vendredi 18 novembre 2011

OUI, INDIGNONS NOUS !

Les raisons de s’indigner, cher Monsieur Stéphane Hessel, de notre monde qui vient d’enregistrer la naissance symbolique du septième milliard bébé-homme sont en effet très nombreuses.

A force d'être excessif, l'homme a fini par être insignifiant ... au point de se compter de façon si éperdue....

Nous sommes désormais plus de 7 milliards d'hommes et de femmes éparpillés sur les 510 millions de km2 de la planète Terre. Cela donne une densité de 45 personnes au kilomètre-carré sur la terre ferme. C’est dire que notre monde n’est en aucune manière surpeuplé et que les tensions sur les réserves sont logiquement bien supportables.

Oui logiquement. Car il y a bien longtemps que notre monde ne suit plus la pente de la logique. Pour être plus simple, nos enfants nous collent avec une question dont la réponse nous a toujours paru évidente : la logique, c’est quoi ?

Bref, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, notre monde nous offre la peinture achevée d’un vrai capharnaüm d’objets, d’hommes plutôt, disparates, sans aucun liant et surtout sans aucun lien.

L’homme n’est-il pas de trop dans l’Univers ?
Certainement pas…puisque la Terre est la seule planète habitable de notre galaxie.
L’homme mérite-t-il l’Univers ?
Sans doute que oui puisque le Maitre de la Création en a fait son vicaire sur Terre…

Alors d’ou vient-il que l’on s’indigne ?

Eh bien, nous nous indignons parce que hommes, femmes et enfants sont :
- de plus en plus nombreux à se coucher le soir avec le ventre vide…
- de plus en plus nombreux à ne pas avoir accès à l’eau potable…
- de plus en plus nombreux à ne pas avoir accès à des soins médicaux convenables...
- de plus en plus nombreux à ne pas avoir accès à l’école.

Ainsi, de plus en plus nombreux à être mal nourris, mal logés, mal habillés, mal soignés et mal éduqués... la majorité des hommes de notre planète n’a tout simplement pas le choix de ne pas ETRE MAL.

Elle est juste obligée de subir son MAL VIVRE et de vivre son MAL ETRE.

Cruel monde qui ne reflète aucun idéal de vie où une minorité opulente se préoccupe peu en fin de compte des conditions de vie de la majorité…
Cruel monde dont la structure fait l’apothéose de la loi de la jungle, la loi du plus fort…

Cruel monde dont les propositions de sortie de la crise sont jugées utopistes…
Mais il semble bien que la racine-mère de notre indignation provient de l’absence de vision sur la vie ou alors de l’ignorance par l’homme du sens de sa présence sur Terre.

Oui, la vraie raison de s’indigner tient à ce qu’en près de six mille ans de présence sur terre, aucun homme n’est encore en mesure de révéler le sens de la vie sur terre.

Qu’est-ce à dire...  sinon…

Ce n’est pas demain la veille d’un monde reposé, encore moins pour l’homme, la femme et l’enfant….

Souleymane SIKILIBA

dimanche 13 novembre 2011

CHRIS REA / BLUE CAFE

My world is miles of endless roads
That leaves a trail of broken dreams
Where have you been
I hear you say?
I will meet you at the Blue Cafe
Because, this is where the one who knows
Meets the one who does not care
The cards of fate
The older shows
To the younger one, who dares to take
The chance of no return
Where have you been?
Where are you going to?
I want to know what is new
I want to go with you
What have you seen?
What do you know that is new?
Where are you going to?
Because I want to go with you

So meet me down at the Blue Cafe

The cost is great, the price is high
Take all you know, and say goodbye
Your innocence, inexperience
Mean nothing now

Because, this is where the one who knows
Meets the one that does not care
Where have you been?
I hear you say
I'll meet you at the Blue Cafe

So meet me at the Blue Cafe...

lundi 7 novembre 2011

LE DERNIER SERMON DE MOHAMED, SCEAU DES PROPHETES



Ô Peuple, écoutez-moi attentivement, car je ne sais pas si, après cette année-ci, je serai encore parmi vous.


Donc écoutez, ce que je vous dis avec beaucoup d'attention et RAPPORTEZ CE MESSAGE A CEUX QUI NE PEUVENT ETRE PRESENTS ICI AUJOURD'HUI.


Ô Peuple, tout comme vous considérez ce Mois, ce Jour, cette Cité comme Sacrés, considérez aussi la vie et les biens de chaque Musulman comme Sacrés.


Retournez à leurs légitimes propriétaires les biens qui vous ont été confiés. Ne blessez personne afin que personne ne puisse vous blesser.


Souvenez-vous qu'en vérité vous rencontrerez votre SEIGNEUR et qu'effectivement il vous demandera compte de vos actes.


ALLAH vous a défendu de pratiquer l'usure (de prendre de l'Intérêt), donc l'obligation d'intérêt sera dorénavant abolie.


Méfiez-vous de Satan, pour le salut de votre religion. Il a perdu tout espoir de ne pouvoir jamais vous induire à commettre les grands péchés, méfiez-vous donc à ne pas le suivre en ce qui concerne les petits pêchés.


Ô Peuple, il est vrai que vous avez certains droits à l'égard de vos femmes, mais elles aussi ont des droits sur vous. Si elles se soumettent à vous, alors à elles appartiennent le droit d'être nourries et habillées convenablement. Traitez donc bien vos femmes et soyez gentils envers elles car elles sont vos partenaires. Et il est de votre droit de vous assurer qu'elles choisissent leurs amies avec votre approbation, aussi bien que de ne jamais commettre l'adultère.


Ô Peuple, écoutez-moi bien, adorez ALLAH, faites vos cinq prières (Salah) quotidiennes.


Jeûnez pendant le mois de Ramadhan, et donnez votre richesse en Zakât.


Accomplissez, le Hadj si vous en avez les moyens.


Vous savez que chaque musulman est le frère d'un autre musulman.


Vous êtes tous égaux. Aucune personne n'est supérieure à une autre, excepté en piété et en bonne action.


Souvenez-vous, un jour vous vous présenterez devant ALLAH et vous répondrez de vos actes.


Donc, prenez garde, ne vous écartez pas du droit chemin après ma mort.


Ô Peuple, AUCUN PROPHETE OU APÔTRE NE VIENDRA APRES MOI ET AUCUNE NOUVELLE FOI NAITRA.


Raisonnez bien, donc, Ô Peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses, LE CORAN et mon exemple LA SOUNNAH, et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais.


Que tous ceux qui m'écoutent transmettent ce message à d'autres et ceux-là à d'autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m'écoutent directement.


Sois témoin Ô ALLAH, que j'ai transmis Ton message à Ton Peuple."


Sermon du Prophète Muhammad (Salallahu 'alayi wa salam) fait le neuvième jour de Dhoul Hidja, en l'an 10 de l'Hégire (632 de l'ère chrétienne ) dans la vallée Uranah du Mont ‘Arafat.

jeudi 3 novembre 2011

Si l'Enfer existe, il est peut-être en Afrique


Le continent africain est l’un des continents les plus religieux, sinon le plus religieux de notre planète. Et pourtant, il est également celui qui ressemble le plus à notre représentation psychique de l’Enfer. Tout est éternellement chaotique et différent de ce qui ce fait ailleurs dans le monde. Epidémie du Sida due à nos irresponsabilités, corruption et guerre civile banalisées, espérance de vie critique. 

La seule chose que nous respectons encore et que nous nous appliquons à bien faire reste la religion. Jomo Kenyatta disait à peu près ceci : «Les Blancs sont venus en Afrique. Ils avaient la religion, et nous, on avait la terre. Nous nous sommes mis à prier leur Dieu, les yeux fermés. Lorsque nous les avons ouverts, ils s’étaient emparés de nos terres, et nous avons continué à prier leur Dieu».

Lorsqu’on arrive en Afrique, ce qui frappe le plus, c’est le sentiment de chaos, de désordre et de désorganisation, ou «d’organisation à l’africaine». C’est-à-dire, l’impression d’une absence de règles et d’ordre généralisée. L’Etat est tellement discrédité qu’il semble totalement inexistant. Partout dans le monde, les piétons se sentent en sécurité sur les trottoirs. 

En Afrique et en particulier en Côte d’Ivoire, c’est le contraire. Les véhicules circulent à tout moment sur les trottoirs et de surcroît, devant les forces de l’ordre qui ne pensent qu’à leur soutirer de l’argent, qu’ils soient en infraction ou pas. La plupart des voitures en circulation, notamment les taxis, sont dans un état de délabrement très grave. Certains n’ont pas de feux de signalisation ni de frein. 

Plus hallucinant encore, d’autres circulent avec le réservoir d’essence fermé à l’aide d’un morceau de tissu qui finit par être imbibé d’essence et dégouline sur la carrosserie. Quelquefois, c’est la ceinture de sécurité qui est défectueuse depuis plusieurs années, ou les pneus qui sont complètement usés, ou encore des fuites d’eau permanentes du radiateur qui engendrent une surchauffe du moteur. 

Pire encore, en pleine circulation, ces épaves roulantes vous lâchent. Mais le comble dans cet enfer, c’est que ce sont les clients qui sont obligés de les pousser pour tenter de les faire redémarrer. Tant pis pour ces derniers qui n’ont pas d’autres choix que de subir cet enfer. Nos routes sont truffées de «cratères» géants qui sont à l’origine de nombreux accidents mortels. Pour accentuer ce chaos, ces taxis klaxonnent à longueur de journée à la recherche de clients, sans se soucier des nuisances sonores. 

Et pour donner l’exemple, certains ministres en retard circulent à contre-sens de la circulation avec leurs escortes qui ouvrent le chemin. Le désordre dans nos pays est tel que les piétons utilisent à leur tour les routes et même les autoroutes avec les véhicules.

En y réfléchissant, cela semble « normal » dans cette logique africaine. Puisque les véhicules circulent sur les trottoirs de manière normale, cela devient alors normal de voir des piétons marcher sur les autoroutes et les routes, sans se soucier pour leur vie. On trouve parfois des commerçants avec des brouettes ou des pousse-pousse chargés de marchandises sur les voies à grande circulation. 

En Afrique, il paraît que « tout ce que Dieu fait est forcément bon ». Alors, si l’on se fait tuer par une voiture alors que l’on marchait sur l’autoroute, ou qu’un taxi renverse un piéton sur le trottoir en voulant éviter un feu rouge ou un embouteillage, c’est donc la volonté de Dieu. Et puisque «tout ce que Dieu fait est forcément bon », alors tout est normal. Ces dix dernières années, les pouvoirs publics ivoiriens pensaient également la même chose de la «volonté» de Dieu. «Tout ce qu’il faisait était bon», et l’Etat n’y pouvait rien, bien sûr.

Lorsque vous êtes malade ou que vous accompagnez un parent malade, il vaut mieux éviter les hôpitaux publics, si vous n’avez pas prévu l’argent destiné à corrompre le personnel soignant pour que l’on s’occupe de vous. Si ce n’est pas le cas et que vous êtes croyant, alors «tout ce que Dieu fera sera forcément bon» et l’Etat n’y sera pour rien, puisque «c’est la volonté divine». Voilà comment on peut voir une femme de 48 ans mourir dans les bras de ses enfants au sein d’un hôpital public, en présence du corps médical qui ne se sent pas concerné par ce décès, dans l’ignorance la plus totale. Mieux encore, personne ne sera responsable, ni ne rendra des comptes à personne. Mais pourquoi rendre des comptes? A qui? Où? Comment? Et dans quel but?

Macaire Dagry (Chroniqueur Politique à Fraternité Matin)