dimanche 24 juillet 2011
STAND BY ME / BEN KING
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No I won't be afraid, no I won't be afraid
Just as long as you stand, stand by me
And darlin', darlin', stand by me, oh now now stand by me
Stand by me, stand by me
If the sky that we look upon
Should tumble and fall
And the mountains should crumble to the sea
I won't cry, I won't cry, no I won't shed a tear
Just as long as you stand, stand by me
And darlin', darlin', stand by me, oh stand by me
Stand by me, stand by me, stand by me-e, yeah
Whenever you're in trouble won't you stand by me, oh now now stand by me
Oh stand by me, stand by me, stand by me
Darlin', darlin', stand by me-e, stand by me
Oh stand by me, stand by me, stand by me
vendredi 22 juillet 2011
FECONDATION
En aucun cas, un homme, quel qu’il soit, n'était isolé. Jamais on n'aurait laissé une femme, un enfant, un malade ou un vieillard vivre en marge de la société, comme une pièce détachée.
On lui trouvait toujours une place au sein de la grande famille africaine, où même l'étranger de passage trouvait gîte et nourriture.
L'esprit communautaire et le sens du partage présidaient à tous les rapports humains.
Le plat de riz, si modeste fût-il, était ouvert à tous. L’homme s’identifiait à sa parole, qui était sacrée.
Le plus souvent, les conflits se réglaient pacifiquement grâce à la « palabre ».
« Se réunir pour discuter », dit l’adage, « c’est mettre tout le monde à l’aise et éviter la discorde ».
Les vieux, arbitres respectés, veillaient au maintien de la paix dans le village.
C'était l’acquisition, par chaque individu, d'une totale maîtrise de soi et d’une paix extérieure.
C’est dans la paix et dans la paix seulement que l’homme peut construire et développer la société, alors que la guerre ruine en quelques jours ce que l'on a mis des siècles à bâtir.
Il lui était interdit de couper un arbre sans raison, de tuer un animal sans motif valable.
La terre n`était pas sa propriété, mais un dépôt sacré confié par le créateur et dont il n'était que le gérant.
Voilà une notion qui prend aujourd`hui toute sa signification si l'on songe à la légèreté avec laquelle les hommes de notre temps épuisent les richesses de la planète et détruisent ses équilibres naturels.
C'est à vous, jeunes gens et jeunes filles, adultes de demain, qu'il appartiendra de laisser disparaître d`'lles-mêmes les coutumes abusives, tout en sachant préserver les valeurs traditionnelles positives.
Le bon jardinier n'est pas celui qui déracine, mais celui qui, le moment venu, sait élaguer les branches mortes et, au besoin, procéder judicieusement à des greffes utiles.
Couper le tronc serait se suicider, renoncer à sa personnalité propre pour endosser artificiellement celle des autres, sans y parvenir jamais tout à fait.
Là encore, souvenons-nous de l'adage : "Il flottera peut-être, mais jamais il ne deviendra caïman ! " .
Ainsi enracinés en vous-mêmes, vous pouvez sans crainte et sans dommage vous ouvrir vers l'extérieur, à la fois pour donner et pour recevoir.
Ensuite, la parfaite connaissance de la langue héritée de la colonisation (pour nous la langue française), tout aussi irremplaçable, non seulement pour permettre aux différentes ethnies africaines de communiquer entre elles et de se mieux connaître, mais aussi pour nous ouvrir sur l'extérieur et pour nous permettre de dialoguer avec les cultures du monde entier.
Il vous appartient de relever le défi et de faire en sorte qu'il y ait, non rupture mutilante, mais continuation sereine et fécondation d'une époque par l'autre.
Et si vous avez la chance d'avoir un plat de riz, ne le mangez pas tout seul !
Si les conflits vous menacent, souvenez-vous des vertus du dialogue et de la palabre !
Et lorsque vous voulez vous employer, au lieu de consacrer toutes vos énergies à des travaux stériles et improductifs, pensez à revenir vers notre Mère la terre, notre seule vraie richesse, et donnez-lui tous vos soins afin que l'on puisse en tirer de quoi nourrir tous les hommes.
Certains d'entre vous diront peut-être: "C'est trop nous demander !
Une telle tâche nous dépasse !
" Permettez au vieil homme que je suis de vous confier un secret. De même qu'il n'y a pas de "petit incendie" (tout dépend de la nature du combustible rencontré), il n`y a pas de "petit effort".
Tout effort compte, et l'on ne sait jamais, au départ de quelle action apparemment modeste, sortira l'événement qui changera la face des choses.
dimanche 17 juillet 2011
CHARLES AZNAVOUR / LE TOREADOR
Livide et pitoyable
Le corps à demi nu
Recouvert d'un drap blanc
Ton habit de lumière
Est jeté lamentable
Avili de poussière
Et maculé de sang
La course continue
Tandis que tu rends l'âme
Tant pis pour le vaincu
Il mérite son sort
Et le nom du vainqueur
Que l'assistance acclame
Bien plus que la douleur
Te transperce le corps
Le corps
Tu ne reverras plus
Les courses ennivrantes
Sous un soleil de plomb
A te crever les yeux
Tu ne reverras plus
Les filles ravissantes
Debout sur les gradins
T'acclamant comme un dieu
Tu n'éprouveras plus
Ce sentiment étrange
Fait d'un curieux mélange
De peur et de fierté
Quand dans l'arène en feu
Tu marchais d'un pas noble
Tandis qu'un passo doble
Ponctuait ton entrée
La bête a eu raison
De ta fière prestance
Elle a sali ton nom
Elle a ruiné ta vie
Ta merveilleuse allure
Et ta folle arrogance
Sont tombés dans la sciure
Et le sable rougi
Tes ongles sont plantés
Dans le bois de ta couche
Et seul, abandonné
Tu vois venir la mort
Cette fille d'amour
Qui te colle à la bouche
Pour mieux voler tes jours
En possédant ton corps
Ton corps
Tu ne reverras plus
La chaude Andalousie
Quand la terre glacée
Va se jeter sur toi
Tu ne reverras plus
Ces danseuses en folie
Ces chanteurs de flamenque
Aux pathétiques voix
Une idole se meurt
Une autre prend sa place
Tu as perdu la face
Et soldé ton destin
Car la gloire est frivole
Et quand on la croit nôtre
Elle s'offre à un autre
Et il ne reste rien...
samedi 9 juillet 2011
lundi 4 juillet 2011
LA PROBLEMATIQUE CASAMANCAISE
Le Mouvement des Forces Démocratiques De Casamance (MFDC) vient de décréter solennellement l’interdiction de toute activité politique dans sa zone d’influence.
Cette annonce extrêmement grave et largement relayée par la presse locale n’a pas suscité, à notre connaissance, le moindre commentaire !
Or elle est de nature à motiver légalement le report du scrutin présidentiel de Février 2012, objet de tant de passions, pour peu que le mouvement irrédentiste en vienne aux actes…
Sans doute que le landernau politicien en effervescence est davantage occupé à décortiquer les tenants et aboutissants du contexte social particulièrement trouble du moment s’il n’a pas déjà compris que son sort est intimement lié à celui du Président de la République, Me Wade !
Quand bien même la relève technocrate se signale parfois par une immaturité inénarrable. Tenez, l’un des candidats technocrates les plus capés aux prochaines élections, Monsieur Moussa Touré, n’a trouvé de mieux à faire que de jubiler par rapport aux émeutes du 23 et 27 juin dernier ; selon lui, le Paradis est descendu sur la terre quand le Sénégal brulait !
Cette sortie inédite du MFDC dénote une nouvelle stratégie de la part du mouvement irrédentiste qui nous avait habitué plutôt à des actions d’éclats dramatiques de lâcheté et révoltants de barbarie. Oui, jusqu’aujourd'hui, le mouvement se composait de bandes de fous furieux qui se livrent sans retenue à un honteux racket des voyageurs, opèrent des razzias dans les villes et campagnes, tuent ou estropient d’innocentes populations civiles.
Et les claustras de notre subconscient ne se sont toujours pas remis des chocs traumatiques des effroyables guet-apens de Babonda en 1995 et Mandina Mancagne en 1997
C’est qu’avec cette rébellion, le Sénégal abrite le plus vieux conflit armé du monde qui a débuté en 1982. Il s’agit sans conteste d’une situation douloureuse autant que peut l’être une épine dans le menton, une image qu’elle évoque assez bien d’ailleurs sur la carte géographique du pays.
La durée du conflit atteste certainement de la complexité du problème qui, à son tour, rend bien compte de l’échec des diverses initiatives déployées depuis lors pour une solution définitive.
Ce qui finit d’en faire un vrai casse-tête duquel bon nombre de bonnes volontés sont revenues de leurs illusions. La duplicité et la lâcheté des rebelles sont passées par là si ce n’est la défiance vis à vis des autorités imputable à l’opportunisme des facilitateurs et le machiavélisme des politiciens.
A chaque fois qu’ils sont en mauvaise posture militaire, ils appellent au cessez-le-feu ; à chaque fois qu’ils sont asphyxiés économiquement, ils n’hésitent pas, toute honte bue, à implorer l’aide alimentaire de l’Etat !
L’un dans l’autre, la navrante impuissance des décideurs par rapport à ce qu’il est convenu désormais de designer par « le Dossier Casamance » inquiète !
Est ce qu’une exacte mesure des enjeux du conflit a été effectuée ou est ce que les différents paramètres du conflit ont été pris en considération ?
Car au fur et à mesure qu’il s’enlise, un conflit acquiert de nouvelles dimensions : l’idéal politique des causes perdues d’avance s’accommode de façon si déconcertante des conduites interlopes.
Il y a bien longtemps, en effet, que la rébellion casamançaise n’est plus séparatiste que de nom. Le mouvement s’est scindé en plusieurs groupuscules d’obédiences et de motivations divergentes, tantôt incontrôlés, tantôt manipulés, tant et si bien que l’Etat du Sénégal s’est fixé l’objectif cocasse de réunifier les « frères égarés » en y mettant des moyens importants pour rendre possible des négociations.
On peut sans doute considérer la démarche comme une œuvre de salut public eu égard aux supposées ingérences, hier à aujourd'hui, de la Gambie depuis toujours, de la Mauritanie à la suite des évènements de 1989, de la Lybie, de l’Iran et de la Cote d’Ivoire !!!
Ceci a l’avantage de nous éclairer sur l’origine de l’armement de plus en plus sophistiqué dont les rebelles sont en possession et qu’ils retournent volontiers contre eux à l’occasion des luttes fratricides qui opposent ponctuellement les factions.
La zone de non droit ainsi constituée de fait par les emprises des rebelles rend possible la poursuite d’activités délictuelles et/ou criminelles, requérant presque toujours l’expertise d’hommes sans foi ni loi venus d’ailleurs, pour assurer l’intendance de la troupe.
Il s’y ajoute que l’atomisation du mouvement accroit d’autant le nombre les procédures de bons offices et par conséquent le nombre d’intermédiaires pour lesquels, le plus souvent, hélas, le conflit est une vraie mine d’or.
On peut bien oser une comparaison. L’atomisation du mouvement irrédentiste est un reflet fidèle de la contexture politique sénégalaise qui enregistre une centaine de partis et mouvements politiques.
Des lors, cette indifférence affichée par les politiciens sur la question aussi cruciale que celle de l’unité nationale est tout simplement bizarre, sachant ce que cela implique. Rien de moins que la suspension de ladite Constitution !
Auraient ils tous fait le deuil de la sénégalité de la Casamance ? On comprend alors mieux les réprobations bruyantes de l’Armée Nationale qui s’est toujours désolée que l’autorité politique les bride au moment de l’assaut final en se refugiant derrière un prétexte très commode à savoir que le conflit casamançais est un problème sénégalo-sénégalais qui ne saurait produire un vainqueur et un vaincu.
Mais une chose est certaine dans l’esprit des sénégalais, les problèmes des citoyens sont le cadet des soucis des politiciens professionnels.
Alfousseyni Nanga