mercredi 7 avril 2010

Quel Karim de President ! ( par Mangone SALL )

Cette hébétude qui a littéralement saisie le peuple senegalais depuis les dernieres elections presidentielles peut etre diagnostiquée comme une premonition des durs moments qu'il devra passer sous ce second ( ou simplement deuxieme ?) mandat de maitre Abdoulaye Wade.

Les signes avant coureurs de cette berezina encourue et vecue quotidiennement depuis lors sont bien en presence et en evidence... Et l'on peut s'attendre à pire tant le President semble occuppé ailleurs. La flambée des prix des denrées de premiere necessité, de ceux de l'eau, de l'electricité et du pain est le cadet de ses soucis, est-on tenté de dire, au regard de ses reactions molles, si jamais il en a eu. Cependant qu'il nous avait habitué à tout le contraire, notamment en prenant position sur tout.

Manifestement le President n'est occupé qu'à une chose et c'est celle de deblayer le terrain de sa succession pour son fils Karim wade. La seule besogne qui vaille, à ses yeux, est d'INTRONISER SON FILS DE KARIM, vaille que vaille.

Il nous semble meme que tel a été toujours l'objectif cardinal de son magistere. Tout le reste n'est que diversion.Depuis le franchissement du seuil du Palais de la Republique, une strategie a été pensée et murie.Les actes et les scenes en ont été soigneusement redigés. De meme que les marionnettes à manipuler pour realiser ce dessein créées !

Les recentes sorties synchronisées de divers pantins pour reclamer la tete de Maky Sall à propos de la banale convocation par l'Assemblée Nationale du President de l'ANOCI offrent un avant-gout, à ceux qui en doutaient encore, de la demarche pernicieuse et feroce qui a été définie.

Comme si la phagocytose de Idrissa Seck, coupable d'avoir compris trop tôt, n'a pas suffi de leçon ! Comme si l'anesthesie de l'opposition, menacée et intimidée, ne nous a pas ouvert les yeux !

Si bien que mon avis est que rien ne pourra y faire : Karim est assuré de succeder à son president de pere. Me Wade a su jouer à perfection sa malignité de Njombor, surnom à lui donné par le President Leopold Sedar Senghor, qui, en ce temps-là, avait bel et bien passé l'age de dire des sottises. une virtuosité tissée d'argent et serie de prébendes dispensée sous le mode de la générosité à outrance pour piéger tout et tous.

L'argent n'y pourra rien car l'exemple de Idrissa Sek est frais dans nos memoires. L'aplatissement devant Abdoulaye Wade ne servira à rien car Maky n'echappera pas au sort qui lui a été réservé dans la strategie ourdie par les Wade.

Les elections, de meme. Le boycott suspect des legislatives par les identités remarquables de la politique sénégalaise l'insinue. Les ballons de sonde, loin d'etre anodins, lancés par le President Khadafi et l'Emir du Qatar l'evoquent. La mise à contribution d'un fakir hindou pour prédire la succession de Maitre Wade par un métis le convainc !

Ma conviction est que s'il en est ainsi c'est que la pauvreté a eu raison de nous ! Les icones du pays ont démissionné à la faveur du culte passionné rendu à l'Argent, incarné par Me Wade et sa famille !

Je crois aussi que le fait que Karim en vienne à avoir une aussi imperieuse nécessité et de la protection et du bras long de son pere pour assouvir ses ambitions est le signe de l'immaturité du bonhomme !

L'histoire politique récente du Sénégal nous renseigne au moins sur une chose : un President imposé vivra toujours dans l'adoration des intrigues de palais et aura toujours besoin de mentors qui lui apprendront jusqu'à l'amour de leur patrie. 

N'est ce pas Abdou Diouf, parti en n'étant au courant de rien du tout des affaires qu'il etait sensé pourtant conduire, qui faisait ce temoignage envers Feu Jean Collin ?

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