dimanche 16 décembre 2012

PARABOLE ET VERITE...


Ce ne sont pas l’antenne de télévision ou la figure géométrique désignées aussi par le mot parabole qui nous intéressent ici.

C’est plutôt le «court récit allégorique, symbolique, de caractère familier, sous lequel se cache un enseignement moral ou religieux, que l'on trouve en particulier dans les livres saints » qui capte notre attention.

Et, principalement, parce que la parabole a emporté la préférence divine dans son adresse à ses créatures humaines à travers la Torah, l’Evangile et le Coran.

On peut à juste titre marquer notre curiosité quant aux raisons de cette inclination divine envers ce genre littéraire qui pour charmant qu'il soit, n’en demeure pas moins singulier à plus d’un titre.

Sans doute qu’il faut mettre ici en apposition la variété des interprétations à laquelle s’offre les paraboles et l’obsession moderne de confronter les données de la science aux Ecritures saintes.

Comme on peut s’en douter, cette confrontation intellectuelle a présidé à la découverte de maintes divergences qui pour l’essentiel fonde l’antagonisme actuel entre savants et religieux.

Cet antagonisme a porté un coup dur à l’essor des croyances, naturellement mais contre toute attente !

En effet, c’est comme si, de nos jours, plus on est instruit, plus on s’éloigne de Dieu.  

Que l’esprit cartésien de notre époque porté par l’école sait être particulièrement intransigeant !

On se souvient à peine du fait qu’aucune religion monothéiste ne condamne au plan de ses principes la science. Les exactions contre les scientifiques, ca et la, n’ont en définitive été que la manifestation d’un obscurantisme individuel de la part d’une autorité ou institution religieuse.

On ne peut aussi nier que, historiquement, les scientifiques ont plus bénéficié des religieux que le contraire, la science a plus profité de la religion que la religion de la science.

Les édifices religieux ont été considérés pendant longtemps comme les conservateurs de la documentation scientifique du passé et on ne peut compter le nombre de religieux dont la vocation et les travaux ont été d’un apport considérable pour le progrès de la science.

Pour notre part, nous pensons qu’il est illusoire de chercher à valider la parabole par l’esprit logique. Car nous faisons abstraction, ce faisant, de deux faits capitaux à savoir :
  •           la nature de la Révélation qui sous tend la parabole qui est une question de foi !
  •       la transmission des paraboles. Nous ne disposons, dans la plupart des cas,  que ce qu’ont bien voulu nous léguer des scribes qui ont transcrit des récits colportés  oralement ou regroupé des fragments écrits épars, en essayant de relier des épisodes divers en fonction des circonstances et nécessités de leur moments mais aussi de leur jugement.  

Nous rappellerons à ce propos que la rédaction de la Tora est historiquement datée du 8eme siècle avant JC et se serait étendue sur 3 siècles  sur la base de 4 documents différents !

L’Evangile est un ensemble de textes « s'adaptant aux divers milieux répondant aux besoins des Eglises, exprimant une réflexion sur l'Ecriture, redressant les erreurs et répliquant même à l'occasion aux arguments des adversaires. Les évangélistes ont ainsi recueilli et mis par écrit, selon leur perspective propre, ce qui leur était donné par les traditions orales ».

La traduction du Coran n’échappe point à la règle même si ce sont les recueils des hadiths (paroles du prophète Mohamed intuitu personæ) triés et rédigés formellement deux siècles après la disparition de leur auteur qui posent problème !  

Toujours est il que cette question des paraboles n’est pas seulement ardue que pour les profanes et scientifiques. Elle est également à l’origine de scissions internes et de conflits entre religions.

Mais dans tous les cas, ne faut il pas éviter de confondre l’apparence et l’essence des choses ?  

L’essence n’est il pas la vérité, en tout temps en tout lieu, de la leçon spirituelle que la parabole véhicule ?


                                                                             Gory KA

vendredi 14 décembre 2012

MODÈLE DÉMOCRATIQUE FRACASSÉ ?


La démocratie est le système politique adulé de notre époque.  

En nous rappelant que jusque là une démocratie n'a jamais fait la guerre à une autre démocratie, la tentation est grande de la plébisciter comme une valeur sûre pour la paix mondiale. 

Elle doit, dès lors, être suffisamment importante aux yeux d'une partie du monde pour qu'elle devienne un moyen de chantage dans les relations internationales, notamment en direction des pays pauvres. Elle a été pratiquement imposée aux pays d'Afrique Noire (cf. le discours de la Baule ) quand on considère le nombre d'observateurs étrangers qui se retrouvent à y scruter le moindre scrutin mais aussi les efforts déployés pour sauver les résultats électoraux dans le cas de la Côte d'Ivoire, par exemple !

Cet engagement pour les démocratie africaine est certes fort louable mais certainement insuffisant. Faut il rappeler en effet que ce sont les démocrates qui font les démocraties ?

Si la communauté internationale est bien enjouée à l'idée de financer des operation électorales, elle devrait tout aussi bien pouvoir donner son avis sur la qualité des hommes qui briguent les suffrages de leurs concitoyens.

 C'est la moindre galanterie démocratique que ces pays démocratiseurs doivent à leurs contribuables ! 

Mon avis est que le système démocratique doit avoir une finalité plus intéressante que la régulation de la dévolution du pouvoir singulièrement en Afrique noire qui reste la partie du monde qui a le moins bénéficié des changements apportés par le progrès scientifique et technique et où la majorité de la population est engluée dans la pauvreté, l’analphabétisme et la malnutrition.

Les démocraties africaines doivent être davantage pistées par la communauté internationale pour qu'elles débordent le cadre purement politico-électoraliste pour irradier tous les secteurs d'activités mais aussi afin qu'au minimum, la qualité de certaines ne se détériore pas et qu'elles ne produisent pas des régimes liberticides.

Le cas du Sénégal depuis l’élection de Maky Sall à la magistrature suprême s'offre de ce point de vue à l’étude.

Passe encore que les sénégalais ne soient pas toujours revenus d'avoir confié les rênes de leur pays un homme qui leur crache au visage son mépris devant leurs muettes interrogations sur sa fortune colossale !

Mais le plus inquiétant est que le régime nouvellement promu se signale au delà de son incompétence bavarde par des dérives autoritaristes. Il bafoue les principaux fondamentaux du droit à savoir la présomption d'innocence et menace les libertés individuelles en interdisant à des personnalités du régime défait de sortir du territoire national.
  
Cette forfaiture qui en soi peut se concevoir comme une manifestation de la justice des vainqueurs constitue au regard du modèle démocratique sénégalais à la fois une trahison et une atteinte aux principes sacro-saints de la République qui veut que tous les citoyens soient d’égale dignité.

En stigmatisant, ainsi, ses adversaires dans la traque des biens mal acquis , non seulement il jette le discrédit sur la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite mais aussi il conforte les soupçons de vendetta politique rattachés à la réactivation de ladite cour qui apparaît dorénavant comme un machin entre ses mains pour casser ou intimider de l'opposant.

Pourquoi donc Maky Sall cherche-t-il tant à humilier ses adversaires ? Serait-ce le réflexe de l'homme apeuré ?  Mais de quoi, Bon Dieu ?  

El Hadj Ousmane sy

lundi 12 novembre 2012

LA RISEE DU MONDE !


On se joue du Sénégal, ma parole ! 

Notre pays est devenu un jouet entre les mains de personnes sans moralité, la souveraineté populaire est bafouée et le destin du peuple est confisqué…

C’est la première compréhension de la sordide bataille que se livrent Maky Sall et Abdoulaye Wade par le truchement de leur bétail politique. 

Dans ce combat de coqs d’arrière garde, Wade et Maky font preuve d’une désinvolture absolument étonnante et particulièrement cynique en étalant au passage la piètre estime dans laquelle ils tiennent le peuple sénégalais.

 Car non seulement le moment est mal choisi car jamais de mémoire de sénégalais, l’avenir n’a été aussi sombre ! Les prix flambent, les délestages désespèrent, la récurrence des coupures d'eau inquiète 

Mais encore les déballages suppurés par les deux camps nous démontrent à l’envie les méthodes ignobles de la non moins scandaleuse gestion à laquelle notre pays a été astreint tout au long de la décennie écoulée et l’absence de vergogne chez ses dirigeants.

Il nous faut nous rendre à l’évidence, depuis 2000 à nos jours, de Abdoulaye Wade à Maky Sall en passant par Idrissa Seck mais aussi Karim Wade, l’histoire de la première alternance politique du Sénégal n’a a été qu’une histoire de spoliation du peuple sénégalais.

Le Sénégal a été mis en coupe réglée par une bande de chenapans qui l’ont pillé honteusement, qui ont abusé de leur position de pouvoir pour s’enrichir sans aucune vergogne, qui nous chagrinent par leurs querelles de bambins rassasiés !

Il est bien vrai qu’ils sont encouragés par le silence frisant le mépris des guides religieux, les mouvements citoyens et la sociétés civile… et par l’indifférence opportuniste ou désabusée de la caste politicienne ...

Le ridicule ne tue pas heureusement ! Sinon nous autres sénégalais serions en peine de trouver une place pour nous cacher pour éviter de mourir de honte. Il suffit d’être la risée du monde entier !

Lorou Adama Gaye

mardi 6 novembre 2012

ARGENT SALE ? Montrez vos mains, M. le Premier ministre !



Le Président Macky Sall a stigmatisé, le 26 octobre 2012, la gangrène de l’argent sale dans l’économie sénégalaise. 
Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), a régulièrement pointé du doigt le secteur de la construction immobilière et les réseaux informels de transfert d’argent ainsi que ceux de l’importation de véhicules qui sont aussi devenus des boulevards prisés par les «blanchisseurs». 

Le procès qui est en cours au Tribunal de Thiès pour une sordide histoire de drogue dure, d’extorsion de fonds, une affaire manifestement consécutive à une guerre larvée de gangs de narcotrafiquants, renseigne sur l’ampleur du phénomène.
C’est devenu un lieu commun de dire que le Sénégal constitue aujourd’hui une plaque tournante du trafic international de la drogue. 
Dans certains bars, restaurants, dancings de la station balnéaire de Saly Portudal, on parle plus l’Espagnol et le Portugais que le Français. C’est dire que les latino-américains et autres ressortissants de Guinée-Bissau et de pays lusophones y ont étendu leurs tentacules. 
Les agents des douanes et les gendarmes de la zone avouent leur impuissance de lutter contre ce trafic dont les acteurs disposent d’une énorme puissance financière et de moyens logistiques qui leur donneraient le complexe. La nuit, des vedettes rapides se lancent en haute mer, pour prendre des livraisons fournies par des bateaux positionnés à la limite des eaux sénégalaises. 
C’est à Saly Portudal où un hôtel cinq étoiles flambe régulièrement et à chaque fois se trouve remis à neuf en l’espace de six mois à coups de milliards sans que les assureurs ne réparent un préjudice. 
C’est le patron de ce même hôtel, Bernard Touly, qui estime être victime d’une opération d’extorsion de fonds avec de la drogue, planquée à son insu dans son bureau mais qui ne propose pas moins une transaction avec la douane pour un montant de 10 milliards francs Cfa. 

Le phénomène est d’autant plus inquiétant que les trafiquants de drogue trouvent des soutiens ou des complicités aux niveaux les plus élevés de l’Etat. La preuve ? Un garde du corps du Président Wade s’était permis de proposer à un haut magistrat de mettre à sa disposition plus de 500 millions de francs pour qu’il jouât sa partition dans l’opération d’achat d’une liberté provisoire pour le trafiquant de drogue nigérian John Obi, alors en détention provisoire. 

Le Sénégal était devenu un Etat narcotrafiquant au point que des agents du Fbi s’étaient permis, en 2011, de fouiller la suite du président Wade en visite à New York. 

On s’imagine bien que les autorités américaines n’auraient pas pris de tels risques diplomatiques si elles n’avaient pas des informations quant à l’implication du premier cercle du président Wade dans le trafic international de drogue.

 Et comme pour l’avouer, le 2 avril 2012, le dernier décret signé par le Président Abdoulaye Wade, avant de passer le service à son successeur Macky Sall, a été celui accordant la grâce présidentielle à Mme Susarah Meiring, une sud-africaine condamnée à dix ans de prison ferme pour trafic international de drogue. 
Quand cette grave affaire a été révélée par le journal Libération, le ministre de la Justice d’alors, Cheikh Tidiane Sy, a estimé devoir réagir pour préciser que cette grâce avait été accordée suite à une demande formulée par les autorités sud-africaines. 
Une telle explication est on ne peut plus tirée par les cheveux car, si c’est le gouvernement Sud-africain qui l’aurait demandée, quelle urgence y avait-il à signer le décret de grâce à une heure de la passation de service entre le chef de l’Etat sortant et son successeur ? 
Ne fallait-il pas laisser le dossier au nouveau Président Macky Sall pour qu’il appréciât de l’opportunité. Force est de dire que le Président Macky Sall a été mis devant le fait accompli et que Mme Meiring s’était empressée de quitter le Sénégal par le premier vol de la South African Airways.

Macky Sall a toutes les bonnes raisons pour traquer l’argent sale dans les circuits économiques du pays. Mais, il devrait balayer d’abord devant sa propre porte. 

Cet engagement n’aura pas de sens s’il ne demande pas à son propre Premier ministre Abdoul Mbaye, de s’expliquer sur les graves révélations faites par la publication La Lettre du Continent dans l’édition n° 645 du 25 octobre 2012.
 En effet, cette revue basée en France souligne les lignes suivantes : «Annoncé comme imminent, le procès de Hissène Habré devant une juridiction ad hoc à Dakar pourrait fragiliser le Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye, Directeur général de la Compagnie bancaire pour l’Afrique de l’Ouest (Cbao) de 1989 à 1997, si la justice venait à se pencher sur les conditions de gestion des fonds que l’ancien Président Tchadien a emmenés dans sa fuite précipitée de Ndjamena. C’est du moins ce qui ressort de la lecture d’un rapport d’audit commandité fin 2007 par le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, repreneur de la Cbao et auquel la Lettre du Continent a pu accéder.

Préalablement à la reprise de la banque au groupe Mimran, Attijariwafa Bank avait réclamé ‘’un audit de pré-acquisition’ confié à 36 experts, dont des membres de la branche américaine du cabinet international Ernest & Young. 
Durant plusieurs mois, ces experts ont passé au crible les comptes et les opérations de la Cbao. Leurs conclusions sur la gestion de la banque sont pour le moins sévères. 
Elles révèlent l’utilisation de comptes appartenant à des clients décédés ou fictifs qui ont permis d’accueillir les fonds appartenant à l’ancien Président tchadien en exil au Sénégal. 
Au cours de l’année 1991, des ordres ont été donnés pour que la Cbao émette plusieurs ‘’Bons de caisse au porteur’’, remis en liquide à Hissène Habré. 
L’existence d’un listing de comptes de clients fictifs soustraits au contrôle interne de la banque et au contrôle de gestion est également relevée par l’audit. 
D’autres opérations auraient par ailleurs exposé la banque à des sanctions de la Bceao en créant un passif ‘’latent/potentiel’’ de plusieurs milliards francs Cfa ‘’susceptibles d’impacter sur la valeur de la Cbao’’. 
Enfin, le même rapport explique que les organes de contrôle interne et de contrôle de gestion ont été systématiquement tenus à l’écart, tout comme les adminis­trateurs et actionnaires. 
Forts de ces conclusions, les Marocains d’Attijariwafa Bank ont bien failli renoncer à la reprise de la Cbao. En 2008, ils ont finalement conclu la transaction pour 100 milliards francs Cfa.»
Pour l’heure, Abdoul Mbaye fait le dos rond, sinon que certains de ses proches soutiennent que la fuite dans la presse est le fait d’adversaires du Premier ministre. Qu’à cela ne tienne !

Le Premier ministre ne peut pas continuer à se taire sur ces révélations qui le présentent comme un as du blanchiment d’argent sale et le chef de l’Etat devrait impérativement l’amener à s’en expliquer. 

Le rapport sur la gestion de la Cbao existe bel et bien et Le Quotidien a pu le vérifier. 
Ce serait aussi le rôle des députés d’interpeller le chef du gouvernement sur ces faits que la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) et les autorités de la Bceao ont aussi le devoir de clarifier. 

Autrement, le discours du Président Sall sur le blanchiment de l’argent sale n’aura aucun sens si c’est le Premier ministre qui tient la buanderie ou le pressing. 

On aimerait aussi bien entendre sur cette question, M. Abdou Latif Coulibaly, ministre de la Bonne Gouvernance et porte-parole du gouvernement.

Madiambal Diagne ( directeur de la publication Le Quotidien )
www.lequotidien.sn

mardi 30 octobre 2012

PREMIER ARRET !



La mort dans l’âme, le Président Maky Sall s’est enfin résolu à remanier son gouvernement. Pour plus d’efficacité et d’efficience, comme le dit le premier ministre, mais enfin...

Il disait ne pas vouloir être comparé à son prédécesseur, le Président Wade connu pour ces retouches intempestives mais en vérité, il refusait obstinément de confesser son échec.

Car ce remaniement est avant tout un double aveu d’échec.

Le premier échec s’appréhende naturellement au niveau de l’action gouvernementale. De l’inertie gouvernementale, plutôt, par rapport à la crise économique qui sévit durement mais aussi son cafouillage dans la gestion des inondations de l’hivernage passé.
 
Le deuxième échec que révèle ce remaniement est la singulière légèreté, après coup, qui avait guidé Maky Sall dans le choix de beaucoup de ses ministres. Une légèreté d’autant plus injustifiable qu’on ne peut guère le présenter comme novice en la matière. Même chez les politiciens, il faut savoir  différencier les plus méritants des plus aptes…  

Et l’on retient que ce remaniement a engendré un gouvernement de tous les dangers….pour trois raisons !

La première raison est le non respect des équilibres régionaux si vitaux à l’unité nationale. La nation ne se décline en effet que comme un vouloir de vie commune entre diverses communautés libres et égales en droit, il est particulièrement maladroit d’en écarter certaines de la direction des affaires publiques.

La deuxième, c’est l’éviction de ses plus fermes soutiens à savoir Alioune Badara Cissé et Mbaye Ndiaye.

Car, c’est un truisme de le dire, si Wade a construit Maky Sall en homme d’Etat, ce sont bien trois hommes (Alioune Badara Cisse, Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lo) qui l’ont peint en présidentiable.

Or il est une règle non inscrite dans l’équilibre d’un gouvernement qui veut que le prince aménage dans les couloirs sinueux du pouvoir une parcelle pour ses amis. Et ce, à la fois pour éviter la solitude et pour remonter sa conscience.

La troisième raison, enfin, a trait à la nomination d’un gendarme à la tête du ministère de l‘Intérieur, donc de la police. Le fait est si gros qu’il n’est pas passé inaperçu. Il s’agit là d’une prise de risque inutile et stupide eu égard à la rivalité atavique et quasiment institutionnalisée entre gendarmes et policiers. 

Nous ne manquerons pas cependant de saluer l’entrée du Professeur Teuw Niane, intellectuel émérite, dont la présence rassure et repose tout à la fois des politiciens professionnels sans objectifs ni buts précis.

Pour conclure, ce premier remaniement signe le début d’une longue série, à notre humble avis… jusqu’à ce qu’il comprenne que l’ère de la gestion solitaire du pouvoir, c’est terminé au Sénégal !

Amadou Lamine Touré