’ont toujours pas connu de début de concrétisation !

A moins que ses experts qui trônent majestueusement à ses cotes, Moubarack Lo en est un,  ne lui aient tendu un piège dans lequel il est tombé comme un politicien novice…qu’il est au demeurant !

Cette hypothèse est d’autant plus plausible que ses vassaux, le Premier Ministre Abdoul Mbaye et le Président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse ont, dans un accès étrange de sincérité, avoué publiquement l’impuissance du gouvernement à réguler les prix des denrées de première nécessité.

Rappelés à l’ordre par le président qui décidément croit profondément à sa bonne étoile, ce dernier oublie que « celui qui n’a que sa bonne étoile pour se garer des autobus fait aussi bien de ne pas traverser la rue ».

 Mais qu’à cela ne tienne, c’est Madame Sall Marieme Faye qui en bonne épouse est montée au créneau pour supplier les Sénégalais d’être indulgents à l'égard de son président de mari….

Comme pour attester que si un homme veut être grand, il doit avoir derrière lui une grande dame ?


Malaw DIANKA